C’est dans l’enceinte de la médiathèque des Mureaux, dans les Yvelines, que l’académicien a remis au président de la République son rapport « Voyage au pays des bibliothèques ».
C’est un rapport dense, condensé. Un diagnostic au plus près du terrain émaillé de nombreux exemples, fruit de plus de trois mois de pérégrinations sur l’ensemble du territoire, y compris l’outre-mer. Des chiffres, des expérimentations, des objectifs : tel est le « Voyage au pays des bibliothèques. Lire aujourd’hui, lire demain » d’Erik Orsenna. Le texte affiche l’ambition de faire des bibliothèques et médiathèques « l’accès des accès » à l’ensemble des connaissances, « des maisons de service public de la culture », épicentres d’une dynamique non seulement en faveur de la lecture, mais aussi en faveur de l’accès à d’autres œuvres de l’esprit, selon le précepte de Malraux. Orsenna appelle de ses vœux « un plan national pour les bibliothèques ». Il était temps.

Depuis votre prise de fonction, vous répétez que l’une de vos préoccupations essentielles est de fonder les pratiques d’enseignement sur des acquis scientifiques incontestables : en ce sens, vous venez de créer, en janvier 2018, le Conseil scientifique de l’Education nationale présidé par Monsieur Stanislas Dehaene, le spécialiste des neurosciences dont chacun a pu apprécier, depuis des années, l’excellence de la couverture médiatique. Une école pilotée par les acquis scientifiques ? Dès le printemps dernier, et bien qu’il soit scientifiquement établi que les après-midis n’ont pas l’efficacité des matinées pour mettre en œuvre les apprentissages, vous autorisiez, par dérogation, le retour à la semaine de quatre jours.