Motion de censure du Gouvernement – Intervention d’André Chassaigne

Retrouvez ici le texte de mon intervention

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les membres du Gouvernement, mes chers collègues, j’ai l’honneur d’avoir été désigné par les groupes Socialistes et apparentés, France insoumise et Gauche démocrate et républicaine pour présenter cette motion de censure. J’ai accepté cette responsabilité, qui a pris une nouvelle dimension depuis le drame survenu à Strasbourg. Conscients de la gravité du contexte, nous avions fait savoir au président de notre assemblée notre accord pour discuter la motion en début de semaine prochaine, si le Gouvernement le souhaitait. Comme nous, le Premier ministre a considéré que la meilleure façon de lutter contre le terrorisme était de continuer à faire vivre la démocratie. Soyons donc fiers, mes chers collègues, d’être aujourd’hui réunis pour débattre de cette motion de censure, prouvant ainsi à tous les ennemis de la démocratie que nous ne sommes pas à leur merci. Continuer la lecture de Motion de censure du Gouvernement – Intervention d’André Chassaigne

Frédérique Rolet. « Il faut revenir sur les réformes du lycée »

«    Nous appelons à un rassemblement à Paris, le 19/décembre.   » Rémy Gabalda/AFP

« Nous appelons à un rassemblement à Paris, le 19/décembre. » Rémy Gabalda/AFP

Pourquoi le Snes-FSU appelle-t-il les professeurs à se mobiliser ce vendredi ?

Frédérique Rolet Après les annonces du ministre de 2 650 suppressions de postes l’année prochaine, nous avions déjà lancé un préavis de grève courant jusqu’au 22 décembre. Mais nous avons maintenant un mouvement qui monte dans les lycées depuis près de quinze jours. Les lycéens mesurent les conséquences de la plateforme Parcoursup – qui va rouvrir le 20 décembre alors qu’aucun bilan officiel n’en a été produit. Nous avions pourtant demandé un vrai examen, contradictoire, pour faire le point sur les non-affectations, les affectations insatisfaisantes… Nous le demandons toujours, ainsi que la communication des algorithmes locaux.

Il y a aussi la réforme du lycée…

Frédérique Rolet Oui et elle inquiète les familles, car il reste beaucoup d’inconnues. On commence à y voir plus clair sur les « spécialités » du nouveau bac : les établissements se demandent s’ils auront les moyens de faire vraiment exister celles qu’ils ont prévu de proposer. Tout ça sous-tend ce mouvement lycéen, qui, cette fois, est plus fort dans les villes moyennes et les quartiers populaires que dans les grandes villes. C’est logique, car c’est là que se concentrent les inquiétudes sur l’offre de formation, ou sur les conséquences du contrôle continu au bac – qui risque de désavantager ceux qui ne seront pas issus des établissements les plus cotés…

Comment jugez-vous la réponse du ministre à ce mouvement ?

Frédérique Rolet On a eu des élèves blessés, parfois gravement. Nous avons dit au ministre qu’il fallait envoyer un signe, organiser une table ronde avec les organisations de lycéens, d’enseignants, de parents. La seule réponse a été des appels au calme et un discours hallucinant sur « tout le monde est enthousiasmé par mes réformes »… mais aucun geste d’ouverture. Au contraire : par exemple, dans les Bouches-du-Rhône, le directeur académique des services de l’éducation nationale a donné instruction à tous les chefs d’établissement d’empêcher toute réunion entre professeurs, parents d’élèves, élèves ! Le gouvernement attend les vacances en espérant que ça va régler le problème. Ça risque d’être un espoir vain. D’autant que, en janvier, nous connaîtrons les dotations des établissements pour l’an prochain, et là, les conséquences des suppressions de postes vont se faire sentir…

Dans ses annonces, le 10 décembre, Emmanuel Macron a, semble-t-il, « oublié » les fonctionnaires…

Frédérique Rolet Il cherche à diviser en opposant public et privé. Or, beaucoup d’agents de la fonction publique, territoriaux en particulier, vont se retrouver avec des salaires inférieurs au Smic allongé des 100 euros de prime. Par ailleurs, les 10 milliards d’euros de dépenses publiques annoncées, il va falloir les trouver quelque part… Non seulement nous n’avons rien, mais nous risquons de subir une nouvelle dégradation de nos conditions de travail.

