Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont déclenché dans la nuit de vendredi à samedi des frappes contre le régime de Bachar al-Assad. La Russie condamne un acte qui sera suivi de conséquences. Amnesty internationale demande que « Toutes les précautions doivent être prises pour minimiser le tort causé aux civils dans les actions militaires.
Mois : avril 2018
Les factrices et facteurs de Montaigu de Quercy en grève illimitée à compter du lundi 16 avril
POURQUOI?
Suite à un départ à la retraite, un agent a été embauché en CDD puis envoyé en formation en alternance à Albi durant plusieurs mois. A la fin de sa formation , La Poste a décidé de ne pas renouveler son contrat (malgré ses excellentes notes et ses compétences prouvées dans son nouveau métier). Aujourd’hui, les factrices et facteurs de Montaigu de Quercy se trouvent en sous-effectif avec des tournées à découverts (tournées non distribuées).
Elles et ils ont donc décidé de se mettre en grève pour exiger l’embauche de l’agent en contrat précaire vers un contrat en durée indéterminée. Sur le site courrier de Montaigu se trouve une tournée sans titulaire mais également un poste en CDI de remplaçant est à pourvoir pour distribuer les tournées de Lauzerte et Montaigu .
Malgré cela, la direction locale s’entête lors des négociations du jeudi 12 avril, à ne pas embaucher l’agent pourtant déjà formé sur site. Pourtant, La Poste a les moyens en affichant un bénéfice record pour l’année 2018 de 851 millions d’€uros et s’octroie même plusieurs subventions de l’état comme par exemple les 330 millions d’euros en moyenne, chaque année, du CICE ou d’exonération de cotisation durant l’embauche du contrat professionnel à hauteur de 2000€ par an. Malgré cela, La Poste n’a de cesse de sacrifier l’emploi, les conditions de travail, et le service rendu aux usagers.
Les factrices et facteurs de Montaigu de Quercy appellent les usagères et usagers
à venir les soutenir lors d’un rassemblement devant la mairie (et La Poste)
LUNDI 16 AVRIL à partir de 9h
D’autre mobilisations sont prévues (informations à retrouver sur le site internet CGT FAPT 82) si la direction de La Poste s’entête à ne pas faire aboutir une revendication plus que légitime.
NON A LA SUPPRESSION DES CIO! (PETITION)
le Ministère a annoncé la fermeture des 390 CIO de France : c’est la mort d’un service public.
Lieu d’accueil, d’écoute et de conseil en orientation, neutre et gratuit pour tout public.
Si les CIO disparaissent, qui s’occupera des non scolarisés demandant un retour en formation, des décrocheurs, des étudiants, des adultes, des personnes en situation de handicap cherchant des informations sur leur scolarité, des jeunes migrants, des scolaires ne bénéficiant pas des services des psy En dans leurs établissements (privés, agricoles…)?
Merci pour votre soutien.
Montauban : le cheminot qui veut « faire dérailler Macron »
Thomas Portes, membre du PCF et délégué CGT, a choisi, en plus du terrain, les réseaux sociaux pour combattre la réforme de la SNCF. Portrait.
De notre correspondant à Toulouse, Stéphane Thépot in Le point.fr
« En 1995, j’avais 10 ans et j’ai passé trois semaines sur les épaules de mon père », se souvient Thomas Portes. Vingt-trois ans plus tard, le jeune homme a repris le flambeau. Fils de cheminot, il est responsable national de « la bataille du rail » que mène le Parti communiste sur les réseaux sociaux. Son compte Twitter affiche clairement la couleur : « Faire dérailler Macron. » « Ça va être long, le gouvernement ne va pas plier en trois semaines », pronostique le militant, qui mène le combat à grands coups de hashtags. « On touche plus de monde sur Facebook qu’en distribuant des tracts », affirme le jeune geek communiste.
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NDDL, « On a joués le jeu, on a été floués »
C’est ce qu’estime Sarah, une agricultrice de la ZAD NDDL alors que ce matin 11 avril, les opérations d’expulsions et de destructions -juridiquement illegales- continuent.
« On a joué le jeu et on a été floués », a déclaré à l’AFP Sarah, une des zadistes de Notre-Dame-des-Landes engagés dans un dialogue avec les autorités dans l’espoir de bâtir un projet agricole sur le site, se disait « révoltée » mardi, au lendemain de la destruction de sa bergerie, synonyme pour elle d’une trahison de la préfecture.
« On est révolté, on ne peut pas être autrement. On fait toutes les démarches pour essayer de construire un dialogue et ils choisissent la voie de la violence, de la destruction, (…) c’est inadmissible ce qui s’est passé », a témoigné la trentenaire à la frêle silhouette, le visage encore très marqué 24 heures après la démolition de la bergerie des « 100 Noms ».
Cette destruction représente pour beaucoup d’opposants au projet d’aéroport un « point de non retour » dans le dialogue entamé avec les autorités sur l’avenir agricole du site. L’Acipa, association historique, a ainsi appelé à la « mobilisation générale » après cette « aberration », si la préfecture « ne (retirait) pas ses troupes » dès mardi soir.
