Deux offensives parlementaires visent à supprimer les restrictions qui pèsent sur la présence en entreprise des moins de 15 ans. La sénatrice Françoise Férat, centriste également, qui dépose une proposition de loi tendant à autoriser les stages en entreprises des moins de 14 ans. Pire encore, le 5 avril, au Sénat, Claude Kern (Union centriste) a interpellé le ministre sur les interdictions de travail des apprentis de moins de 16 ans dans les débits de boissons. JM Blanquer n’a pas défendu le principe de la protection des jeunes face à l’alcoolisme. Il a répondu qu’un « assouplissement existe pour les jeunes qui auront 16 ans dans l’année civile. Nous sommes ouverts aux adaptations nécessaires ».
Mois : avril 2018
Universités. Le mouvement des étudiants est parti pour durer
La contestation de la réforme de l’accès à l’université, qui ne cesse de prendre de l’ampleur, commence à inquiéter sérieusement le gouvernement. D’autant que ce mouvement, où se mêlent étudiants et enseignants, a de bonnes raisons de s’amplifier.
Le gouvernement pensait que l’affaire de la sélection à la fac était pliée, que sa stratégie du fait accompli avait, une nouvelle fois, parfaitement fonctionné. Mal lui en a pris. Depuis deux semaines, la contestation de Parcoursup et de la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur, votée en février et difficilement mise en place dans les universités, ne cesse de prendre de l’ampleur. Occupations d’amphithéâtre et autres blocages « illimités » se multiplient comme des petits pains. À Montpellier, Toulouse, Nancy, Paris-I ou encore Nantes, les assemblées générales ont rassemblé cette semaine plus d’un millier d’étudiants chacune.
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Macron déclare la guerre aux homos et aux trans
- Par Mérôme Jardin
Candidat, Emmanuel Macron estimait que la Manif pour tous avait été « humiliée » par l’ouverture du mariage et l’égalité des droits.
Président, il recycle l’homophobie, la valide, la banalise en s’entourant d’un soutien de la Manif pour tous, qu’il n’abandonnera pas même quand celui-ci aura avoué avoir usé de positions de force pour obtenir des faveurs sexuels et quand plusieurs témoignages évoqueront des agressions sexuelles. Il valide la présence d’homophobes, de transphobes, de lesbophobes à l’Assemblée nationale ou dans son gouvernement : Edouard Philippe, Gérard Collomb.
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Notre-Dame-des-Landes, l’expulsion des Zadistes est illégale et dangereuse
L’opération d’expulsion des Zadistes de Notre-Dame-des-Landes par les forces de l’ordre, lundi 9 avril au lever du jour, fait craindre un nouveau Sivens surtout qu’elle est juridiquement illégale. Trois questions à Claire Dujardin, membre du SAF, avocate des Zadistes de Sivens et de la famille de Rémi Fraisse. Pour elle « la situation de NDDL mérite, vu les années d’occupation, les activités créées, les projets alternatifs proposés mais aussi l’échec de telles opérations à Sivens, que l’Etat fasse preuve de discernement et de raison. »
L’Humanité.fr.- Vu l’état des procédures, les expulsions de certains Zadistes de NDDL ne seraient pas légale selon le communiqué du SAF du 29 mars 2018 (avant-veille de la fin de la trêve es expulsions). Confirmez-vous ?
Claire Dujardin : » Dès lors que des occupants vivent sur des terres, au dela du délai de 48 heures permettant une expulsion des lieux sans décision de justice, leur expulsion répond aux régles de droit commun et ils doivent bénéficier des droits liés au logement, meme s’ils sont sans droit ni titre. Ainsi, le propriétaire doit saisir le juge pour qu’il y ait un débat contradictoire, et ce, quelque soit la situation des occupants.
C’est ensuite au juge d’examiner chaque situation, en fonction de leur situation personnelle et professionnelle. Des délais peuvent etre accordés, par exemple si la personne démontre qu’elle avait été expulsée avant et n’avait pas d’autres solutions d’hébergement, qu’elle a déposé un dossier DALO, que son habitation est liée à son activité professionnelle, qu’elle y vit depuis plusieurs années etc. »
L’Humanité.fr.- Tous les Zadistes ont-ils le même statut sur ces terres et si non quelles solutions juridiques selon leurs situations ? Il y a aussi des agriculteurs qui ont été expropriés…
Claire Dujardin : « Il doit y avoir des occupants qui vivent sur les lieux depuis quelques mois, d’autres depuis plusieurs années et d’autres qui ont créée une activité sur place. Si des occupants ont leur activité professionnelle sur place, le juge doit prendre en compte cet élément et soit rejeter la demande d’expulsion car ils ont des titres les autorisant à exploiter les terres ou a avoir leurs activités professionelles sur place, soit accorder des délais importants.