Que réclamez-vous ?

Frédérique Rolet Il faut revenir sur les réformes du lycée et du bac, sur les suppressions de postes et, côté rémunérations, acter le dégel du point d’indice, bloqué depuis des années. Cela ne va pas s’arrêter : nous appelons d’ores et déjà à un rassemblement à Paris, le 19 décembre, quand seront publiées les dotations par académie. Et, en janvier, c’est l’ensemble de la fonction publique qui sera appelé à se faire entendre.

Frédérique Rolet

Secrétaire générale du Snes-FSU

Entretien réalisé par Olivier Chartrain

Gilets jaunes. L’exigence démocratique fleurit sur les ronds-points

«    Vive la démocratie directe  !   », «    Ne mettons pas le doigt dans l’engrenage de la représentation   !   », «    On est tous novices, on apprend tous ensemble» sont les slogans évoqués. Florent Pommier/Réa

« Vive la démocratie directe ! », « Ne mettons pas le doigt dans l’engrenage de la représentation ! », « On est tous novices, on apprend tous ensemble» sont les slogans évoqués. Florent Pommier/Réa

Les barrages filtrants sont des mini-agoras où la parole se libère et où on se politise à la vitesse grand V. Ce bouillonnement démocratique à même l’asphalte permet de faire émerger des idées neuves pour refonder la République.

Commercy n’est plus uniquement connue pour ses madeleines. C’est de cette petite ville de la Meuse qu’est parti le désormais célèbre « Appel de Commercy ». Lancé le 30 novembre, depuis une cabane construite sur place dans la commune, il s’est diffusé comme une traînée de poudre sur les réseaux. « Vive la démocratie directe ! » peut-on lire dans ce texte destiné au départ à contrecarrer la désignation de porte-parole régionaux des gilets jaunes. « Ne mettons pas le doigt dans l’engrenage de la représentation ! » alertent ces citoyens déterminés à se battre pour la défense du pouvoir d’achat mais aussi « sur les retraites, les chômeurs, le statut des fonctionnaires et tout le reste » ! Des porte-parole, expliquent-ils « finiraient forcément par parler à notre place ». « Comme avec les directions syndicales, (le pouvoir) cherche des intermédiaires, des gens avec qui il pourrait négocier. Sur qui il pourra mettre la pression pour apaiser l’éruption. (…) Mais c’est compter sans la force et l’intelligence de notre mouvement. » Et d’appeler l’ensemble des gilets jaunes à monter des comités populaires partout où ils le peuvent. « Le pouvoir au peuple, par le peuple, pour le peuple ! » clament les huit gilets de Commercy, le poing levé.

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#Pasdevagues : 150 000 tweets étudiés par le Sénat

C’est une première qu’a réalisé la Commission de l’éducation du Sénat, présidée par C Morin-Desailly. Elle a présenté le 12 décembre une analyse des tweets du phénomène #pasdevagues et reçu en audience fermée plusieurs enseignants auteurs de tweets. Le Sénat met ainsi en évidence l’importance de#pasdevagues et du malaise enseignant. Reste à en tirer des leçons. Pas sur que celles-ci conviennent aux enseignants…

21 octobre un tweet d’un professeur d’histoire lance le hashtag #pasdevagues sur tweeter. Sa reprise par Fatima Aït Bounoua, une intervenante sur RMC lui donne sa vitesse de lancement. Le 23 on atteint 39 000 tweets et le tsunami #pasdevagues va durer à un niveau élevé jusqu’à la mi novembre sans que les déclarations ministérielles aient d’effet.