Après les « 100 Noms », les gendarmes mobiles ont ciblé un potager collectif. Une intervention au coeur d’une activité agricole qui a suscité colère et incompréhension chez les opposants. « Ils attaquent des projets agricoles, contrairement à ce qu’ils avaient dit », a dénoncé Sarah, rappelant la volonté affichée du gouvernement de n’expulser que les zadistes refusant de déclarer les exploitations ou rejetant toute légalisation.
Lors d’un point presse avec une vingtaine d’autres occupants, qui ont tour à tour décliné prénom – parfois d’emprunt – et projet agricole en cours sur la ZAD, la jeune femme portait une agnelle morte qu’elle dit avoir retrouvée sous les débris de la bergerie. « On a joué le jeu et on a été complètement floués », ne décolère pas Sarah.
Selon elle, dans une lettre collective sollicitant un « rendez-vous de régularisation » à la Mutualité sociale agricole (MSA), le signataire a donné son nom et fait savoir qu’il habitait les « 100 Noms », où il développe un projet d’installation en élevage de brebis laitières.
Dans ce lieu-dit, le « groupe moutons », dont fait partie Sarah, « a identifié les brebis il y a une dizaine de jours » et « toutes ont été pucées ». « Ils savaient très bien qu’on était en train de se régulariser. C’est mensonger de dire le contraire », a lancé la jeune éleveuse, qui désirait également monter un projet de troupeau-école.
« Il faut arrêter de dire n’importe quoi, il faut arrêter de se foutre de nous, (…) ils veulent encore essayer de sauver la face mais clairement, ils ne sont plus crédibles », estime Sarah.
En lien
Nanterre : « En plus de la violence réelle, une violence symbolique extrêmement forte »
Après l’évacuation de l’université Paris-X lundi et la garde-à-vue de six étudiants, la députée communiste Elsa Faucillon s’est rendue au commissariat de Nanterre et s’apprête à interpeller le gouvernement dans l’hémicycle.
Vous vous êtes rendue, comme députée des Hauts-de-Seine, au commissariat de Nanterre après l’évacuation de l’université et l’arrestation de six étudiants lundi. Comment réagissez-vous à ces événements ? Continuer la lecture de Nanterre : « En plus de la violence réelle, une violence symbolique extrêmement forte »
Nouveau parfum de révolte… Par P. Le Hyaric
Le pays semble avoir, une fois encore, montré sa capacité de résilience face à l’obscurantisme assassin. Les ressorts d’indignation restent heureusement intacts : nos concitoyens refusent, dans leur grande majorité, de s’habituer à l’horreur en faisant corps, malgré les rodomontades d’une droite extrémisée et de l’extrême droite.
La grande question sociale que le gouvernement cherche à enfouir sous le tapis de bombes des contre-réformes ne s’est pas effacée non plus face au terrorisme fanatique. Ainsi la jeunesse montre-t-elle aujourd’hui son puissant refus de se laisser trier, à travers le système d’orientation post-bac Parcoursup, selon les objectifs fixés par des algorithmes répondant aux besoins d’un système économique en crise, comme elle refusait hier de se laisser tirer au sort. Ce refus, ajouté à la résurgence de groupuscules d’extrême droite, met en ébullition les universités du pays qui se réunissent spontanément en assemblées générales pour rejoindre le mouvement social en cours.
Dans un même mouvement se retrouvent ainsi étudiants et retraités dont certains médias répètent à longueur d’ondes et d’écrans qu’ils nourriraient des vues opposées. Il se peut au contraire qu’ils expriment un même ras-le-bol de la déconsidération dont ils font l’objet, les uns pressurés et percevant des pensions de retraites souvent misérables après une vie de labeur et de cotisations ; les autres appelés à rejoindre les rangs d’un salariat précarisé. De la même manière, les salariés qui bénéficient d’un statut protecteur dans les différentes fonctions publiques qui ploient sous les difficultés, notamment à l’hôpital ou à la SNCF, et ceux qui sont soumis à la loi la plus rude du salariat précarisé, dans la distribution, le travail à la tâche dit « ubérisé », commencent à nourrir un combat commun. L’ampleur du mouvement des salariés de Carrefour indique lui aussi un changement.
S’il faut se méfier des comparaisons historiques trop faciles, cinquante ans après les événements de 1968, de frappantes similitudes s’expriment dans les sociétés dites « développées ». Car les évènements de 1968 ne venaient pas de nulle part et n’étaient en rien des évènements franco-français. Le monde entier entrait alors en effervescence, secoué par des contradictions entre des structures sociales archaïques, un impérialisme féroce, et des forces productives, pour reprendre les mots de Marx, qui portaient en elles de nouveaux développements. C’est toute la jeunesse du monde capitaliste avancé et une partie importante de son salariat qui réclamait un changement de paradigme. Il se peut que certaines des caractéristiques de notre époque ne soient pas si éloignées…
Comment, dès lors, ne pas observer dans « le clair-obscur » des crises, à la fois la clarté du mouvement de la jeunesse nord-américaine qui se lève contre la violence endémique et les crimes racistes qui frappent son pays, et l’obscurité du trumpisme national-capitaliste ; la clarté des mouvements pour l’égalité et l’obscurité des forces d’extrême-droite et fanatiques qui reprennent du poil de la bête. Notre continent est ainsi traversé par les mêmes puissantes contradictions qui s’aiguisent de mois en mois et de scrutins en scrutins. Et la planète entière est hantée par le désastre écologique qui, à lui seul, rend urgents un nouveau type de développement et une nouvelle manière de produire qui ne soient pas indexés sur la recherche continue du taux de profit. Nul part le statu quo n’est réclamé, encore moins le retour à une situation antérieure. C’est bien l’exigence d’un progrès social, écologique, démocratique qui s’affirme à tâtons.