Le juge a un rôle de conciliation des parties, raison pour laquelle la procédure d’expulsion aurait dû passer par un débat contradictoire, pour permettre aussi de trouver des solutions convenables, acceptées par tout le monde et permettant une évacuation calme. »
L’Humanité.fr.- Quelle est votre position par rapport à l’expulsion depuis lundi 9 avril au matin des Zadistes ?
Claire Dujardin : « cette expulsion est non seulement illégale mais dangeureuse et inefficace.
Elle est illégale en raison des éléments développés dans le communiqué du SAF du 29 mars 2018 puisque les décisions de justice ont été prises sans débat contradictoire et sans éléments justifiant la saisine du juge sur requête. Il s’agit donc d’une voie de fait. L’opération d’expulsion de la ZAD est en réalité une opération de maintien de l’ordre alors qu’il n’y a aucun trouble à l’ordre public et aucune urgence à évacuer maintenant et dans ces conditions.
Les dernières opérations de ce type ont eu lieu à Bure et les difficultés ne sont pas pour autant résolues et de nouveaux occupants vont s’y installer de nouveau. L’opération identique à celle qui avait eu lieu à Sivens, a donné lieu à des expulsions illégales, des violences importantes et des blessés, dont Elsa MOULIN, jeune femme qui vivait dans une caravane à Sivens et a été grièvement blessée à la main par une grenade de désencerclement envoyée par un gendrame dans la caravane. Le gendarme est mis en examen et sera poursuivi pénalement. Il y a eu d’autres blessés sur les journées d’évacuation à Sivens, des affaires personnelles brûlées en toute illégalité.
La situation de NDDL mérite, à plus d’un titre, vu les années d’occupation et les activités créées sur le site, les projets alternatifs proposés mais également au vu de l’échec de telles opérations à Sivens, que l’Etat tire les leçons et fasse preuve de discernement et de raison.
Nous dénonçons donc cette opération dangereuse, illégale et déstructrice. »
En lien
– notre-dame-des-landes-quel-devenir-pour-la-zad-et-les-zadistes ?
– Communiqué de la Confédération Paysanne en pièce jointe
Élections. Le PCF s’engage dans la course européenne (Résolution)
Le week-end dernier, lors de son conseil national, le Parti communiste s’est doté d’une feuille de route à destination du scrutin 2019. Il lance un appel au mouvement social et à la gauche pour une plateforme et une liste communes.
RÉSOLUTION adoptée au format PDF
C’est avec une proposition de rassemblement que le PCF s’est engagé dans la course aux européennes de mai 2019. Sa direction a adopté, ce week-end, une résolution en ce sens lors d’un conseil national. « Le PCF lance un appel aux acteur.rice.s du mouvement social et citoyen, à toutes les forces de gauche opposées à la politique de Macron pour construire une plateforme commune et une liste qui incarnent le choix fondamental de l’humain face à la finance », peut-on notamment y lire. Avec cette démarche, il s’agit d’éviter le « piège idéologique tendu par Emmanuel Macron d’une division entre “pro et anti-UE” », explique Anne Sabourin, en charge de ces questions au sein de la direction du PCF. Et la députée européenne Marie-Pierre Vieu de pointer un autre danger face à « un rejet massif et profond de l’Union européenne » : « On peut sortir de ces élections avec une Assemblée européenne dominée par le bleu et le bleu foncé. Nous sommes actuellement 51 à la GUE, il y a déjà 120 élus d’extrême droite ! » alerte-t-elle, égrainant les poussées brunes récentes en Italie ou en Autriche.
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Une semaine pour prévenir des violences intrafamiliales in DDM
Prévenir, encore et toujours. Avec en ligne de mire, la sensibilisation du grand public sur le processus des violences conjugales et sur la question de l’égalité femme/homme.