Au total , selon l’étude présentée par le Sénat, #pasdevagues a porté150 555 tweets , soit moitié moins que #BaloanceTonPorc mais nettement plus que la marche pour le climat.

Derrière ces tweets, 35 385 utilisateurs dont 8300 ont publié de nouveaux tweets, les autres se contentant de relayer les tweets. Parmi ces utilisateurs du hashtag, on compterait 84% d’enseignants du second degré et 5% du premier. Les autres appartiennent à d’autres professions éducatives ou des retraités.

 » Les témoignages portent principalement sur le comportement d’élèves et notamment pour des faits de violence (physique, verbale) envers des professeurs », explique l’étude. « On note que s’agrègent toutefois autour du #hashtag plusieurs problématiques distinctes : comportement des élèves envers les professeurs et entre eux, relations avec les parents, critique du système hiérarchique. Le message principal ne vise pas tant à dénoncer ces violences, mais plutôt à dénoncer l’(in)action de la hiérarchie (rectorat, conseil de discipline) face à celles-ci. Quelques comptes particulièrement véhéments utilisent des termes tels que “omerta” et “culture du silence” ».

L’étude présente aussi une cartographie du hashtag qui s’établit entre le Snes et le Rassemblement national.

Dans un communiqué, C Morin-Desailly tire ses conclusions du phénomène #pasdevagues.  » « Le mouvement #PasDeVague révèle avant tout un besoin d’écoute et de considération des professeurs. Il illustre clairement  certains des problèmes structurels de notre système éducatif  : une formation initiale et continue des enseignants qui intègre insuffisamment ces problématiques, l’absence de politique de GRH et des règles d’affectation injustes, enfin, la solitude et l’isolement des professeurs et des chefs d’établissement face aux difficultés  qu’ils rencontrent ». Elle annonce qu’elle interviendra lors de l’examen de la loi Blanquer  » pour remédier à ces déficiences graves de notre système éducatif ».

F Jarraud

 

L’étude

Débat : Peut-on encore gouverner à l’heure des réseaux sociaux ?

Des lycéens place de la République à Paris, le 7 décembre 2018. Lionel Bonaventure/ AFP

Les autorités de l’État et les élus (et pas seulement ceux de la majorité, ne nous leurrons pas) font face à une défiance d’une ampleur inédite, à laquelle il est bien difficile de trouver une réponse, tant les revendications sont à la fois hétérogènes et individualistes (une par sous-catégorie de la population), irréalistes et contradictoires (davantage de services publics, mais moins d’impôts ; plus de croissance, mais moins de concurrence ; plus de sécurité, mais moins de règles), et déconnectées d’enjeux aussi fondamentaux que le réchauffement climatique ou l’endettement du pays.

Comment expliquer qu’on en soit arrivé là aussi vite ? Le premier constat, c’est que la révolte des gilets jaunes n’est qu’un symptôme de plus d’un mal plus profond, celui qui a conduit au Brexit, à l’élection de Viktor Orban, Donald Trump, Matteo Salvini et Jair Bolsonaro, et qui garantit l’inamovibilité de Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan.

Les causes de ce syndrome sont connues : déclin des idéologies, affaiblissement des corps intermédiaires, pessimisme généralisé, peur du déclin (social, économique, industriel, environnemental, culturel, religieux…), crainte des grands changements (mondialisation, migrations, concurrence internationale, terrorisme, métropolisation…) et opportunisme des marchands de peur et de rêve, qui attisent l’angoisse et la haine, fonds de commerce de leurs prospères PME populistes et médiatiques.

A cela s’ajoutent la toute-puissance des réseaux sociaux, qui bousculent les logiques traditionnelles des mobilisations, de la communication, de l’information et du fonctionnement de l’espace public.

