Retour en classe : le volontariat, un choix qui n’en est pas un

Comme le souligne la FCPE, « l’école doit être un lieu où l’on renoue avec la vie    ». Maxime Fraisse/Hans Lucas via AFP

Comme le souligne la FCPE, « l’école doit être un lieu où l’on renoue avec la vie ». Maxime Fraisse/Hans Lucas via AFP

L’Élysée a annoncé que les parents auront la possibilité de mettre ou de ne pas mettre leurs enfants à l’école après le 11 mai. 64 % des Français affirment d’ores et déjà ne pas vouloir envoyer au moins un de leurs enfants en classe à la levée du confinement, et ce principalement dans les foyers modestes (sondage Le Figaro/France Info). La fédération des parents d’élèves FCPE réagit aux annonces d’Emmanuel Macron et avance des solutions.

Le président de la République l’a annoncé jeudi, lors d’un échange avec les élus locaux : le retour à l’école sera « progressif, concerté et adapté aux réalités ». En privilégiant sans doute les « enfants les plus en difficulté ». Surtout, il se fera sur « la base du volontariat des parents et sans obligation »…

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M. Macron transforme l’éducation nationale en garderie !

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Une fois de plus, la cacophonie se poursuit au gouvernement, décrédibilisant un peu plus son action et le ministre de l’EN.

Hier soir en annonçant que la reprise du 11 mai ne s’adressera pas à tous les enfants, qu’elle variera d’un territoire à l’autre, et même que les parents pourront choisir de mettre ou non leur enfant à l’école, le président Macron a fait à nouveau preuve de son irresponsabilité.

C’est à lui, à son gouvernement, de définir les conditions d’une réouverture des écoles sereine, pour toutes et tous ! Au lieu de cela, il se décharge de ses responsabilités sur les collectivités locales et les personnels de l’éducation, qui bricoleront avec les moyens du bord. Aux familles ensuite de prendre la responsabilité de rescolariser leur enfant – à leurs risques et périls – ou de le garder à la maison… si elles en ont les moyens. Continuer la lecture de M. Macron transforme l’éducation nationale en garderie !

Covid 19: Jean-Marie Harribey , «Le capitalisme se heurte à des limites infranchissables »

L'économiste Jean-Marie Harribey, à Paris, en février 2018 (Photo : Julien Jaulin/Hans Lucas)

L’économiste Jean-Marie Harribey, à Paris, en février 2018 (Photo : Julien Jaulin/Hans Lucas)

Dans le Trou noir du capitalisme, l’économiste se réclamant de Marx, Polanyi et Keynes dresse un tableau critique du capitalisme contemporain et de l’impasse où il se trouve. Il propose aussi trois voies de bifurcation possibles dans lesquelles l’humanité se trouve dans l’obligation de s’engager d’urgence face à la crise sociale, économique, environnementale actuelle.

Que signifie la qualification de « trou noir » pour analyser le capitalisme mondial aujourd’hui ?

Jean-Marie Harribey. Je procède à une analogie avec les trous noirs découverts par les astrophysiciens. Un trou noir est un corps astrophysique dont le noyau absorbe toute matière et tout rayonnement lumineux à cause de sa force gravitationnelle. On le dit noir parce qu’aucune lumière provenant de lui ne peut nous parvenir. En ce début de XXI e siècle, le capitalisme mondialisé a porté sa logique d’extension jusqu’à vouloir tout engloutir, de la moindre activité humaine jusqu’aux éléments naturels et tout le vivant, en passant par les connaissances. Engloutir, c’est-à-dire tout soumettre à la loi de la rentabilité, du profit et de l’accumulation du capital. Tout est promis à la marchandisation. Et pour cela, des droits de propriété doivent être instaurés sur toutes matières, naturelles ou produites, ou, sinon, sur leur usage, comme celui de l’air pour y envoyer sans retenue des gaz à effet de serre modifiant le climat.

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StopCovid. Pour André Chassaigne, « le gouvernement veut rendre acceptable des atteintes aux libertés »

En direct avec André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale. Le parlementaire communiste nous explique les dangers et les dérives du traçage numérique lié au covid-19 alors que le texte sera voté sans pouvoir être amendé, au Palais Bourbon, le 28 avril.

COVID 19 et Reprise : Le ministère et le temps qui passe… 

A moins de trois semaines de la réouverture des écoles et des établissements scolaires, le ministère reste étrangement inactif quand il s’agit de préparer la reprise. C’est le constat fait par les élus Fsu au CHSCT ministériel qui constatent que le groupe de travail envisagé n’est pas réuni et que la prochaine réunion avant réouverture est prévue le 5 mai, moins d’une semaine avant la réouverture.

