Réforme voie pro : D’autres mesures pour renforcer la voie professionnelle (SNUEP-FSU)

Reçu en audience le 14 mars, le SNUEP-FSU a alerté le ministre de l’Éducation nationale sur les dangers que représentent certaines préconisations du rapport Calvez-Marcon si elles devaient être arbitrées. Certaines d’entre-elles risquent de déstabiliser fortement la voie professionnelle scolaire sans améliorer les parcours de réussite des jeunes. Le SNUEP-FSU y voit aussi une instrumentalisation des lycées professionnels pour permettre au gouvernement d’atteindre ses objectifs en matière de développement de l’apprentissage aux niveaux IV et V. D’ores et déjà, les personnels expriment leur profonde inquiétude et dénoncent une partie des préconisations à l’opposé de l’objectif affiché prétendant « revaloriser » la voie professionnelle.
La volonté d’imposer l’implantation d’UFA dans tous les LP fait aussi peser de graves menaces sur le statut des PLP.

Le SNUEP-FSU a rappelé que la mise en place de secondes à « familles de métiers » impliquera inéluctablement une déprofessionnalisation des formations qui sera préjudiciable à l’insertion des jeunes. La généralisation de cette mesure, qui implique de fait la transformation d’un bac pro en 3 ans en un bac pro en 2 ans, déstructurera complètement certaines filières opérantes dont les savoirs professionnels sont reconnus et où les poursuites d’études sont satisfaisantes. Si elle devait être retenue cette mesure amplifiera les difficultés rencontrées avec le bac GA sur l’ensemble de la voie professionnelle.
Le SNUEP-FSU s’oppose à la mesure sur les PFMP qui pourraient s’effectuer en seconde dans les établissements et dont l’organisation serait laissée à la discrétion des établissements, pour l’ensemble des classes.
Le SNUEP-FSU a signalé sa forte inquiétude concernant le choix d’un module « insertion professionnelle » ou « poursuite d’études » en classe de terminale. Il a rappelé que le bac, même professionnel, devait rester le premier grade universitaire et que le choix d’un module plutôt qu’un autre ne devait pas fermer l’accès à une poursuite ou une reprise d’études des jeunes.

Lors de cette audience, le SNUEP-FSU a émis des propositions pour renforcer la voie professionnelle scolaire en se basant sur les revendications exprimées par les personnels.
La seconde est une classe centrale dans le parcours des jeunes et nécessite des conditions d’études améliorées. Un dédoublement systématique de tous les enseignements permettrait aux personnels de remédier aux nombreuses difficultés concentrées sur cette classe.
Une révision des programmes est nécessaire, comme une révision de certains référentiels d’activités professionnelles (RAP), pour réintroduire des savoirs généraux et professionnels ambitieux permettant aux jeunes de trouver du sens dans leur formation. Dans ce cadre, les formations proposées et les diplômes professionnels doivent être liés à un métier identifiable et reconnu.
Certains LP alertent depuis longtemps sur leurs difficultés et se retrouvent parfois dans des situations d’une extrême gravité. Une carte nationale de l’éducation prioritaire doit rapidement être mise en œuvre pour identifier les établissements qui doivent bénéficier de moyens et de mesures supplémentaires pour faire réussir tous les jeunes.
Les élèves de LP sont des lycéen.nes comme les autres et méritent de bénéficier en terminale d’un enseignement de philosophie, dont les enseignements et les modalités certificatives doivent être adaptés.

Si le ministre déclare régulièrement reconnaitre le travail des professeurs de lycée professionnel, cela doit aussi se traduire sur la fiche de paie. Le SNUEP-FSU a insisté pour que le ministre remédie à la profonde injustice que représente l’exclusion des PLP du système de pondération effectif pour les enseignant·es de lycée général et technologique en charge de classes à examen.

Le SNUEP-FSU continuera de porter la parole des personnels de la voie professionnelle publique sous statut scolaire au long des deux semaines qui nous séparent des arbitrages du ministre. Il revendiquera des mesures ambitieuses pour renforcer la voie professionnelle scolaire, pour améliorer les conditions de travail des personnels et permettre à tous les jeunes d’accéder à un premier niveau de qualification par un diplôme.