Mobilisation et action

D’abord, ils permettent, sans le moindre moyen financier, humain ou logistique, d’organiser à large échelle l’action de citoyens qui ne se connaissent pas. Sans les réseaux sociaux, il aurait été impossible à des quidams de coordonner si rapidement une protestation de cette ampleur. Le mouvement des gilets jaunes, parti de mobilisations très limitées et dépourvu de toute ressource, a pu acquérir en l’espace d’un mois une ampleur considérable, laissant penser à certains qu’il a désormais vocation à se substituer aux partis, aux syndicats, et même à la représentation nationale.

C’est le sens des trois pages de « directives » adressées par les gilets-jaunes aux parlementaires français, de leur appel à la démission du Président et à la dissolution de l’Assemblée, et de leur volonté de présenter désormais une liste « gilets jaunes » aux élections européennes.

Au Mans, le 6 décembre 2018. Jean‑François Monier / AFP

Ensuite, les réseaux sociaux favorisent un discours de protestation et de révolte. Chacun a pu s’en apercevoir : il est presque impossible d’y entamer un dialogue serein et argumenté. Facebook ou Twitter, c’est émotion contre émotion, colère contre colère, indignation contre indignation, outrance contre outrance. Il s’ensuit, soit un dialogue de sourds entre des gens peu capables d’écoute, sans cesse aiguillonnés par des trolls ; soit la constitution de sphères qui s’autonomisent, peuplées de gens qui partagent les mêmes convictions, ici des citoyens qui pensent que le gouvernement fait une politique pour le seul bénéfice des banquiers, là d’autres qui estiment que les gilets-jaunes sont tous des ahuris.

Primat de l’émotion sur les faits

Ce primat de l’émotion a gagné la sphère publique et médiatique. Ce qu’on entend, ce ne sont pas des arguments ou des idées, mais des émotions (« je suis en colère », « y en a marre ») et des perceptions (« je pense que je gagne moins », « on se moque de nous »). Les faits n’ont plus grande importance. C’est le règne de la croyance sur la connaissance : croyance religieuse ou croyance sociale, il en va de même. Que 2 et 2 fassent 4 importe peu si certains pensent que c’est 5 ou 7. Insister sur le fait que l’arithmétique établit clairement que c’est 4 sera perçu comme du mépris ou de la condescendance… Continuer la lecture de Débat : Peut-on encore gouverner à l’heure des réseaux sociaux ?

Montauban. Le préfet laisse des enfants à la rue !

La fédération du Tarn et Garonne du Parti Communiste Français apporte tout son soutien à l’association montalbanaise RESF qui a lancé hier un appel à l’aide. En effet, trois familles ayant demandé le droit d’asile, et en parfaite légalité sur le territoire français, sont en attente d’une décision.

Ces personnes doivent pouvoir jouir d’un logement en attendant. C’est la loi ! Pourtant, elles se sont trouvées à la rue hier sans aucune proposition d’hébergement. Il s’agit de 3 familles composées de 2 adultes et ayant chacune 2 enfants dont les âges vont de 2 ans à 10 ans.

Le Préfet du Tarn et Garonne porte une lourde responsabilité du fait qu’il n’exerce pas son droit de réquisition conformément à la loi. Le Préfet n’hésite pas à mettre en danger la vie de femmes, d’hommes et d’enfants. En effet, il n’a pas hésité à recourir aux forces de l’ordre hier soir pour expulser du hall de la DDCSPP, seule solution que les militants de RESF ont trouvé pour les tenir au chaud. C’est inadmissible !

Nous appelons les camarades disponibles à se rendre aujourd’hui à 16h15 dans les locaux de la DDCSPP (ARS, 140 avenue Marcel Unal à Montauban) afin d’exiger des pouvoirs publics une solution de relogement pour ces familles et leurs enfants.

Le Parti communiste français en appelle officiellement à M. le Préfet pour faire respecter la loi ! Et au-delà, il en va de l’image du pays des droits de l’homme. Nous refusons cette dérive qui tend à normaliser de mettre des enfants à la rue !

Les services publics de l’Etat doivent revenir à la raison et trouver des solutions pour leurs relogements.

