Voie professionnelle : Le Snuep Fsu prépare la mobilisation

 « Pour nous la page de juin n’est pas tournée. Ce qui s’est passé en juin a laissé des traces. La façon dont la réforme se met en place aussi ». Axel Benoist, co secrétaire général du Snuep FSU, marque la différence. Alors que des syndicats accueillent positivement les nouveau ton ministériel, alors que le ministre dit vouloir « tourner la page » des événements de juin, le Snuel Fsu reste vent debout contre la réforme des lycées professionnels. C’est que celle-ci amène des changements radicaux et jugés inacceptables. Le Snuep Fsu appelle à des réunions dès le 30 aout dans les établissements. Il soumettra la réforme de la voie professionnelle au CHSCT ministériel pour faire reconnaitre sa lourdeur sur les conditions de vie des professeurs.

Des campus en carton

 « La rentrée est tendue et compliquée », estime Sigird Gérardin, co secrétaire générale du Snuep Fsu. Le syndicat veut d’abord démystifier le discours ministériel. Puisque JM BLanquer parle sans cesse des « Harvard de la voie professionnelle », il montre par exemple qu’il n’y a que 4 ou 5 campus des métiers qui correspondent aux propos ministériels. Et ils scolarisent pas plus d’une centaine de lycéens professionnels car ils accueillent surtout des étudiants. Le syndicat souligne aussi le grand écart entre les propos sur « la revalorisation de la voie professionnelle » et la réalité : « il y aura 300 postes de PLP en moins à la rentrée. Le ministre revalorise la voie professionnelle avec moins de personnels », dit le Snuep Fsu. Le ministre met en avant le fait qu’il y ait davantage de demandes pour aller en lycée professionnel, mais il n’y a pas plus de places et la plupart des demandes restent lettre morte.

Le poids des co-interventions

Mais l’essentiel c’est l’application à cette rentrée de la réforme des lycées professionnels (LP). Les problèmes se focalisent d’abord la diminution des heures disciplinaires. Pour le Snuep Fsu c’est « une attaque forte sur les enseignements généraux ». Et le syndicat dit espérer encore un relèvement.

Et puis il y a la généralisation de la co-intervention. La co-intervention a pu exister à petite dose en lycée général avec les TPE. Et JM BLanquer les a supprimé. Dans l’enseignement professionnel, les professeurs de français et de maths vont devoir intervenir avec un professeur d’enseignement professionnel une partie de la semaine un temps équivalent mais dans chaque classe. Concrètement un professeur de maths par exemple va avoir un tiers de ses heures de cours transformées en co intervention. Il va donc falloir qu’il se concerte avec 4 ou 5 professeurs différents pour organiser le travail chaque semaine. Or aucune heure de concertation n’est prévue, sauf durant les 2 premières semaines de l’année. Ces co interventions posent aussi des problèmes de salles et d’emploi du temps  qui vont aussi peser sur la vie quotidienne des professeurs. Dans nombre de lycées, les emplois du temps ne sont toujours pas prêts.

Le mixage des publics

 Enfin il y a la volonté gouvernementale de développer l’apprentissage. Les enseignants s’attendent à voir arriver en cours d’année de nombreux apprentis dont le contrat aura été cassé par l’employeur. La réforme prévoit le mixage des publics dans les classes. Mais les enseignants attendent toujours qu’on leur explique comment faire cours à des lycéens et des apprentis qui ont des calendriers différents. Pour le Snuep, « le nouveau lycée pro se dessine mais il désorganise et va laisser de coté les élèves en difficulté ».

Appel à AG et démarche au CHSCT

Le Snuep Fsu estime qu’il « n’y a pas d’adhésion des enseignants à la réforme. Il organisera dès le 30 août des assemblées dans les lycées. Les effets de la réforme sont suffisamment lourds sur la vie quotidienne des enseignants qu’il soumettra le 5 septembre au CHSCT ministériel l’application de la réforme dans l’espoir que le CHSCT la retoque.

