En Sologne, les grandes fortunes organisent leur sécession. C’est là que nous emmène le journaliste Jean-Baptiste Forray dans son livre « les Nouveaux Seigneurs » : un territoire totalement balafré par plus de 4 000 kilomètres de clôtures et où, derrière leurs murailles, de grands noms du capitalisme français abattent à cœur joie et en quantité industrielle un gibier lui-même privatisé…
Dans une roborative enquête fourmillant de noms et de détails, le journaliste Jean-Baptiste Forray nous fait pénétrer derrière les hautes clôtures des vastes domaines où les ultra-riches s’adonnent, sans foi ni loi, à leur passion d’une chasse totalement dérégulée. Un loisir décrit par l’auteur comme de la « porno-chasse » mais qui n’en finit pas de saccager la biodiversité comme d’exaspérer les populations locales. Et dès lors, c’est aussi l’histoire d’une fronde qui s’organise.
Ce texte adressé au président de la République est signé par Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, André Chassaigne, député, président du groupe GDR, Cécile Cukierman, sénatrice, présidente du groupe CRCE.K. Contrairement à certaines réactions qui le cœur en écharpe et affilié depuis des années au soutien à Mélenchon et à toutes les social-démocraties en feignant la radicalité, je n’y vois que prudence et bon sens. Et surtout, dans sa rédaction actuelle, elle laisse au conseil national, éclairé par les débats de la conférence nationale mais demeurant le seul juge, la possibilité de trancher, ce qui n’est pas le cas des autres forces politiques qui ont choisi sans consultation des mesures aussi graves qu’exiger la démission du président ou leur participation à des gouvernements.
1) Que le PCF ne considère pas comme l’exploit du siècle le vote de la motion de censure mais s’y soit résigné parce que c’était le seul moyen de bloquer cette perte de revenus pour les retraités, les citoyens, les communes, perte de subventions pour les associations, perte de fonds pour nos hôpitaux, l’éducation, manque de moyens pour la justice, la sécurité et la transition écologique est juste. C’est exactement à cause de cela que 54% des Français l’approuve sans partager l’extase du groupe LFI. D’ailleurs le RN qui tente par tous les moyens d’être ce que les communistes ont été pour le peuple français, une voix de bon sens, proche du peuple, parlant d’une seule voix, sans divisions inutiles et querelles perpétuelles, ont joué dans le registre modeste.
2) Car comme dit également le texte nul ne peut se satisfaire de l’instabilité actuelle. Il y a des décisions à prendre, des urgences, par exemple la multiplication des fermetures d’entreprises, le désarroi de nos paysans, les guerres… la baisse de notre niveau d’éducation, la guerre donc personne ne peut accepter de ne pas tout faire pour que les problèmes soient réglés. La mesure préconisée par Fabien Roussel de “nationalisation” temporaire ou définitive, l’interdiction des licenciements boursiers, doit être comme les six mesures du conseil national au centre de la conférence nationale.
3) Il y a un problème démocratique dans le fonctionnement de nos institutions, cette crise le prouve. A ce propos on peut considérer qu’une telle lettre devrait soulever lors de la conférence du parti une exigence concernant la Constitution, la Ve République n’est pas plus que l’Europe actuelle en situation de fournir un cadre démocratique juste et efficace, pour le moment il va falloir procéder d’une manière inusitée en tenant compte du poids réel de la gauche dans la représentation nationale. La rédaction du texte ne va pas au-delà du mandat du Conseil national et c’est une bonne chose.(1)
4) Avec beaucoup de réalisme et de lucidité, cette lettre collective ne se lance pas dans l’idée d’une participation à un gouvernement macrocompatible comme ont cru devoir le faire les socialistes. Ni dans une exigence de démission du président de la République et il faut être aussi hors sol que certains “radicaux” pour ne pas voir qu’une telle revendication est celle qui conduit le plus directement vers le rassemblement national. C’est un choix qui ne semble pas étranger à Macron et ceux dont il est le fondé de pouvoir, il est inutile d’aller au-devant de leur tactique. Il faudrait au contraire passer le temps qui nous sépare de cette échéance à faire la preuve de l’efficacité des communistes, de la gauche, des syndicats sur les problèmes concrets et arrêter ce cirque et sa confusion.
5) En l’état et en attendant la discussion collective cette lettre est ce qui est le plus en conformité avec ce qu’ont décidé les instances du parti et qui parait également le plus proche des inquiétudes populaires. Elle a en outre l’immense mérite d’être en conformité avec les exigences de toute la gauche et de ne pas intervenir en quoi que ce soit comme un facteur de division.
