Intercommunalité: «Nous allons investir 38 millions d’euros d’ici 2021» In DDM

Le président de Terres des confluences, Bernard Garguy a des projets plein sa besace jusqu'en 2021./  Photo DDM, Max Lagarrigue
Le président de Terres des confluences, Bernard Garguy a des projets plein sa besace jusqu’en 2021./ Photo DDM, Max Lagarrigue

Maison de santé à Saint-Nicolas-de-la-Grave, mise en place du PLUIH, projet de cuisine centrale et piscine intercommunale… Le président de Terres des confluences, Bernard Garguy a la besace pleine de projets jusqu’à la prochaine échéance électorale prévue en 2020. Entretien.

Depuis sa réélection en janvier 2017 suite à l’élargissement de la communauté de communes Terres des confluences, Bernard Garguy, 66 ans, n’a pas cessé d’œuvrer pour continuer à développer la deuxième intercommunalité du département. Homme de consensus, le maire de Lizac a su, mieux que tout autre, apaiser les tensions et les conflits qui pouvaient naître de la fusion avec l’ex-communauté de communes Sère-Gimone-Garonne. Son expérience d’élu d’une petite commune rurale n’y est sans doute pas pour rien. Avec également l’absorption de nouvelles compétences (urbanisme, tourisme, développement économique), le président Garguy s’est engagé dans un plan pluriannuel d’investissement ambitieux de près de 39 millions d’euros.

Cela fait maintenant 18 mois que Terres des confluences a fusionné avec Sère – Gimone – Garonne. Peut-on dire que le mélange a pris ?

Intégrer seize communes de plus et gérer désormais un bassin de 41 500 habitants sur 22 communes, cela ne se fait pas d’un coup. Nous avons préparé cela en amont, créé des commissions avec nos homologues de Sère-Gimon-Garonne. Terres des confluences s’est par ailleurs engagé à conserver les projets tels que la maison de santé de Saint-Nicolas-de-la-Grave. Nous avons aussi fait le choix de conserver le centre technique nicolaïte.

Les difficultés sont derrière vous alors ?

Il y a eu un petit moment de latence où l’on a appris à se connaître et à travailler ensemble : c’est normal. Depuis que l’intercommunalité est devenue une communauté de communes de projets, tout s’est enclenché.

Des exemples…

La mise en place du PLUIH (plan local d’urbanisme intercommunal habitat), un document stratégique qui gérera tout le développement urbain du bassin.

Cela veut-il dire que les maires ne signent plus les permis de construire de leur commune ?

Non, même si nous avons repris tous les agents du service urbanisme de Castelsarrasin et Moissac, les maires conservent la signature sur leur commune. Ce sont bien eux qui ont la main.

Hormis ce document administratif, on a l’impression que les projets tardent un peu sur les zones intercommunales ?

On a quand même vu l’inauguration du centre de secours intercommunal, à Fleury, derrière la maison de la communauté de communes, cet automne. Cofinancée à 30 % par dix-sept communes de notre territoire (le reste par le département), cette caserne flambant neuf, nous l’avons reliée à une nouvelle route. Un axe de 900 mètres permettant désormais de joindre la D813 à la D118 (liaison Quercy-Gascogne). Montant de l’investissement, qui n’est pas neutre : 1,9 million d’euros. Cette opération qui a visé au développement de la zone de Fleury demeure le plus important investissement mené par notre collectivité depuis plus d’une décennie.

Des entreprises peuvent donc s’installer sur Fleury ?

Il nous reste encore des études d’impact à conclure (flore et faune). Les parcelles y seront commercialisables mi 2019. Il nous reste toutefois encore des terrains à commercialiser sur Barrès I, II et III pour accueillir des entreprises. La société Cancel vient de s’y installer avec un investissement de 7 millions d’euros.

Une installation qui ne passe pas inaperçue…

C’est un beau et gros projet qui a pu voir le jour et qui permet le maintien d’emplois sur notre bassin et même des créations, près d’une centaine de saisonniers.