François Jarraud

Le vademecum qui gâche les vacances

La rentrée du lycée professionnel

Le Snuipp Fsu s’interroge sur l’ouverture ministérielle 

« On espère que le ministre ait entendu ce qui s’est exprimé au printemps ». En présentant la rentrée 2019, Francette Popineau, co-secrétaire générale du Snuipp Fsu, le premier syndicat du primaire, met l’accent sur les défis d’une rentrée marquée par la loi Blanquer. L’avenir semble se jouer dans ces premières semaines de l’année où, selon Régis Metzger, co-secrétaire général également, JM Blanquer a changé de ton. Mais déjà se profilent pour les enseignants  les défis de 2019-2020 : les évaluations nationales et la circulaire de rentrée avec d’éventuelles pressions à la clé, les salaires en berne, les retraites à préserver. Le Snuipp annonce la création d’un Observatoire des pratiques pour faire remonter les réalités de la classe face à la communication ministérielle. Le ministre de son coté lance des « comités de suivi » sur les réformes.

La loi Blanquer : une grande duperie

Après la bataille , gagnée, contre les établissements publics des savoirs fondamentaux et contre la transformation des directeurs d’école en supérieurs hiérarchiques, le Snuipp Fsu pourrait manifester de la satisfaction. Mais ce sont plutôt les doutes et les inquiétudes qui s’expriment le 26 août dans cette conférence de rentrée du Snuipp Fsu. Le premier syndicat du primaire était reçu par le ministre ce même jour avec la Fsu avant une nouvelle audience, particulière, le 27. C’est que le recul ministériel du mois de juillet sur la loi Blanquer est loin d’avoir réglé tous les problèmes.

Continuer la lecture de Le Snuipp Fsu s’interroge sur l’ouverture ministérielle 

Un G7 contre les inégalités : mon œil !

Les membres du G7 seront accueillis à l’Hôtel du Palais, refait à neuf pour l’occasion pour 60 millions d’euros. Ostentatoire ? PHOTO IROZ GAIZKA / AFP.

L’Humanité, 22 août 2019

Du 24 au 26 août, les chefs d’État des sept pays les plus riches du monde se réunissent à Biarritz sous le signe de la lutte contre les inégalités. Un thème qu’a aussi choisi le Medef pour son université d’été. Alors, les puissants seraient-ils devenus philanthropes? Pas si sûr… Explications.

Qu’on se le dise, les sept pays les plus riches du monde ont décidé de se mobiliser contre les inégalités… Car il s’agit bien de l’ordre du jour du sommet qui se tiendra du 24 au 26 août, à Biarritz, en France. Le site Internet de l’Élysée, qui présente cette réunion de chefs d’État et de gouvernement du G7, l’affirme haut et fort : « Les inégalités demeurent aujourd’hui intolérables. » « Présidente du G7, la France s’attaque aux racines du mal », clame l’Élysée, qui cite en exergue l’article 1 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » Emmanuel Macron affirme également avoir « remanié » l’organisation du sommet pour répondre à cet objectif, en invitant six pays d’Afrique, mais également des syndicats, des centres de recherche, des universités… et même un « conseil consultatif pour l’égalité femmes-hommes ». Enfin, l’Élysée annonce vouloir « sortir de la seule logique des communiqués finaux ». Continuer la lecture de Un G7 contre les inégalités : mon œil !

La gare SNCF de Moissac est-elle à vendre ? par Max Lagarrigue in DDM + petition

La SNCF propose près de 100 m2 à louer dans la gare de Moissac
La SNCF propose près de 100 m2 à louer dans la gare de Moissac ./ Photo DDM, Max Lagarrigue
l’essentiel En Tarn-et-Garonne, la gare SNCF de Moissac est-elle à vendre? L’annonce parue cet été dans un organe d’information spécialisée a suscité l’émoi de certains de nos lecteurs. Il s’agit en fait de la mise en location des locaux vides de la gare. Le service transport n’est pas affecté par ce dispositif assure-t-on du côté de la SNCF.

«Gare de Moissac, locaux disponibles, 93 m2, déposer un projet… », l’annonce parue cet été chez nos confrères de La Lettre du cheminot, spécialisés dans l’actualité ferroviaire, n’est pas passé inaperçu.

« Annonce étonnante tout de même : la gare à vendre… Carrément! », s’indigne Fabrice, un Moissagais qui a joué les lanceurs d’alerte. Il est vrai qu’au-dessus de l’avenue Pierre-Chabrié, le site paraît peu fréquenté avec cette voie ferrée face à la gare envahie par les herbes folles.