Tous les ans, en novembre, est organisée en France la semaine contre les violences intrafamiliales. À Moissac, elle a lieu ces jours-ci ! «Comme une piqûre de rappel à moitié de l’année, précise Maryse Baulu, adjointe municipale en charge de l’action sociale et membre de la commission sur les violences intrafamiliales au conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Sur le secteur, la prise en charge des victimes est plutôt bien assurée, des réseaux existent, ce qui manque c’est la prévention, les chiffres des violences ne sont pas en baisse, au contraire.» Alors, pour toucher le plus grand nombre, la ville, avec son CLSPD et de nombreuses associations, a décidé d’organiser jusqu’au 14 avril un ensemble d’actions à destination du grand public. Et comme levier de prévention, la coordinatrice du CLSPD de Moissac, Sylvie Dupleix, a choisi la culture : «C’est un vecteur approprié pour parler de cette question des violences intrafamiliale puisqu’elle touche au sensible». Et elle est multifacette. Ainsi, au programme de cette semaine on trouve de la danse, de la musique, des expositions, du graff… Mais aussi des livres. Car une nouvelle fois, la bibliothèque de Moissac est associée au projet. «Nous mettons à disposition une sélection d’ouvrages qui traitent de la question de l’égalité femme/homme, indique Mélanie Dero, la directrice de la bibliothèque. Livre pour tout-petits, comics, BD,… Par le biais de la fiction, cela permet de travailler sur les représentations.»
Tous concernés
À Moissac, l’idée d’organiser ce genre d’événement date de 2013. Cette année-là, s’était tenue une journée interprofessionnelle : «Nous étions très nombreux à nous être mobilisés, soulignant un besoin de se rencontrer», se souvient Sylvie Dupleix.
Durant cette semaine, une journée sera consacrée aux intervenants professionnels venant d’institutions, d’associations de Moissac et des alentours, des maisons de la solidarité… La question de l’union consentie sera abordée. «À chaque fois, ces rencontres sont riches d’échanges», poursuit Sylvie Dupleix.
Cette semaine est là pour informer, sensibiliser et ainsi permettre de prévenir et comprendre les violences intrafamiliales. Avec en filigrane l’objectif de changer de regard sur cette problématique et de réfléchir à l’égalité.
Le chanteur Jacques Higelin est mort
Le chanteur Jacques Higelin, un des pionniers du rock français, est décédé vendredi matin à Paris à l’âge de 77 ans, a annoncé sa famille.
Jacques Higelin, est l’auteur-compositeuir d’une vingtaine d’albums et quelques chansons inoubliables, parmi lesquelles « Pars », « Champagne » ou encore « Tombé du ciel ». Il est le père de trois enfants artistes, le chanteur Arthur H, la chanteuse Izia Higelin, et le réalisateur Kên Higelin.
Lire aussi : Jacques Higelin, mémoires d’un libre chanteur
Décès de Dominique Adenot. Réaction de Pierre Laurent
La réaction du secrétaire national du PCF au décès de Dominique Adenot, maire de Champigny-sur-Marne.
Je viens d’apprendre le décès de Dominique Adenot. Je suis bouleversé. Je perds un ami proche, un camarade avec qui j’ai maintes fois échangé pendant de nombreuses années. Je connaissais sa maladie, je savais que le cancer qui le rongeait s’était aggravé ces dernières semaines. Nous en parlions encore ensemble la semaine dernière.
J’ai pu à cette occasion mesurer une fois de plus la lucidité, le courage et la combativité de Dominique. Son humanité.
Son courage force le respect, comme le souci qu’il a eu jusqu’au bout d’informer de son état de santé les habitant-e-s de Champigny-sur-Marne, ville dont il était maire, notamment lorsque, très affaibli, il a décidé le 23 mars de laisser son mandat de maire.
Dominique aimait sa ville de Champigny, aimait ses habitant-e-s. Il avait un sens aigu de l’écoute, de la transparence dans toutes les décisions qu’il était amené à prendre, de la construction avec les gens des choix politiques les plus opportuns pour eux et pour la ville. Il a su impulser et mettre en place à Champigny des initiatives et des pratiques de démocratie directe et participative, d’une grande modernité, qui tranchent avec les dérives autocratiques et autoritaires souvent en vigueur aujourd’hui.
