Non. L’idée de favoriser la participation d’autres salariés ou travailleurs qui, pour des raisons diverses, ne peuvent pas faire grève est intéressante. Mais si je regarde bien le calendrier, quatre jours avant le 5 mai, il y a le 1er-Mai. C’est un jour férié qui devrait être un grand rendez-vous de convergence des luttes. Multiplier les dates génère de la division et n’est pas efficace.
Vous ne craignez pas une récupération politique ?
Il y a toujours des tentations de récupération politique. Ce qu’on souhaite, c’est qu’on ne dévoie pas notre processus de lutte et qu’on ne récupère pas notre expression « convergence des luttes ». Je préfère des partis politiques qui soutiennent le mouvement social et qui n’essaient pas de faire à notre place.
En revanche, il y a une réelle tentative de récupération de la part de l’extrême droite. Voir leurs élus avec une écharpe tricolore au bord des manifestations syndicales, c’est du jamais-vu. Nous sommes inquiets de ce climat de haine autour des migrants et des risques de tensions. Ce qui se passe dans les universités pourrait aussi se passer ailleurs.
Un 1er-Mai syndical unitaire, est-ce utopique ?
Ce serait assez exceptionnel pour être remarqué et un signe fort de l’ensemble des syndicats français vis-à-vis du monde du travail.
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