Danielle Bleitrach
PS je signale si certaines âmes sensibles avaient de la peine pour Barnier que comme les ministres présidents qui en général ont connu un job moins éphémère il part avec quelques consolations :
44 730€ d’indemnité de départ 1 voiture/chauffeur à vie
150 000€ par an pour ses frais
(1) A partir du moment où on est républicain et le socialisme à la française est républicain, il y a une constitution et un état de droit. On doit dénoncer la Constitution de la Ve comme l’ont toujours fait les communistes mais aussi en tant qu’élus du peuple la respecter et il faut apprécier l’attitude des communistes par rapport au dilemme constitutionnel, ce qui donne tout son prix alors la “distance” de cette lettre avec d’autres choix.
Quand on critique la Constitution il faut le faire en connaissant sa logique de fonctionnement. Mais aussi en quoi actuellement elle révèle dans ses blocages un processus plus fondamental. Actuellement tant dans les constitutions que dans l’évolution de leur fonctionnement, il y a des blocages qui montrent en quoi ces institutions parce qu’elles sont faites pour maintenir les pouvoirs en place tendent vers le fascisme pour empêcher le socialisme.
En ce qui concerne la Constitution française, tous les commentateurs ont pris acte du fait que la Constitution française de la Ve, conçue comme la plus monarchique par De Gaulle avait abouti à un retour au parlementarisme après la dissolution… ce qui reste théoriquement dans l’ordre d’un simple changement insitutionnel.
Face à ce qui s’est passé à la suite de la dissolution et en prenant au pied de la lettre la dite Constitution, il faut partir du fait que le président de la Ve République a un rapport direct avec le peuple souverain, il nomme le premier ministre mais ce sont les citoyens qui ont fait le choix. Quand le président à une majorité, pas de problème, mais les Cohabitations montrent que le président n’est pas maître du choix, il doit nommer le chef de la majorité issue des urnes. D’ailleurs quand Jospin propose de passer du septennat au quinquennat, des législatives dans la foulée de l’élection présidentielle c’est parce que, vu les manipulations mitterrandiennes face à l’inconfort des cohabitations où effectivement le président avait du nommer le choix de l’électeur et pas le sien, en particulier son invention de l’extrême-droite comme rabatteur, il s’agissait de continuer pour Jospin de s’assurer la majorité et le confort de nommer.
Oui mais voilà au plus fort de la contestation du pouvoir, le répulsif RN est devenu choix… C’est là que vient à Macron à l’idée folle de dissoudre alors que lors des européennes le choix du peuple s’est porté sur le RN et il n’a plus de majorité. Dissoudre est soit une folie qui lui assure temporairement une majorité républicaine tous contre le RN soit il a choisi de voir lui succéder l’extrême-droite, lui ou ses bailleurs. Ce qui arrive n’est après la dissolution n’est pas la cohabitation à cause du front républicain, l’opération mitterrandienne qui cette fois mène au chaos avec le poids des insoumis qui ne rêvent que présidentielle avec leur chef ou un de ses suppots. Et donc on en revient au parlementarisme tel qu’il fonctionne dans d’autres pays d’Europe, l’Allemagne par exemple. Le groupe arrivé en premier est celui dans lequel le président (qui depuis la dissolution et même avant a perdu son influence y compris sur son propre groupe) doit accepter le choix. En l’occurrence c’était tant qu’ils demeuraient unis le NFP. Mais demeurer unis sous la férule de Mélenchon s’avérait déjà difficile mais avec l’obsession présidentielle de Mélenchon cela devenait impossible.( Olivier Faure vient d’ailleurs de porter un coup de grâce à ce regroupement électoral en allant seul voir Macron, il joue entre son congrès et les municipales mais il risque de perdre les deux ce sera la dernière œuvre de Mélenchon qui perd là définitivement d’ailleurs toute possibilité d’être président).
Donc si les institutions de la Ve avaient viré au parlementarisme sans trop de heurt, le président aurait dû faire appel au groupe NFP et lui laisser faire la preuve qu’il savait jouer le jeu des majorités suivant les propositions. Et si cela s’avérait impossible pour diverses raisons dont dans ce cas la fièvre de la LFI à jouer le tout ou rien en espérant la fin et bis repetita la démission du président, en fait dans ce cas le président consulte sa deuxième force le Rassemblement national et à son tour de négocier la pratique gouvernementale. Bref quand Macron se plaint que ces gens là n’ont pas joué le jeu qui lui permettait d’avoir les mains libres pour s’assurer dieu sait quoi, peut-être le rêve d’une présidence européenne?
