Une cinquantaine de Citoyens, militants communistes et élus locaux ont répondu présents le 14 mars dernier à l’appel de la section castelsarrasinoise du PCF pour une réunion publique sur la santé de proximité et l’accès aux soins de premier recours.
Face à la diminution inquiétante du nombre de médecins, les communistes ont souhaité poser les bases d’une réflexion publique pour la construction d’un centre de santé pluri-professionnel dans la ville sous-préfecture. Appuyés par Marie Piqué, Vice-Présidente d’Occitanie en charge de ces questions, les communistes ont tout d’abord exposé au public les différences entre un véritable service public et ces fameuses maisons de santé libérales telles qu’elle apparaissent un peu partout dans le département.
Alors que le modèle libéral peine à attirer de nouveaux médecins, la médecine salariale « permet de répondre aux besoins et attentes des jeunes médecins », a expliqué Marie Piqué. « Peur du burn-out, endettement, aspiration à mieux combiner vie privée et professionnelle » sont les raisons principales qui poussent les jeunes médecins diplômés à s’orienter vers le modèle salarial. « Seulement un tiers des maisons de santé libérales qui ont vu le jour en Occitanie depuis 2015, fonctionnent », lançait alors la communiste lotoise au public, inquiet de voir plusieurs projets de ce type fleurir dans le département, sans pour autant avoir l’assurance qu’il y aura bien des médecins dans ces locaux souvent couteux pour les collectivités.
Présent dans l’assemblée, Xavier Prévedello, maire de Saint Porquier et cadre médical sensible à cette proposition d’un service public de santé ajoutait : « Nous avons une confrontation entre un modèle libéral et ces jeunes médecins qui n’en veulent plus. Nos territoires doivent s’adapter pour apporter des solutions qui répondent aussi à ces besoins ».
Une heure et demie d’échanges auront permis de poser le cadre d’une bataille qui ne fait que commencer. Communistes et citoyens castelsarrasinois n’ont pas l’intention de voir leur territoire, déjà classé « zone fragile » par l’ARS, muer en véritable désert médical. Pour preuve, plus d’une vingtaine de personnes ont décidé de s’engager pour la création d’un collectif citoyen en vue de la construction d’un centre de santé public.
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