Face à l’urgence de la situation, les militants de l’association RESF se sont organisés pour héberger hier soir 2 des familles et placer la 3ème dans un hôtel. Le PCF 82 souhaite donc relayer leur appel aux dons pour payer les frais d’hôtel qui sont engendrés par ce manquement de l’Etat. Nous souhaitons également rappelé à ce dernier que citoyens et militants associatifs n’ont pas vocation, ni les moyens, de se substituer à l’Etat et ses responsabilités.

Pour faire un don, vous pouvez nous contacter directement au 05 63 63 41 41 ou par mail à : pcf.federation82@gmail.com. L’ensemble des dons seront reversés directement à l’association RESF.

Un self flambant neuf pour les élèves de Moissac in DDM

L'extension du réfectoire se veut plus moderne./ Photo DDM, M.B.

L’extension du réfectoire se veut plus moderne./ Photo DDM, M.B.

«Moderne», «grand» et «agréable». Voilà les termes qui ont fusé hier pour décrire le réfectoire de la cité scolaire François Mitterrand de Moissac. Après un an de travaux entre août 2017 et août 2018, les 1 200 élèves de l’établissement ont pu profiter d’un réfectoire flambant neuf et très design. Celui-ci a été officiellement inauguré hier, en présence du vice-président du conseil régional Kamel Chibli, du directeur académique François-Xavier Pestel, du président du conseil département Christian Astruc, de la députée Sylvia Pinel ou encore de l’adjointe à la mairie de Moissac Maïté Garrigues.

Une extension nécessaire

«L’extension de la restauration était devenue nécessaire. La pause déjeuner se doit d’être le plus agréable possible», a noté la proviseure Valérie Mules. Ces travaux avaient pour visée de réduire le temps d’attente des élèves du collège et du lycée, de doubler la surface et d’améliorer l’organisation. Ainsi, les travaux ont permis une extension de 280 m2 de la salle à manger des élèves, un agrandissement de la laverie et de la création d’une deuxième ligne de self. La zone de production des repas a également été rénovée et agrandie pour accueillir de nouvelles chambres froides. Le tout afin de servir chaque jour les repas «plus gros restaurant de Moissac» s’amuse à dire la proviseure de la cité scolaire. «C’est vrai que le self est plus agréable, c’est plus rapide et c’est plus beau», approuvent des élèves, se rappelant que le réfectoire était, avant les travaux, «plus petit et manquait de place. Mais il manque encore un distributeur de plateau pour que ça aille plus vite», nuancent-ils.

Ces travaux, d’un investissement de 2,12 millions d’euros, ont été financés par la région et par le département. «Je suis très heureux de la réussite de cet aménagement conséquent», a noté Kamel Chibli avant de rappeler que la région compte continuer d’accompagner les lycées du département, tandis que la députée Sylvia Pinel s’est vue «heureuse de voir que ces projets de travaux avancent». Ces nouveaux locaux de restauration inaugurés, la proviseure et les élus gardent en tête de prochaines étapes pour l’établissement moissagais : l’extension du lycée pour répondre aux hausses d’inscription, un projet «en cours».


Le chiffre : 750

repas > servis quotidiennement. Chaque jour, ce sont plus de 750 repas qui sont servis dans la cité scolaire de Moissac. Suite aux travaux effectués, le nombre de repas servis va pouvoir augmenter pour accueillir les 1 200 élèves que compte l’établissement, de la sixième au BTS.

HUMA: Amplifier la collecte de dons

Par Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité.

Au cœur d’un puissant mouvement social diversifié dont nos journaux s’attachent à décrypter les enjeux et à favoriser les rassemblements, vous êtes nombreux à répondre à notre appel pour empêcher que le pire n’advienne pour l’Humanité.

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Ces quatre pages présentant les noms des donateurs de ces dernières semaines en témoignent. Nous remercions chacune de celles et de ceux qui se mobilisent. Cette liste montre, s’il en était besoin à toutes et tous, notamment aux pouvoirs publics et aux banques, la force et la vitalité du lectorat de l’Humanité.