Continuer la lecture de La gare SNCF de Moissac est-elle à vendre ? par Max Lagarrigue in DDM + petition

Tribune: A qui profite la réforme des hôpitaux publics

En créant des hôpitaux de proximité, le ministère de la Santé abandonne l’idée de réguler la médecine libérale et fait la part belle aux cliniques privées, estime Jean-Paul Domin, spécialiste de l’économie de la santé.

Annoncé à grand renfort de communication en septembre dernier, le plan « Ma santé 2022 » a été présenté par Agnès Buzyn en Conseil des ministres le 13 février 2019, sous la forme d’un nouveau projet de loi « relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé ». On y retrouve pêle-mêle la suppression du numerus clausus dans les facultés de médecine, la mise en œuvre de la santé numérique et la labélisation des hôpitaux dits de proximité. La mise en place des hôpitaux de proximité constitue, à ne pas en douter, le nœud du projet de loi. Présenté à l’origine comme permettant de lutter contre les déserts médicaux, le texte abandonne néanmoins définitivement les mesures contraignantes à l’égard des médecins libéraux et accélère la fermeture des petits établissements. A qui donc profite cette réforme ?

Continuer la lecture de Tribune: A qui profite la réforme des hôpitaux publics

Régulation financière : le lobby bancaire veut profiter du Brexit pour changer totalement les règles du jeu

par Olivier Petitjean

Les géants bancaires cherchent à dicter, dans la plus grande opacité, les règles qui régiront les échanges entre Union européenne et Grande-Bretagne, après le Brexit. Le lobby financier veut notamment contrôler les futures décisions en matière de régulation financière, grâce à des procédés comme la coopération réglementaire ou les tribunaux d’arbitrage. Des mécanismes, mis au goût du jour lors les négociations sur les accords de libre-échange Tafta et Ceta, qui donneraient un pouvoir considérable aux multinationales européennes de la finance.

Qui va rafler la mise ? Les capitales européennes rivalisent pour attirer banquiers et gérants de fonds, en partance de la City londonienne, depuis le référendum sur le Brexit de 2016. BNP Paribas ou la Société générale soutiennent par principe la cause de Paris, et Deutsche Bank, celle de Francfort. Ils ont promis d’y relocaliser des dizaines d’emplois. Mais convoités de toutes parts, les géants de la finance jouent avant tout… pour leur propre compte. Ils ont surtout des intérêts communs avec les autres acteurs du secteur financier. Comme celui par exemple de négocier un accord de libre-échange post-Brexit, construit sur mesure pour le secteur de la finance. Continuer la lecture de Régulation financière : le lobby bancaire veut profiter du Brexit pour changer totalement les règles du jeu

Montauban. Les personnels des urgences en grève reprennent leurs actions in DDM

Les personnels des urgences grévistes ont organisé un pique-nique. /  Photo DDM, Manuel Massip
Les personnels des urgences grévistes ont organisé un pique-nique. / Photo DDM, Manuel Massip

L’été s’achève et les actions reprennent. Hier, les personnels des urgences et les brancardiers grévistes de l’hôpital de Montauban ont organisé un pique-nique devant les portes du service. «Il s’agit de rappeler le mouvement de grève, commencé le 3 juin, à la population», explique l’intersyndicale CGT – FO- CFDT. Aussi de préparer la réunion du mardi 27 août. La délégation départementale de l’Agence régionale de santé (ARS), la direction de l’hôpital, les représentants syndicaux et des personnels des urgences se réuniront pour discuter des perspectives en fonction du budget.

Continuer la lecture de Montauban. Les personnels des urgences en grève reprennent leurs actions in DDM

Contre le G7 illégitime de Macron et des siens, pour le G195 des peuples et des nations !

Le G7 se réunit dans une ambiance de bunker à Biarritz du 24 au 26 août prochains. Le PCF dénonce un cadre illégitime à décider du destin de la planète. Le G7 réunit les fauteurs de guerre et d’austérité, les responsables de l’essor de la pauvreté et de l’absence de volonté de lutter contre le réchauffement climatique. Ce n’est ni chez les défenseurs du capitalisme financier et productiviste, ni chez les promoteurs des accords de libre-échange, ni chez les responsables de la fermeture des frontières contre les migrants, que les grands défis internationaux trouveront une solution dans l’intérêt des peuples.

