Il existe aux Archives départementales du 82 un dossier sur Jean Baylet ! (43 W 9). Un dossier qui vient de la préfecture où pour l’essentiel il est possible de prendre la mesure du clientélisme du personnage au cours des années 1950. Autant dire rien d’exceptionnel le fait étant toujours présent aujourd’hui !
Mais plus curieux il y existe aussi quelques éléments d’un affrontement avec le PCF. C’était en octobre 1951. Jean Baylet avait publié un article dans La Dépêche suggérant d’exclure les communistes de la fonction publique.
Les Renseignements généraux furent mis à contribution pour étudier les réactions à cette initiative et il est alors facile de constater qu’un informateur proche de la direction du PCF pouvait faire un compte-rendu minutieux. Il est par exemple indiqué que Pierre Juge doit aller à Paris pour discuter avec le Comité central de cet article. Et cette note peut même préciser que Pierre Juge ne fera pas le voyage car son épouse est malade ! Je reviendrai sur ce dossier, en attendant je ne donne qu’un élément un peu antérieur, un article du Patriote (ci dessous) qui est dans le dossier car il a dû donner quelques boutons aux autorités.
D’ailleurs Jean Baylet va étudier le discours prévu de Jean Fleury (le président du Conseil départemental) et le modifier pour éviter les attaques.
JP Damaggio
Le budget du Conseil général… et la démagogie de M. Baylet (Le Patriote)
Le Journal « La Dépêche » en prévision de le campagne électorale croit nécessaire de justifier l’action de son directeur M. Baylet, au Conseil Général.
Aussi, vient-elle d’ouvrir une série d’articles sous la rubrique « l’action positive du Conseil Général » (sic)
Le but est de faire croire aux électeurs de M. Baylet que l’augmentation des impôts due à l’augmentation des centimes additionnels votée par lui au Conseil Général n’engage point sa responsabilité.
Si le budget départemental dépasse de 275 millions le budget précédent, cela est du, d’après M. Baylet aux écrasantes charges d’assistance.
Et c’est là qu’apparaît toute la démagogie du député radical M. Baylet, Conseiller Général qui feint d’ignorer l’attitude de M. Baylet Député. Aussi faut-il lui dire quelques vérités élémentaires.
En 1950 le budget de la Santé et de la Population s’élevait à 31 Milliards 300 millions soit 15% du budget total de l’Etat ce qui déjà classait le France parmi les pays les plus arriérée au point de vue Santé Publique.
Mais c’était encore trop pour un gouverneront dont l’unique souci et de préparer la guerre et qui, de ce fait a de gros besoins d’argent. Aussi la majorité servile de l’Assemblée nationale dont M. Baylet a accepté de diminuer de moitié le budget de la santé pour 1951 c’est à dire de le ramener à 17 Milliards 935 Millions.
A une question posée au Ministre de la Santé sur son attitude à l’égard de cette diminution massive ce dernier répondit « Il ne me se semble pas toujours juste que 80% des dépenses d’assistance reviennent l’Etat et non pas à d’autres collectivités. »
C’est donc 18 Milliards de dépenses supplémentaires qui retombent sur les assemblées départementales et municipales au titre des dépenses de Santé Publique. Ces dernières n’ont donc que la solution de se dresser contre la politique du Gouvernement ou bien de payer les dépenses avec de nouveaux centimes additionnels, c’est à dire déposséder un peu plus la population du Tarn-et-Garonne déjà appauvrie par des impôts écrasants. C’est cette dernière solution qu’a choisie le Conseil général de M. Baylet. Il était nécessaire de le rappeler ici.
NDLR de MAC: pour bien comprendre comment quelques années après la fin de la guerre, la DDM et ses responsables continuent de « peser » sur la démocratie locale, il faut revenir en arrière et mesurer les accointances, les arrangements de celui qui fonda la dynastie Baylet et le puissant groupe de presse qui « fait et défait les rois et reines » aujourd’hui!
Pour ce faire 3 articles fortement documentés parus dans le journal « L’Empaillé » et que nous livrons ici sous la forme d’une trilogie digne des meilleurs feuilletons américains. Pour autant, n’est pas « Dallas » qui veut!
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