Une femme remarquable que j’ai eu l’honneur de rencontrer à plusieurs reprises à Champigny. Je me souviens d’un réveillon à Arcueil avec elle et Georges en décembre 1978… Je logeais alors chez les Penvern! Au revoir Liliane, au revoir Madame…
Maximilien (en deuil)
La figure du parti communiste, ancienne dirigeante du Val-de-Marne, épouse de Georges Marchais, est décédée à l’âge de 84 ans des suites du Covid-19.
Liliane Marchais est une figure familière pour le peuple de France et le monde ouvrier. Son visage et son parcours incarnent ce pays, son parti communiste. « Comme tous ceux qui l’ont rencontrée, je me souviendrai toujours de ses yeux bleus, de son sourire toujours présent et de ses éternelles Gitane aux lèvres, comme de la sagesse et de la camaraderie qu’elle apportait dans toutes ses rencontres. » C’est par ces mots que Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF (voir son message ci-dessous) a annoncé publiquement ce jeudi 9 avril la disparition de l’ancienne dirigeante communiste du Val-de-Marne à l’âge de 84 ans. Issue d’une famille ouvrière, la jeune Liliane Grelot, titulaire du certificat d’études primaires et d’un CAP, entre comme ouvrière câbleuse (d’abord gainière elle deviendra contrôleuse) à la CSF de Malakoff. Elle s’identifie alors pleinement à la classe ouvrière de la première ceinture de la « banlieue rouge » parisienne. Elle est une fille de la « Jeune garde ».
Née le 24 août 1935 à Malakoff (Hauts-de-Seine), elle rejoint l’UJRF (Mouvement des Jeunes communistes) en 1950. Elle n’est alors âgée que de 15 ans. La toute jeune adolescente se rend quelques mois plus tard au Festival mondial de la jeunesse qui se tient à Berlin. Tout naturellement, elle rejoint le PCF en 1952 et la CGT en 1953. Membre du bureau national de l’Union des jeunes filles de France (UJFF, la branche féminine des jeunes communistes) à la fin des années 1950, elle prend ensuite des responsabilités au sein de la fédération du PCF de Seine-Sud. Militante syndicale dans son entreprise, elle fait partie de la commission exécutive de la Fédération CGT des Métaux entre 1960 et 1964.
En 1964, après avoir suivi une « école centrale » d’un mois (formation interne du PCF), elle entre au secrétariat de la fédération, se chargeant de l’action en direction des femmes. Elle continue de siéger au secrétariat fédéral jusqu’en 1976. Elle continuera ensuite de siéger au bureau fédéral PCF du Val-de-Marne jusqu’en 1996, puis au comité fédéral.
A partir de la fin des années 1960, elle est aux côtés de Georges Marchais, sa camarade de lutte politique et sa compagne. Le secrétaire général du PCF n’hésite pas à la mettre en avant ou la citer dans quelques unes de ses mémorables joutes verbales radiophoniques ou télévisuelles des années 1970-1980. Elle reste ainsi une figure amicale proche des gens. L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.
Le message de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
« Liliane Marchais nous a quittés ce jeudi 9 avril à l’âge de 84 ans après plusieurs années de combat dans un EPHAD. Le Covid 19 aura eu raison de cette grande dame, membre du secrétariat fédéral du PCF du Val-de-Marne de 1961 à 1976 et épouse de Georges Marchais, secrétaire national du PCF.
Au nom du PCF, j’adresse mes plus sincères condoléances et toute mon amitié à ses deux enfants, Olivier et Annie, à ses petits enfants et à tous les communistes du Val de Marne et notamment ceux de Champigny où la famille habitait.
Née en 1935 à Malakoff, elle débute sa vie active en tant qu’ouvrière câbleuse à la CSF de Malakoff. Elle adhère au Parti communiste en 1952 et à la CGT en 1953. Membre de la direction exécutive de la fédération CGT des Métaux entre 1960 et 1964, elle fait son entrée au sein de la direction du PCF du Val-de-Marne à la même période. Elle continua de siéger au bureau fédéral PCF du Val-de-Marne jusqu’en 1996, puis au comité fédéral.
À partir de la fin des années 1960, Liliane Garcia fut la compagne de Georges Marchais, qu’elle avait rencontré dans ses activités militantes, à Malakoff et dans les organismes de la fédération Seine-Sud.
Liliane avait un caractère bien trempé qui se distinguait par la franchise et la sincérité. Comme tous ceux qui l’ont rencontrée, je me souviendrai toujours de ses yeux bleus, de son sourire toujours présent et de ses éternelles Gitane aux lèvres, comme de la sagesse et de la camaraderie qu’elle apportait dans toutes ses rencontres. Au sein de la fédération du Val-de-Marne, elle a plus particulièrement suivi la formation des cadres et plus particulièrement celle des femmes. Elle a toujours défendu la place des femmes dans les instances de direction du Parti permettant à de nombreuses camarades d’accéder à des postes de responsabilités, au sein de collectivités comme au sein du Parti.
Aujourd’hui elle aurait été la première à saluer le service public de la santé, le dévouement et le professionnalisme des personnels des hôpitaux et des EPHAD qui luttent contre ce virus qui aura eu raison d’elle.
Le PCF rendra un hommage à Liliane Marchais dés que les mesures de confinement le permettront. »
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