Voté à l’unanimité lors du conseil municipal de Castelsarrasin ce lundi, le projet de gravière en bord de Garonne du côté du quartier de Bénis n’est pas passé inaperçu de l’Association de défense de la nature et de l’environnement de Tarn-et-Garonne (ADNE 82). »Cette gravière sera située en zone rouge inondation ce qui peut poser problème si crue centennale ou millénaire, ce qui n’est pas exclu vu les dérèglements climatiques », explique G. Tardin.
Lundi pour le conseil municipal de rentrée (notre édition du 30 septembre dernier), la délibération entérinant le projet d’une nouvelle gravière portée par la société générale de dragage et de concassage (SGDC) aux lieux-dits « Rivière basse », « Larengade » et « Ilots » sur la rive droite de la Garonne, est passée comme une lettre à la Poste. Les élus du conseil municipal ont, en effet, adopté à l’unanimité ce projet d’extraction d’un volume total de 940 000 m3 sur une superficie de 22,5 ha.
Une gravière située en zone rouge?
Ce choix n’est pas passé inaperçu des représentants de l’Association de défense de la nature et de l’environnement de Tarn-et-Garonne (ADNE 82). Michel Bertrand et Gilbert Tardin ont souhaité communiquer l’intervention qu’ils ont transmise au commissaire enquêteur qui a dirigé l’enquête publique venant de s’achever. « Cette gravière sera située en zone rouge inondation ce qui peut poser problème si crue centennale ou millénaire, ce qui n’est pas exclu vu les dérèglements climatiques. »
Proximité de quatre maisons qui subiront des nuisances pendant 22ans ! Le périmètre de protection de la prise d’eau de Castelferrus est proche donc problème éventuel. Une gravière de plus pour Castelsarrasin avec à terme un lac résiduel de plus. Comme pour toutes les gravières se pose le problème du contrôle des matériaux inertes servant à la combler. Toute la vallée de Garonne est mitée par ces lacs, potentiellement dangereux, laissés à l’abandon et qui servent parfois de décharge. Se pose le problème de la préservation de la qualité des eaux souterraines. L’expérience montre que les recommandations de restauration des sites ne sont pas mises en œuvre.
La LGV a proximité passera à côté
Par ailleurs l’ouverture d’une gravière de 55 ha avec une emprise de 92 ha a été récemment autorisée à Castelsarrasin. Il est urgent de développer une vraie filière de récupération et recyclage des matériaux de construction plutôt que de piocher sans retenue dans les ressources naturelles. Une politique de restauration du bâti est à privilégier plutôt que de démolir.
Par ailleurs nous sommes étonnés de cette demande d’ouverture vu le projet d’implantation de la ligne LGV qui est acté et qui passera à proximité. Au niveau local on n’a pas besoin d’une gravière de plus. »
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