Nous avions indiqué un besoin de plus de 2 millions d’euros pour faire face à nos échéances. Aujourd’hui, plus de 10 % de cette somme a été réunie. Nous nous adressons à l’ensemble de la société, aux démocrates, aux parlementaires dans leur diversité, au monde de la culture et des arts, aux penseurs, aux acteurs de l’économie sociale et solidaire dont nous sommes des partenaires fidèles, au monde de l’économie en général, qui, lui aussi, a intérêt à l’existence du pluralisme de la presse et de l’Humanité, qui souvent témoigne de ce qui travaille nos entreprises, nos quartiers, nos villages, et constitue un indicateur de ce qui se passe dans la société.

Seul un large mouvement pourra empêcher le pire. J’ai en effet eu l’occasion de dire, il y a quelques jours, à quel point l’Humanité est mortelle. Rien ne servirait de se le cacher. Les conditions d’existence des journaux se sont considérablement modifiées sous l’effet du développement numérique, des changements des modes de lecture et d’accès à l’information, sans parler de la non-exposition de nos titres sur les pages d’accueil des grands groupes numériques, contribuant à réduire notre place dans l’espace public alors que le coût d’accès aux lieux de vente oblige à réduire notre exposition physique. Ajoutons que la diminution constante des recettes publicitaires aggrave nos handicaps. Nos recettes diminuent alors que nos prévisions budgétaires pour l’année 2019 indiquent déjà que nos coûts de production et de distribution augmenteront de près de 1 million d’euros. À ceci s’ajoute évidemment l’augmentation constante des coûts de production de la Fête de l’Humanité.

Le combat est toujours plus rude pour faire vivre notre presse et maintenir son indépendance au moment où des groupes industriels et financiers étrangers tentent de faire main basse sur une partie des journaux français. Nous ne pouvons accepter une situation où, sous prétexte de nos difficultés financières, l’Humanité deviendrait par différents artifices une proie pour de telles opérations dans le cadre de ce cannibalisme capitaliste.

Nous appelons donc à susciter un puissant mouvement pour que vive l’Humanité et pour préserver son indépendance. Son utilité doit être valorisée au service du décryptage de l’information, de la mise en débat de la question sociale, de la paix et du désarmement, ou de la recherche de nouvelles voies de transformation sociale, démocratique et écologiste.

Le temps presse. L’engagement pour la pérennisation de l’Humanité passe par la promotion des contenus de nos journaux et de notre plateforme numérique, l’élargissement de leur audience et le gain de lectrices et lecteurs. Dans l’immédiat, il appelle une large collecte de « dons défiscalisés » en mobilisant largement autour de nous, dans nos familles, parmi nos amis ou collègues de travail, par l’organisation d’initiatives de collecte de fonds.

Une nouvelle étape de notre combat s’engage pour réunir les fonds dont nous avons besoin d’urgence.

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Annonces du Président de la République: Quid de la Fonction publique ?

Face aux inégalités grandissantes, au sentiment d’abandon d’une grande partie de la population, il était attendu du Président de la République qu’il apporte des réponses en terme de pouvoir d’achat, du rôle des services publics et d’une fiscalité plus juste afin d’améliorer les conditions de vie de tous les salarié-es, chômeurs, retraité-es et jeunes.S’il répond par 100 euros supplémentaires pour les salarié-es au SMIC, par la défiscalisation et la désocialisation des heures supplémentaires, réactivant ainsi la mesure phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy « travailler plus pour gagner plus » avec laquelle la FSU est en désaccord, par l’annulation de la hausse de la CSG pour les retraites inférieures à 2 000 euros et par une éventuelle prime de fin d’année soumise au bon vouloir des employeurs, le Président est resté silencieux sur d’autres sujets. Continuer la lecture de Annonces du Président de la République: Quid de la Fonction publique ?