Personnels soignants et acteurs de l’action sociale étaient présents, ce jeudi après-midi, devant le centre hospitalier de Montauban afin d’exprimer leurs inquiétudes et leur lassitude.
Infirmiers, aides-soignants, agents des services hospitaliers, éducateurs, psychologues, acteurs de l’action sociale… Ils étaient une petite centaine de tout le département du Tarn-et-Garonne à se réunir ce jeudi 15 octobre, en tout début d’après-midi, devant le centre hospitalier de Montauban. En première ligne depuis plusieurs mois, ces soignants et aidants ont répondu à l’appel de la CGT, dans le cadre de la journée de mobilisation nationale. Tous dénoncent un manque de moyens, d’effectifs et alertent: « Nous ne serons pas en capacité d’accueillir les patients en réanimation en cas de deuxième vague. »
La semaine dernière, le centre hospitalier de Montauban était à 60 % d’occupation des lits de réanimation. Une situation alarmante. Et pour cause : « Rien n’est prévu pour l’embauche massive et urgente des personnels absolument indispensables pour répondre aux besoins et améliorer les conditions de travail des professionnels de santé », s’insurge Manuela Dader, infirmière au centre hospitalier et secrétaire CGT dans l’établissement.
Et de dénoncer les « coquilles vides » du Ségur de la santé. « Aujourd’hui, l’hôpital en est exactement au même point qu’il y a huit mois. Il n’y a toujours pas d’argent, toujours rien pour améliorer les conditions de prise en charge et encore moins pour faire face à ce qui va arriver », déplore-t-elle. Un constat partagé par Marie Pique, vice-présidente de la Région Occitanie, en charge des solidarités: « Ces personnels sont à bout. Il est impensable de continuer à imposer des restrictions budgétaires à l’hôpital public. »
Pression et fatigue accumulées
Les soignants « vidés » et « excédés » tirent la sonnette d’alarme. À l’instar de l’équipe de bio-nettoyage, en charge du ménage dans les chambres: « Ce sont les plus bas salaires, les plus exposés. Ils sont aujourd’hui en sous-effectifs et en souffrance », rappelle Manuela Dader.
La deuxième vague du Covid-19 suscite donc beaucoup de peur et d’appréhension du côté du personnel soignant. À la pression et la fatigue accumulées s’ajoutent par ailleurs les problèmes structurels latents (sous effectifs, arrêts maladies non remplacés…) et le manque de discussion avec la direction.
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