L’autre projet majeur de cette année, c’est la maison de santé de Saint-Nicolas-de-la-Grave.

Les études et marchés sont en cours avec onze entreprises tarn-et-garonnaises qui bénéficieront de ce chantier… Le bâtiment de 620 m2 permettra d’accueillir d’ici le printemps 2019 deux médecins, trois kinésithérapeutes et deux cabinets d’infirmières. Coût de l’opération 1, 3 millions d’euros, avec plus de la moitié de subventions de l’État et du fonds européen Leader (200 000 € chacun), du département (150 000 €), de la région (130 000 €). Reste 600 000 € à la charge de notre collectivité. Les loyers encaissés (3 300 €) payeront les charges et cette structure va permettre de lutter contre la désertification médicale qui affecte de plus en plus notre zone.

Dans vos cartons, il y a aussi la cuisine centrale dont la construction a été retardée…

Le projet,c’est vrai, a dû être modifié en raison de l’agrandissement de notre collectivité et donc du nombre d’habitants à desservir dans l’avenir. On est passé d’un projet de cuisine de 1 800 repas quotidiens à 2 500.

Bien des questions demeurent : le lieu, la date de cette nouvelle cuisine ?

Tous ces points ont été tranchés. C’est à Barrès I au fond de la zone que sera installé le nouveau bâtiment. Enfin, le début du chantier interviendra en janvier 2020.

Pourquoi le début de chantier est-il si long ?

C’est un projet qui a pris une autre envergure avec un investissement qui est passé de 1,6 million à 3,4 millions d’euros. Un concours d’architectes va être lancé, des études sont en cours.

Son mode de fonctionnement demeurera en délégation de service public (DSP) ?

Pour l’heure oui, nous fonctionnerons ainsi jusqu’au 31 août 2019. Pour la suite, nous verrons… Nous serons obligés de demander un agrément pour continuer à fonctionner dans les anciens locaux jusqu’à l’ouverture du nouveau site.

Et dans les assiettes des écoliers…

Le but du jeu est de développer les partenariats avec les producteurs locaux et bios afin que les écoliers de Castelsarrasin, Moissac et Boudou, ainsi que des centres de loisirs, et le portage à domicile de nos aînés soient de la meilleure qualité et au même prix.

Parmi les nouvelles compétences, il y a aussi le tourisme…

Notre OTI (office touristique intercommunal) a été créé en janvier 2017 et regroupe les capitaineries de Castelsarrasin, les offices de tourisme de Moissac et Saint-Nicolas-de-la-Grave. Une association a également été créée sous la présidence de Marie-José Mauriège pour gérer l’OTI. La première mesure a été de mettre en place une taxe de séjour touristique en janvier dernier. C’est l’hébergeur qui la collecte -entre 0,55 et 1,35 €- et qui la reverse à la collectivité.

Une directrice de l’OTI a été recrutée, elle serait déjà sur le départ ?

Emmanuelle Gau qui avait pris la charge de l’OTI depuis septembre 2017, a souhaité partir à la rentrée. C’est son choix, nous le respectons. Un autre recrutement est en cours.

On connaît aussi votre attachement et votre engagement pour la montée du haut débit dans les zones rurales…

C’est un sujet qui m’est cher et la communauté investit pour cette montée haut débit ADSL avec l’installation de quatorze armoires NRA (nœud de raccordement d’abonnés). Dix sont déjà en fonctionnement, reste celles de Montesquieu, Durfort-Lacapelette, Lizac et du quartier des Cloutiers à Castelsarrasin à installer. Au final, ce sont 3 339 foyers qui sont déjà desservis, 3 900 au total avec les quatre dernières armoires.

Au final avec la future piscine (notre encadré), l’investissement sur votre mandat est considérable…

Le plan pluriannuel qui prévoit nos perspectives de développement pour 2018-2021 est ambitieux avec un investissement s’élevant à 38,6 millions d’euros. Ensemble nous faisons ce que nous ne pouvions faire seuls.


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