Notez bien que toute l’agitation retombe toujours sur le dit RN, qu’il s’agisse de la division du groupe NFP ou de son échec par refus de transiger, on retombe toujours sur la nécessité de faire appel à eux. Et comme l’obsession présidentiable de Mélenchon va dans le même sens on voit à quel point cette Constitution telle qu’elle a été conçue puis pratiquée ne peut mener qu’à l’extrême-droite qui est devenu le visage du souverainisme et face à la disparition de l’alternative socialiste la seule manière pour les peuples de croire exprimer patriotisme et même lutte des classes.
Jeudi 5 septembre 2025, la grève a été massive : 55% de grévistes dans les collèges et lycées selon le syndicat majoritaire du Second degré et 65% dans le 1er degré. Cette mobilisation traduit à la fois une grande colère et un profond malaise de la profession. L’ensemble de la communauté éducative s’est largement mobilisée contre les réformes, les suppressions de postes, et plus largement contre une politique du mépris, du « moins » pour l’Ecole et du « toujours plus » pour les personnels. Tous les manifestants expriment un énorme ras-le-bol dans les cortèges partout en France. Continuer la lecture de Une grève réussie : « La colère est grande dans l’Éducation nationale »
Le président de la République a rejeté toute responsabilité dans la crise politique en cours, qu’il a provoquée avec la dissolution de l’Assemblée en juin et la nomination de Michel Barnier à Matignon, au mépris du résultat sorti des urnes. Isolé comme jamais depuis la censure votée par les députés contre son premier ministre, il appelle désormais à un gouvernement « d’intérêt général » sans en préciser la feuille de route, à part celle de refus d’une hausse des impôts.
Emmanuel Macron est toujours dans le déni. Plus que jamais. La chute de Michel Barnier, premier ministre qu’il avait choisi après deux mois de réflexion, une durée exceptionnellement longue, jamais vue dans l’histoire de la Ve République ? Ce n’est pas sa faute. Rien à voir avec les décisions prises à l’Élysée. « Je n’assumerai jamais l’irresponsabilité des autres », a assené le président de la République, lors de son allocution télévisée de jeudi soir. Le chef de l’État s’en est pris aux autres, à ces députés coupables d’avoir voté une censure de l’exécutif « avant Noël ». Le tout malgré des « concessions faites à l’ensemble des groupes ».
On cherche encore pourtant les concessions faites à gauche… « L’extrême droite et l’extrême gauche se sont unies dans un front antirépublicain », ose même dénoncer Emmanuel Macron, traçant un parallèle odieux et dangereux entre le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement national (RN). Le tout alors que c’est lui qui, en envoyant Michel Barnier à Matignon, en lieu et place de la gauche qui était arrivée en tête des législatives, a sciemment placé l’ancien premier ministre en situation d’usurpateur qui ne pouvait tenir que grâce à l’extrême droite. Continuer la lecture de « Je n’assumerai jamais l’irresponsabilité des autres » : Emmanuel Macron plus arrogant que jamais
« On refuse, on riposte, on réfléchit, on propose. » Dominique Bucheton expose dans cette tribune les raisons de sa mobilisation demain jeudi 5 décembre pour défendre l’Ecole. La professeure honoraire des Universités décrypte « l’offensive tous azimuts » du tri organisé des élèves : « le néolibéralisme a besoin d’un marché scolaire élitiste qui verrouille les portes aux classes moyennes et populaires et développe un nouveau prolétariat à la ville comme à la campagne ». Elle écrit que « le mouvement de grève et les manifestations lancées ce jeudi 5 décembre sont une réponse à ces attaques, anciennes, organisées, finalisées de destruction progressive sur système éducatif français, de ses valeurs républicaines ». Dominique Bucheton lance un appel pour l’Ecole, à rejoindre les syndicats, associations et collectifs pour « réinventer l’école de demain ».
Je serai jeudi 5 décembre avec les manifestations et assemblées pour défendre l’école de la République. Je vous dis pourquoi.
Attention, danger on désosse l’Ecole !
