Tarn-et-Garonne Habitat : le projet de fusion repoussé

« NDLR de MAC: Les communistes ont joué un rôle majeur dans cet échec en dénonçant les manœuvres en cours. Dimanche, les grands électeurs pourraient s’en souvenir puisqu’élus-es dans leur ville et village ils sont sensibles à la création de logements locatifs en votants pour Guy Daimé et Catherine Philippe, candidats du PCF82. »

La construction de logements marque le pas dans le département.
La construction de logements marque le pas dans le département. Photo DDM, archives.

C’est un coup dur et un échec qu’ont essuyé, hier matin, à Montauban, les représentants de la majorité du conseil départemental. Maryse Baulu, la présidente de Tarn-et-Garonne Habitat (TGH) en tête. Comme nous l’avons révélé, dans notre édition d’hier, le conseil d’administration devait se prononcer sur la proposition de créer une société anonyme de coordination qui rassemblerait, sous le même toit, en quelque sorte, les structures de bailleurs sociaux du Tarn-et-Garonne, du Gers, du Lot, du Tarn et de l’Aveyron.

Une suite de la loi ELAN qui invite à la mutualisation.

Mais le dossier, mal ficelé, mal communiqué, n’a pas passé le cap de ce conseil d’administration. De nombreux membres du conseil d’administration ont posé des questions (place du Tarn-et-Garonne dans la nouvelle structure, statuts, pouvoirs…) n’obtenant pas toujours les réponses attendues. Et de fait, la question n’a même pas été soumise au vote et repoussée à une date ultérieure qui n’a pas été précisée. Il faut dire que TGH étant le seul bailleur à participer à l’aménagement du territoire, l’affaire s’annonçait délicate pour les thuriféraires d’une fusion aux contours incertains…

« Indépendance »

José Gonzalez, conseiller départemental (radical) et ancien président de TGH a alerté, à plusieurs reprises, ces dernières années, sur la gestion de TGH. Lors de la réunion de la 3e commission du conseil départemental, le 18 septembre, José Gonzalez, associé à ses collègues de l’opposition, Marie-Claude Nègre et Cathy Bourdoncle, avait même évoqué ses fortes réticences sur le sujet : « J’avais indiqué que TGH, qui est un organisme départemental, n’a pas l’obligation d’adhérer, rappelle le conseiller départemental de Montauban. On ne nous avait présenté aucun statut ni de règlement intérieur pour prendre position. Nous sommes pour l’indépendance de TGH et de notre politique de logement. Il convient aussi de protéger le personnel et de soutenir un programme annuel de construction de logements dont le Tarn-et-Garonne a tant besoin ».

L’autre point soulevé, lors de cette réunion, par l’élu concerne l’état des finances de TGH. Sans réponse non plus.

Il est désormais plus que probable que la question de l’avenir de THG sera soulevée lors de la prochaine séance publique du conseil départemental, le 21 octobre.

Y verra-t-on plus clair sur l’avenir d’une structure qui navigue à vue faute de pilote politique solide ?

Laurent Benayoun

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