NDLR de MAc: soutien de Carole Delga à La liste TEMS
Revenons sur le premier tour. Aurait-il fallu repousser le scrutin ?
Bien sûr, et je n’ai pas manqué de le dire. Comme il fallait s’y attendre, l’élection a été marquée par un taux d’abstention record. J’observe néanmoins que dans ce contexte, la gauche à plutôt bien résisté. Les électeurs ont exprimé leur envie d’une République des territoires, ancrée dans le réel, proche du citoyen et de son quotidien. Et c’est la gauche qu’ils ont choisie, celle que nous incarnons d’ailleurs au Conseil régional à travers nos programmes pour la santé, les transports ou l’alimentation par exemple.
Ne craignez-vous pas qu’au deuxième tour, les mêmes causes produisent les mêmes effets ?
Il y a en effet le double risque qu’en plus du climat sanitaire préoccupant, les inquiétudes économiques et sociales relèguent le scrutin au second plan des préoccupations des électeurs d’Occitanie. Les filières du tourisme et de l’aéronautique sont en souffrance. Le Conseil régional est et sera à leurs côtés.
Pour la gauche, la victoire passe-t-elle forcément par le rassemblement ?
Je l’ai dit dans une tribune avec Yannick Jadot, Pierre Laurent ou encore Guillaume Lacroix. Pas une personnalité de la France insoumise ne l’a signée. C’est sans doute ce qui distingue la gauche progressiste et réformiste de celle qui pratique la protestation violente et l’excès. A Toulouse, je salue la décision de Nadia Pellefigue qui s’est oubliée elle-même pour faire triompher l’union. À Montpellier, le rassemblement PS/PRG/PCF et Verts s’est fait autour de Michaël Delafosse auquel je souhaite la victoire.
À Perpignan, Moissac ou Vauvert, le RN est aux portes du pouvoir. Faut-il lui opposer un front républicain ?
Quand je me recueille devant un monument aux morts, je pense à ces hommes qui ont donné leur vie pour la liberté de la France et pour combattre le régime nazi d’extrême-droite. Nous devons être dignes de leur sacrifice. Regardons aussi les choses en face : entre 2014 et 2017 à Béziers, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté de 33 %. Quant à Louis Aliot, voici l’un des députés les moins assidus à l’Assemblée qui brigue un mandat de plus à la mairie de Perpignan ! C’est pour toutes ces raisons que je soutiens le front républicain qui s’est constitué contre lui, et qu’à Moissac, Estelle Hemmami peut compter sur mon appui. Dans ces deux villes, je salue les retraits républicains d’Agnès Langevine et de Maryse Baulu.
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