Pas à pas, secteurs après secteurs, décret après décret, Sarkozy, puis Macron et ses super casseurs d’école, Blanquer et Attal, ont systématiquement, méthodiquement démembré, dénudé, désossé l’école publique. Tout a été visé : en premier les programmes, ceux novateurs des années 90, ceux de 2015. Ils avaient été réfléchis et pensés par des collectifs de chercheurs, associations, syndicats. Mis en œuvre avec succès ensuite. Ils ont été méthodiquement rabotés, détournés de leurs visées éducatives et culturelles avec en point d’orgue le « choc des savoirs » d’Attal (ou plutôt celui de l’ignorance !) un costume étroit, une impasse dangereuse pour rétrécir la culture proposée par l’école. Continuer la lecture de « Le néolibéralisme a besoin d’un marché scolaire élitiste qui verrouille les portes aux classes moyennes et populaires »
Pourquoi tant de haine contre les fonctionnaires ? Le livre est publié dans un contexte d’attaque générale, généralisée et organisée contre le service public. « Le débat lancé par le consultant-ministre Kasbarian sur les arrêts maladie est indigne et très éloigné des réalités de la fonction publique que nous décrivons dans le livre, avec force statistiques et enquêtes de sciences sociales » déclare Julie Gervais, une des auteur.es avec Claire Lemercier et Willy Pelletier de l’ouvrage La haine des fonctionnaires publié aux éditions Amsterdam. Le livre interroge les lieux communs sur les fonctionnaires et revient – en les démontant- sur une série d’idées reçues anti-fonctionnaires. Julie Gervais répond aux questions du Café pédagogique sur cette « haine » des fonctionnaires dans un contexte où « les fonctionnaires, soumis désormais à des principes de rentabilité, peinent à servir leurs missions d’intérêt général », comme l’écrivent les auteurs. Dans le livre, dit Julie Gervais, politiste : « Nous n’atténuons pas non plus la violence des réformes qui impulsent un véritable massacre à la « modernisation », en dépeçant les services publics, en poussant les agents à bout et en privant d’accès aux services nombre d’habitant-es dans les régions rurales pauvres, les DOM-TOM ou les quartiers populaires ».
Loin du catastrophisme ambiant partons du constat le plus direct, Marx est souvent très drôle, il a la dent dure mais aussi le goût du bonheur. La correspondance de Marx est toujours l’occasion de découvrir sa personnalité moqueuse et l’infinie curiosité qui est la sienne, sa boulimie de savoir et sa générosité. Il recourt fréquemment à l’esprit méthodique d’Engels, qui a un savoir approfondi en linguistique, en mathématique et en art militaire. Engels met dans ses “expertises” plus que ce à quoi on veut le réduire, lui aussi séduit par ses qualités humaines, son savoir au service de la justice sociale. Cela donne l’Antidühring, “une somme sur le matérialisme dialectique”, contre le “scientisme” l’aliénation par la superstition qui prospérera dans le nazisme et aujourd’hui dans les réseaux sociaux. Cela donne l’apport de la comptabilité capitaliste, celle de l’entrepreneur qu’est Engels, pour aboutir aux démonstrations du Capital sur la nature objective de l’exploitation qui se situe dans un au-delà des aspects moraux… Cela donne aussi une des réflexions les plus pertinentes sur l’Afghanistan tombeau des Empires et l’ouverture sur la colonisation indienne. Et enfin, un des textes les plus fondamentaux qui est L’origine de la famille, de la propriété et de l’Etat. Engels prend très au sérieux les commandes d’expertise de son ami parce qu’il sait qu’il ne s’agit pas d’intuitions nées d’une analogie historique, il y a là une piste pour leur “œuvre” qu’il presse constamment Marx d’achever avec l’idée qu’elle est plus essentielle y compris que les discussions politiciennes. L’érudition de ces deux hommes est stupéfiante. Marx depuis sa prime jeunesse recopie des livres entiers, ce qui est sa manière de se les approprier. Comme je le signalais récemment, sa formation de juriste intervient immédiatement dans son approche philosophique pour élucider le terme de propriété et en quoi les formes juridiques de celles-ci sont-elles révélatrices ou non de la réalité de l’appropriation, celle des moyens de production. Avant même de s’initier à l’économie, il met en cause la propriété du capital souvent à partir de la forme juridique initiale en particulier à travers tout ce qui concerne le droit romain. Continuer la lecture de En quoi le PCF est-il en train de renouer avec Marx et la lutte des classes en France ? Le sait-il lui-même ? + discours de Fontaine (Vidéo)
