Combattre les inégalités, n’abandonner aucune famille sur les bas-côtés des autoroutes numériques, accueillir la vie et les angoisses liées à la mort dans le contexte de la pandémie ? Assurément, là n’étaient pas les préoccupations premières du ministre de l’éducation nationale. Pourtant, l’accès à l’éducation, comme celui aux loisirs et à la culture, est un droit pour chaque enfant, chaque jeune.Pour nous, l’indispensable réponse sanitaire ne saurait autoriser toutes les dérives marchandes ni acter le renoncement, y compris en période de confinement, aux valeurs communes d’égalité et de fraternité de l’école publique.
Nous sommes prêts, disait le ministre.
Prêt•es… sur le plan informatique ? Le ministre aurait mieux fait d’annoncer une semaine de transition, le temps de pouvoir s’organiser avec les familles et de ne pas laisser nos élèves sans boussole dans la jungle des plateformes numériques. Mais non, l’important était de communiquer sans fin : tout était sous contrôle… Continuer la lecture de Tribune : Continuité pédagogique ou rupture d’égalité ? + Pétition
Un nouveau décret concernant les mesures prises à propos de la crise sanitaire est publié au JO. Il apporte très peu de changements. On notera qu’il mentionne pour l’accueil des enfants de soignants « un accueil est assuré par les établissements et services mentionnés aux 1° et 2° du I, dans des conditions de nature à prévenir le risque de propagation du virus, pour les enfants de moins de seize ans des personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire ». Même si les mesures de précaution sont insuffisantes pour se protéger du virus, le nombre d’enfants à accueillir devrait augmenter. Lors du débat à l’Assemblée du 22 mars, la question de l’accueil des enfants des forces de l’ordre a été posée par le député Millienne. M. Pénicaud a répondu : « Nous prendrons, dans les heures et les jours qui viennent, des mesures qui produiront leur effet dans les semaines qui viennent ».
JM Blanquer a-t-il compris les consignes gouvernementales ? Amené à se contredire de façon répétée depuis le 12 mars, le ministre de l’éducation nationale a fait à nouveau peu de cas, le 20 mars sur BFM, des consignes de confinement données par le gouvernement.