2 organisateurs de la manif du 5 mai prennent la plume pour exprimer colère et dégoût face à l’attitude du groupe Mélenchon et d’autres…
2 organisateurs de la manif d’hier prennent la plume pour exprimer colère et dégoût face à l’attitude du groupe Mélenchon. Enfin des bouches s’ouvrent. Il le faut, au risque sinon de mettre en péril la fragile unité pour le 26 mai…
Et puis venant des organisateurs eux mêmes, ça a en aidera peut-être à ouvrir les yeux…
Tribune de deux des principaux organisateurs de la marche d’hier, non encartés au PCF ou à la FI, reçue par mail: Descendez du bus ! (In Anti-K.org)
A la fête à Macron, plus de 80 000 personnes se sont réunies. Même le soleil avait déserté les rangs d’LREM pour nous soutenir. Preuve que le ras-le-bol des politiques prédatrices agacent tout le monde, y compris les éléments. Le pot-au-feu mijotait au son des fanfares, aux cris de toutes les revendications, aux mots d’ordre des secteurs en lutte, à la simple joie d’être unis tous ensemble dans une même direction. Les chars construits et décorés par les petites mains faisaient bouillir la marmite, ça remuait les estomacs, ça enivrait les esprits, on avait plus qu’à se mettre à table, à déguster toutes et tous ce plat merveilleux.
Et là, au milieu de cette cuisine populaire, a surgi un resto 3 étoiles, une espèce de lieu gastronomique réservé à certains : un bus impérial !
On avait beau s’époumoner contre le trône de Macron, v’la que les « Importants », les mégalos de l’insoumission, se présentaient fiers comme des coqs sur un bus gigantesque, entourés par un cordon de sécurité.
Le dessert venait d’arriver : il s’annonçait indigeste et lourd.
Plutôt qu’un mouvement avec les grévistes, plutôt que des accolades entre les participants, plutôt qu’un soutien nécessaire et important aux milliers de personnes qui en ont marre de subir, ils ont préféré parader. Ils ont préféré la distance et la hauteur, bien loin du peuple que soit-disant ils chérissent tant ; ils ont préféré être les empereurs de la journée. Le seul absent de cette mascarade politicienne, qui se démenait comme il pouvait dans la manif pour quelle se passe au mieux, était le véritable maître d’oeuvre de cette journée. François Ruffin ! Qui comme nous, les « exploités volontaires » qui soutenons ses combats doit-être écœuré et furieux de la tournure qu’ont pris les événements.
Du pillage pur et simple de l’idée citoyenne que nous voulions insuffler à cette magnifique journée.
Du non respect total de notre travail de militants et de ce pour quoi tant de manifestants que l’on ne voient jamais dans les manifs nous ont rejoins. C’était le pot-au-feu de ceux qui vont au chagrin. PAS des tribuns ! On ne parlera même pas de la tentative de récupération politique de cet élan populaire qui se voulait transversal, horizontal et combatif.
A tous les perchés du bus : la prochaine fois, appliquez vos consignes, descendez de vos trônes, descendez du bus, rejoignez la foule, vous verrez, le pot-au-feu y est délicieux. Et il parait que c’est meilleur réchauffé.
Quel manque d’imagination.Ni Dieu, ni César, ni tribun certains l’ont chanté et vite oublié.
Renforçons jour après jour les luttes des cheminots aux étudiants, aux postiers, aux électriciens sans oublier cela vaudrait d’ailleurs une petite fête, non? ceux d’Air France!
Et au passage rappelons que l’appel du 26 mai ,contrairement à ce que martèlent les médias, n’est pas l’appel d’un seul qui l’a repris, en se l’attribuant du haut de son char, mais a été lancé par des travailleurs en luttes et diverses organisations ouvrières.
Damnés de la terre , ne vous laissez pas endormir par le chant des sirènes réformistes, il est encore temps, Debout!
Que vive l’Internationale et la Sociale.
Jean Asselmeyer
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