L’intersyndicale CGT-FO FSU et Solidaires de Tarn-et-Garonne a organisé une journée d’études sur l’histoire des 75 ans de la Sécurité Sociale. En 1945, au lendemain de la guerre, le Gouvernement provisoire de la République Française a voté les ordonnances promulguant les champs d’application de la Sécurité sociale. Le principal initiateur de ce progrès social se nommait Ambroise Croizat, alors ministre du travail. Il disait déjà ce que les syndicalistes rappellent aujourd’hui : « Ne parlez pas d’acquis sociaux, parlez de conquis sociaux, parce que le patronat ne désarme jamais ». Pour Lina De Santi de la CGT : « La sécurité sociale a été mise en place par le comité national de la résistance pour protéger les travailleurs et leurs familles des aléas de la vie. Le principe étant chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de détricoter le système. Ils rendent les usagers responsables du ‘trou’ de la sécu alors que si les cotisations URSSAF patronales étaient recouvertes en totalité, il n’y aurait plus de trou. L’objectif de cette journée est l’édition d’une plaquette commune rassemblant les revendications de base ».
Pour Guillaume Mangenot de la FSU : « La Sécurité sociale a été attaquée au lendemain de sa création, nous élaborons un discours commun pour la défendre. Le choix sémantique du gouvernement et du patronat n’est pas anodin. Ils parlent de déficit, nous dénonçons un sous-financement, une casse de la protection sociale et nous engageons une reconquête pour imposer une nouvelle révolution sociale, pour rétablir les valeurs de solidarité, de partage, d’entraide, d’équilibre entre le patronat et le salariat. Le grand patronat a volé la sécurité sociale, les victimes demandent réparation ».
Pour Bernard Garcès de Solidaire 82 : « Nous sommes en plein dans l’actualité avec la création de la 5e branche dépendance et autonomie du projet de loi de finances de la Sécurité sociale présenté mercredi. Nous voulons rendre la gestion de la sécurité sociale aux salariés. J’ai ma carte d’électeur et je n’ai pas voté à la CPAM depuis 1983, les salariés ont perdu la main ».
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