Cette contribution de Fabienne Lefebvre nous permet de noter en quoi les préoccupations de ce blog rejoignent ce qui devient l’enjeu de cette conférence du PCF. C’est une étape de la préparation du prochain congrès qui en dit à la fois les limites dans la représentation démocratique comme dans le niveau des préoccupations mais insiste sur l’urgence, le refus du temps perdu. Il y a comme le dit le texte de la pétition que nous avons publiée ici et qui a déjà près de 300 signatures dont celle de Fabienne et d’autres responsables du parti comme elle en prise directe avec les problèmes des villes populaires et des fermetures d’entreprises, les difficultés des services publics et des mairies. Ce ne sont plus seulement les intellectuels qui en appellent à la théorie marxiste, à la géopolitique, mais bien ceux qui sont confrontés à la férocité de l’impérialisme dans toutes ses conséquences dans tous les “territoires”, tout doit être concret, de la nocivité des choix européens à ce qu’exigent de moyens les écoles, le logement social, etc.. La nouveauté est que plus vous êtes les mains dans le cambouis, plus vous exigez un effort de réflexion, de l’internationalisme. Sans négliger l’importance d’avoir des élus plus vous avez besoin d’avoir un parti qui retrouve son autonomie pratique, celle d’un Fabien Roussel dont on se réjouit de ne plus le voir dans les empoignades du parlement mais bien avec le casque d’Arcelor Mittal ou en ce moment du côté de Grenoble multipliant les rencontres de ce type, dénonçant la fermeture d’une grande surface où les employés qui sont à dix ans de la retraite sont jetés, son discours sur la paix en retrouve la vigueur nécessaire. Et là j’en reviens au texte de Fabienne : ce n’est pas un hasard si c’est dans le contexte des guerres que toujours l’internationalisme a été une exigence du vrai patriotisme, une manière de conférer à la souveraineté, aux moyens de son exercice un retour à l’essentiel. Le texte de Fabienne Lefebvre que nous publions avec joie tant il témoigne de l’évolution du PCF ne commence pas par hasard en citant Cuba, la nécessité du socialisme et en réclamant de se tourner vers les BRICS là où sont créées d’autres conditions de la bataille pour le socialisme que nul ne mènera à notre place, et qui sera donc le socialisme à la française se nourrissant de toutes les expériences et luttes de nos traditions et s’ouvrant à celles des autres peuples. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Depuis le 38e Congrès, notre Parti a fait le choix d’une réorientation majeure avec pour objectif de retrouver une visibilité et une autonomie vis à vis des autres forces de gauche, lui permettant de mettre en avant ses propositions sur la base d’un contenu de classe. Il a également fait le choix de remettre les cellules et notamment les cellules d’entreprises au cœur de son organisation, afin d’être au plus proche de la vie de la cité et des lieux de production, mais dans quel but, pour quelle rupture et pour quel projet ? Continuer la lecture de Comme l’affirment nos camarades cubains : « Il n’y a pas d’autres options que le socialisme ! » par Fabienne Lefebvre
Communiqué de la Fédération de Tarn et Garonne du Parti Communiste Français
La nuit du 26 Novembre, les agriculteurs ont manifesté, à juste titre, leur mécontentement quant à leur situation économique précaire, qui sera sans nul doute aggravée par les conséquences des accords de libre-échange avec le Mercosur.
Pendant le défilé organisé en ville, par la FNSEA et les JA, certains d’entre eux ont profité de l’occasion pour saccager les locaux de la fédération du PCF 82 : dépôt sauvage, vitres brisées, matériel volé, autant de dégradations que les communistes du Tarn et Garonne ne comprennent pas.
L’engagement des communistes, au travers du travail d’André Chassaigne, visant à revaloriser les retraites agricoles et rendre la nécessaire reconnaissance aux compagnes d’agriculteurs, n’est plus à prouver. Dans le contexte actuel de signature des accords de libre échanges, députés, sénateurs et militants communistes n’ont eu de cesse de lutter contre de tels accords assassins et de confirmer leur solidarité avec les difficultés du monde agricole.
Vides de fond politique, ces dégradations nous paraissent être un prétexte à certains syndicats pour paraître plus durs que les plus durs, dans un contexte d’élections professionnelles agricoles. La juste colère des agriculteurs ne peut pas être instrumentalisée par un syndicat avide de voix.
Les communistes du Tarn et Garonne renouvellent leur soutien au monde paysan en attente de prix rémunérateurs, de justice économique, et d’une meilleure qualité de vie. Nous condamnons fermement les dégradations survenues cette semaine et exhortons les syndicats agricoles à faire preuve de responsabilité en ne se trompant pas de cible politique et en n’utilisant pas la colère de leurs adhérents à des fins politiciennes.
Montauban, le 27/11/2024
Les communistes de Tarn-et-Garonne
Près d’un Français sur cinq n’a pas de transports en commun à moins de dix minutes de marche de son domicile, selon une étude publiée, ce mardi 26 novembre, par l’UFC-Que Choisir. Les départements les moins bien lotis sont aussi les plus ruraux avec en tête le Gers, le Lot et la Lozère.