À cinq mois de son congrès, le PCF entre dans le vif du sujet

Certains signataires avaient déjà paraphé l’un des quatre textes «    alternatifs » proposés lors du congrès de 2016. Julien Jaulin/Hanslucas

Certains signataires avaient déjà paraphé l’un des quatre textes « alternatifs » proposés lors du congrès de 2016. Julien Jaulin/Hanslucas

Après l’adoption par la direction du PCF, début juin, d’un projet de texte d’orientation en vue de son congrès, quatre autres sont en préparation, dont certains ne sont pas sûrs d’obtenir le nombre de signatures requis d’ici la date limite, vendredi.

À cinq mois de l’échéance, le PCF est entré dans une nouvelle phase de préparation de son congrès, que les communistes espèrent « extraordinaire », au vu de leurs difficultés. D’ici vendredi, les textes d’orientation dits « alternatifs » à la « base commune » adoptée par son conseil national début juin (« Le communisme est la question du XXIe siècle ») devront être déposés, paraphés par au moins 300 adhérents. Alors en coulisses, on s’active. Le texte qui obtiendra la majorité du vote des adhérents en octobre marquera l’orientation du congrès, et influencera la composition de la future direction. Plusieurs projets sont sur la table.

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Sécurité Sociale. LREM renonce à supprimer la référence à la Sécu dans la Constitution

Jeudi, 5 Juillet, 2018

Le Premier ministre et le chef de file des députés LREM, Richard Ferrand, ont indiqué jeudi que la référence à la « Sécurité sociale » ne serait finalement pas supprimée d’un des articles de la Constitution, face à l’émoi provoqué, et aux dizaines de milliers de signatures recueillies par

Lors de l’examen du projet de loi constitutionnel en commission à l’Assemblée, un amendement d’Olivier Véran (LREM) a été accepté, mentionnant non plus « les lois de financement de la Sécurité sociale » mais de la « protection » sociale. L’objectif affiché était d' »étendre le champ de la loi de financement en l’étendant à la protection sociale », dans l’optique de couvrir un futur « risque dépendance, conformément au souhait du président de la République » et « la création d’un système universel de retraite ».

Les députés PCF se sont alarmés mardi de ce vote, y voyant une confirmation de la volonté d’en finir avec « l’universalité de la protection sociale à la française ». Ils ont été suivis mercredi par les députés Insoumis, qui ont aussi estimé qu’il serait « dangereux de minorer l’importance de ce changement sémantique, véritable changement de paradigme social ». La CFDT, Force ouvrière et la CGT se sont également opposées à la suppression de cette référence, FO évoquant même « une faute historique » qui « constitutionnaliserait la mort de la Sécu ».

Le Premier ministre Édouard Philippe a assuré jeudi qu' »en aucune façon, il ne s’agit de mettre en cause la Sécurité sociale », après qu’un vote en commission prévoyait de remplacer le terme par celui de « protection sociale » dans la Constitution. « En aucune façon, il ne s’agit de mettre en cause la Sécurité sociale, en aucune façon », a lancé M. Philippe devant le Sénat, en s’engageant à « lever tous les malentendus, toutes les incompréhensions ».

Il s’agit de « refaire la copie afin que ne subsiste pas de malentendu » alors que « l’interprétation faite ne correspond pas à l’intention du législateur », a déclaré le rapporteur général du projet de révision constitutionnelle lors d’une conférence de presse au côté des corapporteurs et porte-parole des groupes LREM et MoDem « Nous ferons en sorte que le terme « protection sociale » figure cependant », a ajouté Richard Ferrand.  M. Véran a précisé jeudi devant la presse la nouvelle formulation: les lois de financement de la Sécurité sociale, « dont les missions seront étendues par des lois organiques à la protection sociale ». Cela permettra de couvrir le sujet de la dépendance, a précisé ce rapporteur général de la commission des Affaires sociales, la protection sociale étant « plus large que la Sécurité sociale ».

Le vote en commission a provoqué « beaucoup d’émotion pour rien », a déploré cet élu LREM de l’Isère (ex-PS), alors que la Sécurité sociale « est mentionnée à d’autres articles de la Constitution ». Il a ainsi reçu des réactions virulentes sur son compte Twitter. Dans un communiqué, les députés PCF se sont félicités jeudi de l’annonce de M. Richard Ferrand mais restent « vigilants ». Selon eux, « les attaques envers la Sécurité sociale se sont multipliées depuis un an et il y a tout à craindre pour son avenir au regard de ce qui a été dit sur les aides sociales ou de ce qui est annoncé sur les retraites ».

L’HUMANITÉ LANCE UNE PÉTITION POUR DÉFENDRE LA SÉCURITÉ SOCIALE: La Sécurité sociale rayée de la Constitution : pour nous c’est NON !

Pour que la Sécurité sociale reste inscrite dans la Constitution

À travers un amendement adopté en catimini, le gouvernement s’apprête à supprimer le droit constitutionnel à une Sécurité sociale pour toutes et tous.
Il prépare ainsi le saccage du financement solidaire de la santé, de la protection sociale et des retraites par répartition.
Les forces d’argent et leurs relais politiques au gouvernement croient tenir leur revanche historique contre le principe d’égalité selon lequel : « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. »

Nous ne laisserons pas faire !
La Sécurité sociale rayée de la Constitution : pour nous c’est NON !

Pétition