Comment ne pas évoquer la situation tendue et délicate dans les écoles de Montauban ? Nous tenons à vous faire part de notre profonde indignation et de notre extrême colère face aux propos de Mme Barèges, maire de cette commune. Si nous avions analysé la sagesse de sa décision de ne pas rouvrir les établissements scolaires préférant attendre une mise en place dans des conditions sanitaires suffisantes, nous sommes contraints de revenir sur notre jugement. Mépris, colère, diffamation… Les dizaines de réactions que nous avons reçues et continuons de recevoir montrent l’état d’esprit de nos collègues. Nous ne pouvons accepter d’être déconsidéré-e-s par une élue et exigeons une réaction forte de la part M. le DASEN en marquant son soutien auprès des enseignant-e-s par un courrier et une prise de position forte pour faire cesser ce dénigrement malsain. La mairie assure être prête, loin s’en faut quand on voit la situation dans les écoles !
M. le DASEN entend apporter son franc soutien aux équipes enseignantes et se dit indigné et profondément choqué. Il précise qu’il lui est impossible de communiquer publiquement. Nous le faisons donc au nom de tou-te-s nos collègues.
Mme Barèges prétend qu’ « Il semblerait que plus du tiers d’entre eux n’aient pas repris leur activité, étant soit en arrêt maladie, soit en décharge syndicale. »
Waouh, tout ça !??? Les chiffres sont pourtant clairs. A ce jour, 26 enseignant-e-s des écoles montalbanaises ont signalé être des personnels vulnérables ou sont en arrêt maladie (qui pourrait le leur reprocher ?). Rappelons que les personnes vulnérables sont en télétravail, tout comme celles qui ont demandé à bénéficier d’une Autorisation Spéciale d’Absence pour s’occuper de leur enfant. De plus, en tout et pour tout, 2 enseignantes bénéficient d’un temps limité de décharge syndicale. Et leurs services sont compensés. Qui peut reprocher l’exercice du droit syndical ?
26 + 2 = 28 ! Sur les 280 enseignant-e-s affectées dans les écoles montalbanaises. On est bien loin du 1/3 évoqué…
Il est clairement inadmissible d’annoncer un taux sciemment mensonger et qui ne vise qu’à discréditer les enseignant-e-s et les militants syndicaux.
Nous demandons des excuses publiques. Les nombreux commentaires sur les réseaux sociaux témoignent du soutien de nombreuses et nombreux concitoyen-ne-s. Nous les remercions vivement, en tant qu’enseignant-e-s et en tant que représentants syndicaux.
Nous étudions toutes les possibilités pour envisager une action en justice pour dénoncer ces propos.
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