Marie-José Kotlicki : « Tous les signaux sont au rouge pour les cadres, ingénieurs et techniciens »

Entretien réalisé par Stéphane Guérard
Nantes, 12 septembre 2017. Manifestations contre les ordonnances Macron. L. Venance/AFP

Nantes, 12 septembre 2017. Manifestations contre les ordonnances Macron. L. Venance/AFP

Temps de travail extensible, ubérisation galopante et statut du cadre en jachère. Les dossiers chauds ne manquent pas à l’Ugict-CGT, qui ouvre son congrès ce mardi. Entretien avec Marie-José Kotlicki, sa secrétaire générale.

Quels sont les dossiers chauds du congrès ?

Marie-José Kotlicki Tous les signaux sont au rouge pour les ingénieurs, cadres technico-commerciaux et techniciens (ICT). Le nombre d’arrêts maladie est en hausse, notamment les burn-out. Cette situation est due à la pression mise sur les salariés, à l’utilisation intensive du numérique et à la non-observation du droit à la déconnexion. L’extension du forfait jours (sans décompte, ni paiement d’heures supplémentaires – NDLR) y est aussi pour beaucoup. Continuer la lecture de Marie-José Kotlicki : « Tous les signaux sont au rouge pour les cadres, ingénieurs et techniciens »

Faut-il mettre les médecines « douces » sous chimiothérapie ?

Par Guillaume Liégard | 21 mars 2018 in Regard.fr

Les thérapies « alternatives » font les frais d’une tribune au vitriol de la part de médecins et professionnels de santé. Comme eux, on peut s’alarmer d’une tendance qui tient à la fois du charlatanisme et du complotisme, et qui nuit gravement à la santé.

Ils sont 124, médecins et professionnels de santé, et ils y vont à l’arme lourde contre les médecines dites « alternatives » dans une tribune parue dans Le Figaro. Dénonçant le « charlatanisme », la « fake médecine », le caractère coûteux et dangereux de l’acupuncture, de la mésothérapie et de l’homéopathie, c’est incontestablement un appel au vitriol plutôt qu’un granule 15 ch.

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Les 12 heures pour une Europe des transports !

 

La casse du service public, en France comme en Europe, continue de toucher toujours plus sévèrement nos modèles de société et ceux qui en paient le prix le plus cher, sont toujours les plus pauvres et les plus dominés.

Quand la GUE a lancé les 12h pour les transports publics, c’était avec un double objectif: le premier était de favoriser l’échange d’expériences des acteurs sociaux et politiques qui se battent au quotidien pour des transports publics, le deuxième de se donner de la force à l’échelle européenne pour faire reculer les politiques de libéralisation.
Le rapport Spinetta et la journée d’action du 22 confèrent une importance accrue à ce rendez vous pour donner une perspective politique aux luttes qui vont se développer.

Rdv le 24 à Montpellier salle sud de France, 417 rue Morse. Venez nombreux.

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La revalorisation des retraites agricoles ne peut plus attendre (Petition)

Ensemble, exigeons l’adoption le 16 mai prochain de la proposition de loi Chassaigne-Bello pour la revalorisation des retraites agricoles

Toutes les signatures recueillies seront portées en délégation au Conseil des ministres au matin du débat parlementaire le mercredi 16 mai 2018

PETITION

Le groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Écologiste du Sénat redéposera pour adoption le 16 mai, à l’occasion de sa niche parlementaire, sa proposition de loi portant revalorisation des retraites agricoles, avec un minimum garanti de 85 % du smic agricole pour une carrière complète.

Cette revalorisation est une urgence tant les retraites agricoles sont faibles.
Cette proposition de loi a déjà été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale, à l’initiative de deux députés du groupe GDR, André Chassaigne député communiste, et Huguette Bello, députée de la Réunion. Elle aurait dû à son tour être adoptée le 7 mars au Sénat, à l’initiative du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Ecologiste (CRCE). Ce texte avait été adopté à l’unanimité en Commission sénatoriale des affaires sociales.

Mais, pour faire obstruction et repousser son application hypothétique à 2020, le gouvernement a procédé à un coup de force le 7 mars, utilisant contre l’avis de tous les groupes du Sénat, l’article 44-3 de la Constitution qui porte la procédure dite « du vote bloqué » lui permettant de court-circuiter le Parlement et de renvoyer ce texte.

Le 16 mai, le groupe CRCE du Sénat inscrira à nouveau ce texte à l’ordre du jour du Sénat. Cette fois, il doit être adopté !

Pour empêcher un nouveau coup de force du gouvernement en exigeant l’abandon de l’utilisation de l’article 44-3, le monde agricole et tous ceux qui trouvent indigne le niveau des retraites agricoles doivent se mobiliser.