Un quart des enseignant·e·s qui étaient appelé·e·s à surveiller des épreuves du baccalauréat ce jour était en grève. Si toutes les épreuves ont finalement pu se dérouler, les conditions dans lesquelles elles ont été surveillées démontrent que la mobilisation a sérieusement ébranlé l’organisation pourtant rodée du ministère.
La mobilisation des enseignant·e·s en ce premier jour des épreuves écrites du baccalauréat est, quoi qu’en dise Jean-Michel Blanquer, une réussite. Les grévistes étaient en réalité cinq fois plus nombreux qu’annoncés ce matin par le ministre sur France Inter. Nous dénonçons cette tentative de travestir une fois de plus les chiffres en prenant en compte l’ensemble des professeur·e·s, y compris celles et ceux qui n’étaient pas convoqués. Cette communication grossière est d’autant plus ridicule qu’à 7h50, personne ne pouvait sérieusement croire que le ministère avait déjà recensé les grévistes alors même que, sur le terrain, les directions de centres d’examens s’organisaient comme elles pouvaient pour pallier l’absence des grévistes.
Ainsi, dans beaucoup d’établissements, on ne comptait qu’un seul surveillant par salle au lieu de deux. De même, nombreux sont les personnels administratifs, de vie scolaire et les BIATS qui ont été contraints de surveiller des épreuves, abandonnant leur propre travail. Dans certains lycées, ce sont même des inspecteurs ou encore des parents qui ont été appelés en renfort.
Fidèle à sa dérive autoritaire, Jean-Michel Blanquer n’a donc pas hésité à utiliser tous les moyens possibles pour briser la grève des enseignant·e·s, alors même que ce droit est garanti par la constitution. Dans plusieurs académies, les enseignant·e·s, réunis en assemblée générale, ont décidé de reconduire le mouvement à partir de demain et le poursuivre sous forme d’une grève des corrections. Nous continuerons de nous battre avec l’ensemble des personnels mobilisés.
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