Maison de retraite : un plan de financement toujours imprécis in DDM

Grands chantiers

L'ancien Ehpad de Castelsarrasin, aujourd'hui détruit./ Photo DDM, Laurent Robène.
L’ancien Ehpad de Castelsarrasin, aujourd’hui détruit./ Photo DDM, Laurent Robène.

Inquiets des incertitudes et du manque d’informations à propos du futur chantier de la maison de retraite de Castelsarrasin, l’association des amis et usagers du CHIC (centre hospitalier intercommunal de Castelsarrasin-Moissac) et le comité de défense de cet établissement ont mandaté Angélo Bordignon pour poser à son directeur les questions précises qui posent problème.

«La principale inquiétude, explique le Castelsarrasinois, est celle du financement de cette reconstruction. Nous savons qu’un recours excessif à l’emprunt entraînera une augmentation notable des tarifs journaliers et les familles vont être durement frappées par cette hausse».

Un coût de construction inconnu

Familles qui sont représentées dans ce projet par une personne désignée par un cadre de santé et qui n’a aucun rapport avec les associations qui les représentent. Au sujet de ce plan de financement, des chiffres avaient été donnés oralement au cours de différentes rencontres, notamment au dernier conseil de surveillance en décembre 2017, «dans sa version définitive», selon le directeur. Se basant sur ces informations, les associations représentatives tenaient pour acquis un emprunt de 11 510 000 euros, complété par un apport de 1 960 000 euros de la CNSA (caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), de 800 000 € de l’ARS (agence régionale de santé), de 915 000 € du conseil départemental (en trois annuités) et de 400 000 € de la commune de Castelsarrasin. Soit un total de 15 585 000 € auquel s’ajoute une enveloppe de 500 000 € obtenue en 2013 grâce à l’intervention de la députée de l’arrondissement, Sylvia Pinel.

«Or, proteste Angélo Bordignon, selon la réponse que le directeur m’a donnée, le coût total estimatif à ce jour est de 16, 5 millions d’euros toutes dépenses confondues, il manquerait déjà un million de financement». Les deux associations estiment, elles, que l’impasse budgétaire est plus importante. D’autant plus que dans son courrier de réponse, le directeur du CHIC déclare : «La tarification à venir est notamment conditionnée par le coût de la construction et à ce jour, les résultats de l’appel d’offres ne sont pas encore connus».


Ni laverie, ni blanchisserie pour le futur Ehpad

Le nouvel établissement n’aura ni laverie, ni blanchisserie car, écrit le directeur «il aurait entraîné un surcoût d’investissement et d’exploitation préjudiciable au titre du tarif journalier».

Il n’y aura pas non plus d’équipement en oxygène mural car l’activité est «celle d’un EHPAD, assure le directeur, et non pas une unité médicalisée». Pour Angélo Bordignon, «le nombre de résidents classés en GIR 1 et GIR 2 (groupe iso-ressources) ne cesse d’augmenter, ce sont des personnes qui n’ont plus du tout d’autonomie, pour la plupart grabataires, on n’est pas vraiment loin du séjour médical». Une bonne nouvelle cependant : le bâtiment disposera d’air conditionné, ce qui diminuera les désagréments et les risques des périodes de canicule.

Enfin, à la question de la distribution du personnel soignant selon les disciplines, le directeur indique : «la répartition des équipes ainsi que l’organisation du travail dépendent de considérations multiples comme l’architecture des services, le type d’unités et les pathologies reçues, le degré de dépendance des résidents et les soins requis».


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