Rentrée Scolaire: Le SNUIPP-FSU 82 dans la presse locale….

Rentrée scolaire : un préavis de grève sans boycott (In Petit Journal)

SNUipp-FSU 82. « Une directrice d’école positive au test de la Covid 19 »

Les co-secrétaires départementaux dénoncent "une rentrée bâclée".

Les co-secrétaires départementaux dénoncent « une rentrée bâclée ».

Le SNUipp-FSU 82 vient de déposer un préavis de grève du 1er au 30 septembre couvrant l’ensemble des personnels de l’Éducation en Tarn-et-Garonne, soit les enseignants du 1er degré public et AESH. Le syndicat majoritaire met la pression sans vouloir passer immédiatement aux actes. Les syndicalistes dénoncent une rentrée bâclée : « Carences, flou persistant du protocole sanitaire » et craignent une propagation du virus. « Une directrice d’école du département s’est révélée positive au test de la Covid 19 et se retrouve en quatorzaine. », précise la section.

Leurs revendications concernent globalement : les conditions de travail ; la revalorisation des salaires ; les moyens d’accueil des élèves et l’abrogation de la loi sur la transformation de la fonction publique. « Nous avons récemment résumé la situation ressentie par un grand nombre de nos collègues : après le présentiel et le distanciel organisés pendant le confinement et le déconfinement, nous vivons actuellement le « démerdentiel » !…

« Insuffisances, carences et flou persistant du protocole sanitaire »

« Nous souhaitons la garantie d’une rentrée scolaire la plus sereine possible. Du temps pour réfléchir et s’organiser la première semaine en s’adaptant tout au long du mois de septembre. Des masques fournis par notre employeur en quantité suffisante à destination tous les personnels. Ainsi que l’accompagnement et le soutien de notre hiérarchie dès que nécessaire… », expliquent d’une même voix, Sandra Rubio et Guillaume Mangenot, professeurs des écoles et co-secrétaires départementaux. « Si la FSU partage l’objectif, énoncé, d’accueillir l’ensemble des élèves à cette rentrée, elle continue de dénoncer les insuffisances… »

En attendant, que reproche le syndicat au ministre de l’Education ?

« Jean-Michel Blanquer a annoncé l’obligation de port du masque pour l’ensemble des adultes et des élèves de plus de 11 ans, alors que le protocole initial prévoyait que le masque n’était pas indispensable avec la distance d’un mètre… Par ailleurs, les masques ne seront pas gratuits pour les élèves, ce que la FSU dénonce. Au-delà de cette seule annonce sur les masques, rien n’a évolué sur le reste du protocole, confirmant ainsi la volonté de faire de cette rentrée une rentrée ordinaire, comme si de rien n’était… »

Des points à revoir dans le protocole ?

« Pourquoi, en particulier, ne pas prévoir le non-brassage des groupes d’élèves dont on sait pourtant qu’il peut permettre d’éviter d’avoir à fermer toute une école ou un établissement grâce à l’isolement du groupe dès suspicion de contagion ? Port du masque, désinfection fréquente, aération des locaux… : tout cela doit faire l’objet de consignes nationales très claires qui ne sont toujours pas là. »

Du temps d’enseignement renforcé

« Surtout, les élèves qui seront accueillis sont celles et ceux dont le lien avec l’école s’est distendu depuis près de 6 mois. Ils nécessitent une attention particulière et du temps d’enseignement renforcé. Le ministre ne renvoie qu’à la seule organisation de tests de positionnement et aux heures supplémentaires. Il maintient les évaluations nationales ignorant le caractère spécifique d’une rentrée particulière après une période traumatisante pour les élèves et les personnels. Avec cette mesure « hors sol », il rajoute de l’inquiétude là où la sérénité s’impose. Aucune amélioration de l’encadrement ne sera mise en œuvre alors que le protocole sanitaire nécessitera une attention de tous les instants et que les organisations pédagogiques nécessiteraient de pouvoir prendre les élèves en petits groupes. »

« Les personnels sont très inquiets… » 

« Qu’en sera-t-il de celles et ceux qui sont considérés « à risques » ? Le travail à distance sera-t-il de nouveau proposé pour alléger les groupes d’élèves, et dans ce cas, comment sera-t-il cadré ? Quelles garanties sur le respect des conditions de travail des enseignants et le respect de leurs missions ? Il n’est pas pensable de laisser ces questions sans réponses, et de renvoyer au local la responsabilité de l’organisation de cette rentrée. » Et, de rajouter : « Cette rentrée est d’autant plus importante, que l’année scolaire dernière a été particulièrement difficile pour les enseignants, les AESH, les élèves et les familles. Si les personnels ont apprécié de retrouver et finir l’année avec leurs élèves, cela n’a pas été sans poser de nombreuses difficultés aux familles et aux équipes. »

P. Roussel


Le SNUipp-FSU redoute la rentrée (in DDM)

Sandra Rubio et Guillaume Mangenot, hier à Montauban.L.B.
Sandra Rubio et Guillaume Mangenot, hier à Montauban.L.B. DDM

Sans surprise, le syndicat SNUipp-FSU 82 a marqué, hier, lors d’une conférence de presse, à Montauban, son inquiétude quant à la rentrée scolaire. Sandra Rubio et Guillaume Mangenot, cosecrétaires départementaux du syndicat majoritaire dans le premier degré l’ont indiqué sans ambages : « L’inquiétude est grande. On a l’habitude de dire bonne rentrée. On a plutôt envie de dire bon courage tant l’incertitude est grande ».

Dans le viseur de « cette rentrée hors norme », « l’improvisation du ministre et son impréparation qui empêchent les équipes de mettre en œuvre le plan de continuité pédagogique en cas de contamination accrue », note Sandra Rubio. Pour les syndicalistes, « après le présentiel et le distanciel organisés pendant le confinement et le confinement, nous vivons actuellement le démerdentiel », ose Guillaume Mangenot. Pour lui « à moins d’une semaine de la rentrée, les incertitudes l’emportent sur la quiétude. On regrette le flou, les contradictions, les silences et les annonces tardives qui sont préjudiciables à un fonctionnement serein. pour notre syndicat, la priorité de cette rentrée est d’accueillir tous les élèves dans les meilleures conditions possible. Nous souhaitons un protocole clair et précis, que l’école soit un lieu safe et sécurisant et que les professionnels de l’éducation soient respectés avec une augmentation significative des salaires et de meilleures conditions de travail ». Un préavis de grève, sur ces questions, a d’ailleurs été déposé. Il est valable tout le mois de septembre.

L.B.

En savoir plus sur Moissac Au Coeur

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Donnez votre avis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.