Dès lors de nouvelles convergences sociales peuvent s’affirmer pour faire chuter de son piédestal bonapartiste le Prince-Président Macron, plus fragile qu’il ne le laisse croire comme le montrait déjà son résultat de premier tour de l’élection présidentielle. Le lien organique et personnalisé qu’il prétend cultiver avec le peuple, à grand renfort de communication, pourrait bien lui revenir comme un boomerang. Etudiants, salariés précaires, agents publics déconsidérés mais à l’avant-garde de la République sociale, retraités et jeunesse des quartiers populaires condamnés à la fatalité sociale, mais aussi petits paysans doutant de plus en plus du sens de leur métier, cadres soumis à des ordres absurdes, chacune, chacun peut adjoindre ses forces dans les semaines qui viennent pour relever, ensemble, un défi qui s’avère être civilisationnel.
L’esclavage s’aggrave en Europe au XXIème siècle
C’est un véritable cri d’alarme que lancent les experts du Conseil de l’Europe ( GRETA ) dans leur rapport annuel sur la situation de la traite des êtres humains en Europe. Avant l’exploitation sexuelle, l’exploitation par le travail est devenue la forme prédominante de l’esclavage moderne. Les premières victimes en sont les migrants.
Logement. Loi Élan et handicap, une véritable marche arrière sociale !
Présenté la semaine dernière en Conseil des ministres, le projet de loi ELAN est l’aboutissement de la volonté du gouvernement de bouleverser totalement le secteur du logement. Sensée provoquer un « choc de l’offre », cette loi veut permettre de produire « plus, mieux et moins cher », alors que ce qui est proposé induira une dégradation de la qualité des constructions et du cadre de vie. Cette réorganisation du secteur HLM et les autres mesures contenues dans la loi ne permettront pas de résoudre la crise du logement et risquent de l’aggraver.
Sous couvert de « réforme », le gouvernement nous offre surtout davantage de précarité. Et, encore une fois malheureusement, les personnes en situation de handicap vont être en première ligne de cette attaque qui prévoit le passage de 100% à 10 % des logements neufs construits aux normes pour les personnes à mobilité réduite.
Les personnes âgées ou en situation de handicap n’auront ainsi accès qu’à 2 000 nouveaux logements par an. Très inquiétante, l’introduction de ce quota de logements est discriminatoire et en contradiction avec le droit des personnes à choisir librement leur lieu de vie.
Par ailleurs, le texte prévoit que 100 % des logements soient « évolutifs », c’est à dire qu’ils pourraient s’adapter aux besoins de personnes en perte d’autonomie avec « de petits travaux ». Là encore, de belles ambitions auxquelles aucun moyen n’est attaché et dont on peut craindre qu’elles seront à charge des usagers.
La loi ELAN est une loi anti-progrès social, une marche arrière sur nos acquis, à contresens des principes de solidarité et d’égalité qui devraient régir notre république.
Les élu.e.s du groupe Nouveau Monde
Conseil Régional
Occitanie – Pyrénées/Méditerranée
La CGT n’appelle pas à la mobilisation du 5 mai
Non. L’idée de favoriser la participation d’autres salariés ou travailleurs qui, pour des raisons diverses, ne peuvent pas faire grève est intéressante. Mais si je regarde bien le calendrier, quatre jours avant le 5 mai, il y a le 1er-Mai. C’est un jour férié qui devrait être un grand rendez-vous de convergence des luttes. Multiplier les dates génère de la division et n’est pas efficace.
Vous ne craignez pas une récupération politique ?
Il y a toujours des tentations de récupération politique. Ce qu’on souhaite, c’est qu’on ne dévoie pas notre processus de lutte et qu’on ne récupère pas notre expression « convergence des luttes ». Je préfère des partis politiques qui soutiennent le mouvement social et qui n’essaient pas de faire à notre place.
En revanche, il y a une réelle tentative de récupération de la part de l’extrême droite. Voir leurs élus avec une écharpe tricolore au bord des manifestations syndicales, c’est du jamais-vu. Nous sommes inquiets de ce climat de haine autour des migrants et des risques de tensions. Ce qui se passe dans les universités pourrait aussi se passer ailleurs.
Un 1er-Mai syndical unitaire, est-ce utopique ?
Ce serait assez exceptionnel pour être remarqué et un signe fort de l’ensemble des syndicats français vis-à-vis du monde du travail.