Le PCF dénonce un cénacle obsolète et fermé qui ne représente même pas les plus grandes puissances économiques du monde d’aujourd’hui, sans la Chine, sans l’Inde, sans la Russie.
Les aménagements promis par la présidence française, promettant de lutter contre la pauvreté et de s’ouvrir à des États « associés », ne peuvent être que cosmétiques. La seule photographie est éloquente : d’Emmanuel Macron, le président des riches, à Donald Trump ; d’Angela Merkel, dont le gouvernement a donné le la des politiques austéritaires européennes, à Boris Johnson, qui représente ce que les conservateurs britanniques ont de plus droitier ; de Guiseppe Conte, chef d’un gouvernement en faillite mené de fait par l’extrême-droite, à Justin Trudeau, maître du greenwashing, et à Shinzo Abe, qui mène une politique ouvertement militariste, sans oublier Jean-Claude Junker et Donald Tusk, en fin de mandat et représentants des politiques européennes austéritaires et productivistes.

Le PCF dénonce une démonstration sécuritaire et répressive. La réunion du G7 est le prétexte à un déploiement policier et sécuritaire massif. Biarritz et une partie du pays basque français sont transformés en bunker.

Le PCF participe au contre-sommet d’Hendaye et d’Irun organisé par la plate-forme G7 EZ.
Marie-Pierre Vieu, membre de la direction du PCF, y sera présente. Nous appelons à participer à la manifestation à Hendaye samedi 24 août et à l’occupation pacifique de sept places du Pays-Basque le 25 août.

Les peuples n’ont pas besoin du G7. La crise climatique, sociale, économique, les risques de guerre, ne peuvent pas être solutionnés par ceux qui en sont responsables. On ne confie pas le camion du don du sang à Dracula !

L’heure est à une véritable initiative internationale portée par les peuples et les nations et consacrée aux urgences de la planète. C’est un véritable G195, sous l’égide de l’ONU, réunissant, à égalité, l’ensemble des membres de l’ONU auxquels il faut ajouter les peuples palestinien et sahraoui.

515 milliards de dividendes versés : une insulte à l’ensemble de la classe ouvrière

Un record historique, disent les médias de la classe dominante, et la France est le pays qui a été le plus généreux avec 51 milliards de verser aux actionnaires, les salariés eux ne peuvent pas en dire autant.

mardi 20 août

C’est d’ailleurs pour cette raisons que le versement a été aussi élevé puisque dans la logique capitaliste du profit maximum où la part des salaires versée aux travailleurs ainsi que les emplois est lui nettement en baisse. Puisque la masse des emplois pour créer des richesses doit être revu à chaque fois à la baisse pour pouvoir dégager des gains substantiels, sinon pas de profit ou très peu et donc pas de versement aux actionnaires. Ce que qualifient les capitaliste de crise avec des entreprises qui ne sont pas rentable autrement dit qui ne dégage pas assez de profit. Continuer la lecture de 515 milliards de dividendes versés : une insulte à l’ensemble de la classe ouvrière

La loi Blanquer appliquée dès la rentrée 

Après validation par le Conseil constitutionnel, la loi Blanquer a été promulguée le 28 juillet. De premiers décrets d’application, concernant l’aménagement de l’obligation d’assiduité en petite section de maternelle, les jardins d’enfants et le contrôle de l’instruction donnée dans les familles ont été publiés au Journal officiel. Tous vont dans le sens d’un contrôle vertical pour accélérer une « scolarisation » dès les premières années. Mais 25 articles de la loi Blanquer entrent en application à la rentrée. Et d’autres décrets vont suivre…

Saisi par des députés Les Républicains, le Conseil constitutionnel a validé les articles de la loi Blanquer sur l’indemnisation des communes devant prendre en charge le financement des maternelles privées. Le Conseil a annulé deux articles, le premier (article 33) sur l’information des familles sur l’« intérêt » et les « enjeux » des offres d’apprentissage des langues et cultures régionales et le second (article 53) sur le droit de prescription des médecins scolaires et sur les conditions dans lesquelles les infirmiers de l’éducation nationale peuvent administrer des médicaments aux élèves et étudiants. Le Conseil a estimé que ces articles, issus d’amendements, étaient sans lien avec le projet de loi initial.

L’essentiel de la loi est donc maintenu et 25 des 58 articles entrent en application dès la rentrée 2019. Cinq décrets d’application de la loi sont dores et déjà parus le 4 août.

Continuer la lecture de La loi Blanquer appliquée dès la rentrée