Dominique avait Champigny et le Val-de-Marne à cœur. Il avait tout simplement confiance dans les gens, il travaillait main dans la main avec Christian Favier, Président communiste du département, comme avec tous les élus, et ses collègues maires des villes du département. Il était aimé de la population, respecté bien au-delà des rangs du Parti communiste.
Sa dernière lettre aux campinoises et campinois témoigne de qui était profondément Dominique : un homme soucieux de la transparence et de la clarté, qui avait l’intérêt général chevillé au corps et qui prenait pour cela toutes ses responsabilités avec courage, détermination, lucidité.
C’est ce qui fit de lui un grand maire, un président de l’Association Nationale des Elus Communistes et Républicains qui marquera son histoire par son souci de l’écoute, de l’unité et du rassemblement autour d’objectifs travaillés en commun. C’est ce qui fit de lui un dirigeant national du PCF exigeant, constructif, dont l’avis et les réflexions étaient précieuses aux communistes comme à moi-même.
Dominique, comme militant, comme élu et comme maire, a marqué les habitant-e-s de sa ville et du Val-de-Marne. Il a marqué le Parti communiste, il a marqué et fait honneur à la politique. Je veux dire aux habitant-e-s de la ville de Champigny et du Val-de-Marne, aux élu-e-s de toutes sensibilités de sa ville et du département, à ses camarades du Parti communiste, combien je partage leur tristesse mais aussi combien ils ont tout lieu d’être fiers du chemin parcouru à ses côtés.
Je veux faire part à Marie-Claire, son épouse, à ses enfants, sa famille et ses proches qui l’ont soutenu sans faille dans son combat contre la maladie de toute mon affection, de toute ma disponibilité dans ce moment si difficile.
Je veux enfin exprimer à Christian Fautré premier adjoint de la ville, toute ma solidarité, en lui demandant de la relayer auprès des élus et de la population. Christian a secondé Dominique à chaque instant dans l’activité municipale, notamment au cours de sa maladie. Dominique, dans ce souci de clarté et de responsabilité que j’évoquais, a proposé au Conseil municipal que Christian lui succède comme maire et a informé la population de ce souhait. Christian, comme tous les élus, savent pouvoir compter sur notre solidarité active dans leur mission de poursuivre, avec les campinoises et campinois, l’action de Dominique Adenot.
Grèves : les éditorialistes prennent les Français en otage in regards.fr
Indéracinables et indécrottables, les éditocrates squattent les antennes pour y débiter une logorrhée résolument hostile aux mouvements sociaux, et résolument servile à l’égard du pouvoir.
« Tous ensemble, tous ensemble ! Ouais, ouais ! » Non, non, vous n’y êtes pas du tout, il ne s’agit pas de l’enregistrement sonore d’un cortège syndical, mais du cri de ralliement des éditorialistes en tout genre. Dans la presse, à la radio, à la télévision, sur les dessins en une des journaux, ils sont là, unis contre la menace bolchevique.
Sentencieux, malhonnêtes, débitants au kilomètre, fausses évidences et vraies forfaitures, ils ont entamé « leur » bataille du rail. Nantis de salaires à cinq chiffres, ils pérorent sur les avantages exorbitants des cheminots. Tout juste aura-t-on évité la fameuse « prime charbon » disparue en 1974, et encore. Les raisons de la grève ? Aucune ! Mais alors, pourquoi une telle mobilisation ? Pourquoi un front syndical uni face à la réforme gouvernementale ? Nul ne le saura.
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Logement. Les ménages populaires oubliés de la loi Elan
Présenté ce matin en Conseil des ministres, le projet de loi logement fragilise le statut du locataire et prône une réorganisation aussi profonde que risquée du secteur des HLM.
De loin, ça ressemble à un catalogue à la Prévert. De près, « c’est une loi d’inspiration très libérale qui fragilise le logement social et précarise le locataire », résume Ian Brossat, adjoint PCF à la Mairie de Paris en charge du logement. Présenté ce matin en Conseil des ministres, le projet de loi ELAN – Evolution du Logement de l’Aménagement et du Numérique parachève la réorganisation du monde HLM que le gouvernement avait entamée, cet automne, en obligeant les bailleurs sociaux à baisser les montants des loyers pour compenser le coup de rabot sur les aides personnalisées au logement (APL). Décryptage des principales mesures de ce texte aussi technique que dangereux.
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