Un travail de préparation énorme…

« C’est un travail énorme. Il y a plein de choses à voir ». Hervé Moreau, secrétaire national du Snes Fsu et représentant Fsu au CHSCT ministériel, nous confie ne pas comprendre l’inaction du ministère. « Il faut faire un protocole de rentrée. Il doit être détaillé. Il ne doit pas seulement comporter des consignes sur les masques ou le gel mais aussi établir des directives pour les différents espaces des écoles et établissements indiquant le nombre de personnes dans ces espaces, leur réaménagement etc. C’est un travail de préparation énorme pour prendre en charge les personnels et les élèves à la reprise ».

Pour cela un groupe de travail devait être nommé et réuni. « Le groupe n’est pas lancé » , constate H Moreau, alors que le ministère s’était déclaré favorable au précédent CHSCT. « Tout  le monde va être mis en difficulté par cette non préparation ».

Le temps, il n’est question que de lui maintenant que le gouvernement a annoncé la réouverture le 11 mai.

Renvoyé à la prochaine réunion le 5 mai

« Le « protocole sanitaire » évoqué par le ministre doit en effet être détaillé et effectivement opposable », explique le Snuipp Fsu. « Le temps pour élaborer dans chaque école, en lien avec les collectivités locales, la déclinaison concrète de cette réouverture ne peut être limité à une journée ou deux. Car en fonction des réalités locales multiples, comment organiser la cantine, les récréations, le transport scolaire, l’accueil des parents, la garderie, l’accueil et la sortie des élèves en si peu de temps ? Il faudra a minima une semaine pour proposer des modalités précises d’organisation des écoles pour tous les moments de la journée. »

« La réouverture des établissements du second degré pose une multitude de problèmes d’organisation pour assurer la sécurité sanitaire : transports scolaires ou collectifs, cantines, couloirs, abords de l’établissement, cour de récréation », rappelle le Snes Fsu. « Les objectifs pédagogiques demandent aussi à être précisés. L’annonce du ministre d’un accueil des élèves par groupe de 15 suppose une réflexion sur les emplois du temps, l’articulation enseignement présentiel / à distance ».

Alors que le ministre se borne à annoncer des « hypothèses » et que le ministère refuse de réunir un groupe de travail, le temps passe. Le prochain CTM aura lieu le 5 mai. Ensuite il restera quelques jours pour que chaque école et établissement se débouille seul pour faire face aux problèmes de la reprise et en assume la responsabilité.

F Jarraud

 

Snuipp

Snes

Pétition: Monsieur le Président, ce n’est pas à nous de payer la crise !

pétition Publié le 22/04/2020 par PCF

pétition pouvoir d'achat PCF

1er Objectif 10000 ! SIGNEZ ICI

Monsieur le Président,

Nous sommes confinés depuis le 17 mars et vous avez annoncé que cela durerait au moins jusqu’au 11 mai.

Beaucoup d’entre-nous voient leurs ressources baisser alors que leurs dépenses alimentaires augmentent du fait de la fermeture des cantines et que la plupart des dépenses obligatoires perdurent. Quand les difficultés financières s’ajoutent au confinement, c’est insupportable, injuste et indigne.

Nous avons besoin d’une aide immédiate et bien supérieure aux premières mesures décidées. Même après le 11 mai, des difficultés vont perdurer car nos revenus sont trop bas.

C’est pourquoi nous vous demandons de prendre quatre mesures de solidarité nationale :

– Blocage des prix de l’alimentation, de l’eau, de l’énergie, des télécoms et suppression de la TVA sur les produits de première nécessité

– Gel des loyers et des prêts immobiliers

– Versement d’une allocation exceptionnelle jusqu’à 300 euros par mois pour les 9 millions de français.es qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.

– L’indemnisation à 100 % du chômage partiel et l’augmentation du SMIC de 20 % et des plus bas salaires, des minimas sociaux et des pensions en conséquence.

Ces mesures doivent être financées par l’État, les banques et les profits des entreprises.

Le casse-tête de la reprise à l’école + LIVE Francette Popineau (SNUIPP-FSU)

Pour le Snes-FSU, une des craintes est que la charge de travail des enseignants ne soit doublée. Samson Hense/Hans Lucas/AFP

Pour le Snes-FSU, une des craintes est que la charge de travail des enseignants ne soit doublée. Samson Hense/Hans Lucas/AFP
Mercredi, 22 Avril, 2020

Un retour étalé sur trois semaines par niveaux de classe, des groupes de 15 élèves au maximum : les premières pistes, présentées hier par Jean-Michel Blanquer, soulèvent toujours autant de questions. Sans apporter de réponses concrètes.

