Une centaine d’AVS ont défilé dans les rues de Toulouse pour réclamer un meilleur statut

Les AESH n’avaient pas manifesté depuis au moins deux ans. Ils ont défilé entre la Bourse du travail et la préfecture. Une petite délégation a ensuite exposé ses revendications. / DDM Adrien Nowak.

Les AESH n’avaient pas manifesté depuis au moins deux ans. Ils ont défilé entre la Bourse du travail et la préfecture. Une petite délégation a ensuite exposé ses revendications. / DDM Adrien Nowak. DDM/ Adrien Nowak
l’essentiel Suite à l’appel national lancé par les syndicats de l’Éducation nationale, une centaine d’AESH (ex-assistants de vie scolaire) ont manifesté mercredi après-midi, à Toulouse.

Une délégation a été reçue à la préfecture pendant 1h30 pour exposer ses doléances. Ces personnels qui s’occupent des élèves en situation de handicap étaient mobilisés pour dénoncer la précarisation de leur métier, réclamer un meilleur salaire, une formation et un véritable statut.

Cette manifestation se tient alors que le gouvernement discute actuellement de la proposition de loi du député Christophe Bouillon consacrée à « l’accompagnement des enfants en situation de handicap ». Une vaste concertation est engagée depuis octobre, réunissant tous les partenaires. Leurs propositions seront remises le 11 février prochain à Jean-Michel Blanquer, ainsi qu’à Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées.

« Comment peut-on vivre décemment avec 700 euros ? »

« Après un contrat unique d’insertion, nous obtenons un CDD, puis cinq ans plus tard, un CDI. Nous sommes obligés de travailler à temps plein pour un salaire de 736 euros par mois. Nous réclamons un vrai salaire », explique Nicole, AESH dans une école de Ramonville. Sa voisine, Carine est encore moins bien lotie. « Je suis employée en contrat unique, je touche donc 687 euros par mois. Étant donné que j’ai plus de 58 ans, j’ai reçu un courrier me disant que je toucherai cette somme jusqu’à l’âge de la retraite. C’est un métier précaire pour des femmes précaires ! » Un métier précaire et pourtant essentiel selon Xavier, enseignant dans plusieurs écoles toulousaines. « C’est devenu un métier incontournable, ce serait impossible de se passer d’eux, mais ils ne bénéficient pas de formation, et comment peut-on vivre décemment avec 700 euros par mois ? C’est scandaleux ! »

Les AESH sont des femmes de plus de 50 ans pour l'essentiel. / DDM Adrien Nowak.
Les AESH sont des femmes de plus de 50 ans pour l’essentiel. / DDM Adrien Nowak. – Adrien Nowak/ DDM

 

Julie Philippe

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