« Rien n’est définitif », a tenté de rassurer Jean-Michel Blanquer, hier, après avoir détaillé ses premières pistes pour une reprise progressive de l’école à partir du 11 mai. Interrogé devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Éducation a livré, à la grande surprise des enseignants et des parents d’élèves, les « grands principes » de la réouverture « progressive » des établissements scolaires, fermés depuis le 16 mars à cause du coronavirus.

Concrètement, celle-ci pourrait se faire sur « trois semaines ». La première semaine concernerait les élèves de grande section de maternelle, de CP et de CM2 ; la deuxième, ceux des classes de sixième, troisième, première et terminale, ainsi que les ateliers industriels en lycée professionnel. La reprise de l’ensemble des élèves étant envisagée à partir du 25 mai, avec des groupes ne dépassant pas 15 élèves. « Pour les petites et moyennes sections de maternelle, l’objectif est que toutes les classes soient rentrées en juin », a-t-il déclaré, précisant que, pour le respect des gestes barrières, cela supposait « des groupes inférieurs à 10 élèves ». Mais il y aura « beaucoup de souplesse locale »

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COVID 19. 7 preuves que la politique d’Emmanuel Macron a aggravé la crise

Lors de son allocution télévisée en direct de l’élysée, le 13 avril, Emmanuel Macron a reconnu des «   failles » et des «  ratés   » face à la crise sanitaire, mais pour mieux justifier la politique du gouvernement. Martin Bureau/AFP

Lors de son allocution télévisée en direct de l’élysée, le 13 avril, Emmanuel Macron a reconnu des « failles » et des « ratés » face à la crise sanitaire, mais pour mieux justifier la politique du gouvernement. Martin Bureau/AFP

Accaparement des richesses, marchandisation des services publics, perte de souveraineté industrielle… Les boussoles du président ont affaibli le pays face au coronavirus. Le tout au nom d’une recherche de rentabilité déshumanisée. La preuve en 7 méfaits capitaux.

La crise du coronavirus aurait pu être moindre en France. Plusieurs choix politiques ont rendu le pays plus fragile face à ce défi, aggravant les dégâts et conséquences. Il y a bien sûr les coups portés à l’hôpital et à la recherche publics, en état de crise avant l’arrivée du virus, sans oublier le refus d’améliorer la situation dans les Ehpad. Le tout au nom d’une recherche de rentabilité déshumanisée. Il y a la détérioration de notre souveraineté industrielle, douloureusement mis en lumière avec la gestion erratique de stocks de masques. L’austérité budgétaire, couplée à une volonté de jouer toujours plus selon les règles de la compétition internationale, a amené le pays à délocaliser et à s’affaiblir. Il y a enfin l’objectif de détruire toujours plus l’État providence et les solidarités, en baissant les aides sociales et la fiscalité sur les plus fortunés. Autant de choix, déjà dénoncés à l’époque, dont la dangerosité est décuplée en tant de crise.

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Conjoncture : de chocs en chocs, tout un système en cause

Une note d’Yves Dimicoli consultable dans son intégralité sur le blog d’Économie et politique (1)

Douze ans après la crise financière, la crise actuelle (sanitaire et économique pour l’heure, avec des effondrements financiers partiels en attendant un collapsus financier plus global) n’est pas une simple répétition de ce qui s’est passé en 2008. Elle est potentiellement beaucoup plus dommageable, l’économie mondiale, et en particulier celles des pays de l’OCDE, ayant été très gravement abîmée par l’exacerbation de la domination des capitaux financiers qu’ont engendrée les tentatives de réponses capitalistes à l’épisode de 2008.

C’est là le premier canal de transmission des chocs qui affectent l’économie mondiale. Le deuxième canal est l’effondrement de l’« offre » dans le monde entier avec la mise à l’arrêt d’une grande partie des productions, les suppressions d’emplois, les faillites, la rupture de chaînes d’approvisionnement. Le troisième passe par la chute de la demande : gel des embauches et des investissements, baisse de la consommation et ralentissement du commerce international. Continuer la lecture de Conjoncture : de chocs en chocs, tout un système en cause

Confinement. « La généralisation de l’enseignement numérique ouvre la porte à un grand marché de l’éducation », s’inquiète Christophe Cailleaux

Pour l’enseignant et syndicaliste Christophe Cailleaux, la technologie doit rester un outil. Il dénonce une captation des financements publics. Christophe Cailleaux Enseignant, syndicaliste Snes-FSU, codirecteur de l’ouvrage collectif « Critiques de l’école numérique » (L’Échappée, 2019)