AESH : deuxième métier de l’Éducation nationale in Caf. Péda.

 

Entre 2005 et 2025, le nombre d’enfants en situation de handicap scolarisé dans un établissement scolaire a quadruplé : il est passé de 100 000 en 2006 à plus de 400 000 en 2022.  La loi de 2005 stipule que « tout enfant ou adolescent en situation de handicap doit être inscrit dans l’école ou l’établissement le plus proche de son domicile, lequel constitue son établissement de référence » avec un dispositif d’accompagnement si nécessaire, pour lui permettre de suivre sa scolarité dans les meilleures conditions. Les AESH sont devenus le deuxième métier de l’Éducation nationale, avec 78 816 agents (en équivalents temps plein) en 2023, en hausse de 90 % depuis 2013. Les défis et difficultés comme les souffrances restent nombreuses dans l’école. Un état des lieux.

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DE QUOI LA DÉMOCRATIE EST-ELLE LE NOM : CENSURE OU PAS CENSURE ? par Jean Paul Legrand

 

Pour une analyse de classe afin de rompre avec l’illusion institutionnelle et la dépasser pour construire une vision cohérente de la lutte pour le socialisme, nous dit Jean paul Legrand. Il y a dans cette terrible période des gens entre qui s’est construit une confiance (c’est comme les allumettes ça ne sert qu’une fois) parce qu’ils sont simplement prêts à agir au-delà de leur nombril, de leurs médiocres intérêts. Ils tiennent bon au-delà de toute raison et là où ils sont font ce qu’ils peuvent. Ils sont isolés encore mais partout en France présents, ce sont les communistes. Merci Jean Paul, merci à tous ceux qui tiennent bon et refusent l’autodestruction. Comparez ce discours avec celui de ceux qui vous vantent l’oportunité boursière de la mise à sac de l’industrie française, de quel côté ave-vous envie de vous battre ? (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Jean-Paul LEGRAND à BLEITRACH Danielle,  

DE QUOI LA DÉMOCRATIE EST-ELLE LE NOM : CENSURE OU PAS CENSURE ?

Pour une analyse de classe afin de rompre avec  l’illusion institutionnelle et la dépasser pour construire une vision cohérente de la lutte pour le socialisme.

La question de la censure du gouvernement, bien que symboliquement importante, ne saurait constituer l’alpha et l’oméga du combat politique. Pour saisir les limites de ce débat parlementaire, il faut le replacer dans le cadre plus large de la «  lutte des classes » et de la nature de l’État capitaliste. Continuer la lecture de DE QUOI LA DÉMOCRATIE EST-ELLE LE NOM : CENSURE OU PAS CENSURE ? par Jean Paul Legrand

Jean-Pierre Garel : pour une EPS inclusive In Caf. Péda.

L’EPS « assure l’inclusion, dans la classe, des élèves à besoins éducatifs particuliers ou en situation de handicap », si l’on en croit les programmes scolaires du cycle 4. C’est la seule discipline qui y est mentionnée pour un bénéfice n’allant pas de soi. Il passe notamment par des actions conjuguant une attention à construire du commun entre les élèves et à prendre en compte leurs singularités. Avant d’aborder le rapport entre ces deux aspects dans une perspective inclusive, quelques mots sur des références guidant la réflexion.

Agrégé d’EPS retraité, formateur pendant plus de 20 ans au CNEFEI (aujourd’hui INSEI), actuellement chercheur associé au laboratoire Cultures-Éducation-Société (université de Bordeaux), codirecteur, avec Didier Séguillon, de « Les élèves à besoins éducatifs particuliers et les autres en EPS : la construction d’un commun » (coédition INSEI/Revue EP&S, juillet 2024), Jean-Pierre Garel invite à concevoir l’inclusivité de l’EPS à partir d’un regard croisé sur le commun et le singulier. Continuer la lecture de Jean-Pierre Garel : pour une EPS inclusive In Caf. Péda.

Un tiers des établissements (seulement!) ont tous leurs enseignants

Communiqué: Droit de retrait des agents du service Enfance-Famille du 82

NDLR de MAC: les salariés-es de ce service du Conseil départemental nous ont fait parvenir ce communiqué qui témoigne des difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs missions de protection des enfants. Nous le reproduisons en intégralité et nous leur apportons notre soutien.

 

Montauban, le 31 janvier 2025

Le 28 janvier 2025, 31 agents du service Enfance-Famille du Conseil départemental ont exercé leur droit de retrait, dénonçant des conditions de travail dégradées et un manque de moyens affectant la prise en charge des enfants protégés.

Face à cette situation, une réunion d’urgence a été organisée le 29 janvier, suivie d’une commission F3SCT le 30 janvier, en présence des représentants des agents et de l’administration. Après examen, le droit de retrait a été validé.

Les agents alertent sur plusieurs dysfonctionnements critiques :
• Conditions de travail et management inadaptés, générant tensions et mal-être.
• Exposition à des situations de violences mettant en danger les travailleurs sociaux dans l’exercice de leurs missions.
• Manque de places d’accueil pour les enfants eu égard à l’accroissement des ordonnances de placement.
• Insuffisances de dispositifs médico sociaux pour les enfants relevant d’accompagnement spécifique.
• Besoin urgent de recrutements pour garantir un accompagnement sécurisé.
• Saturation de l’espace visite pour être conforme aux décisions judiciaires.

Malgré les alertes répétées depuis de nombreux mois, aucune réponse concrète et suffisante n’a été apportée par l’administration.

Les agents restent mobilisés pour que des engagements soient pris et suivis d’actions concrètes et appellent à une réelle reconnaissance des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien, afin de mener à bien leur mission de protection de l’enfance.

Les 31 agents du service


Comment construire une nouvelle conscience de classe ?

En débat

Le développement de la sous-traitance, la remise en cause des statuts des salariés, la désindustrialisation ont déstabilisé les collectifs de salariés et les organisations syndicales. La question est de savoir comment rassembler les salariés à partir des nouvelles réalités du salariat.

 

Le 9 novembre 2024, à l’occasion de ses 20 ans, la Fondation Gabriel-Péri a organisé au siège du PCF un colloque sur les effets des transformations du capitalisme sur le monde du travail. À cette occasion, syndicalistes et militants communistes se sont interrogés sur comment construire une nouvelle conscience de classe. Cette rencontre était animée par Stéphane Bonnéry, directeur de la revue la Pensée.

Quels obstacles les salariés rencontrent-ils pour se mobiliser en tant que classe ?

Marie-Claire Cailletaud, Syndicaliste et membre honoraire du Conseil économique, social et environnemental (Cese)

L’idéologie du management théorise la mise en concurrence permanente des salariés entre eux. La désintégration des entreprises, le développement de la sous-traitance, la remise en cause des statuts des salariés ou la précarité déstabilisent les collectifs de travailleurs. Si on entend, comme le sociologue Olivier Schwartz, par classe ouvrière un groupe cohérent d’ouvriers mobilisés ayant ce qu’on appelait autrefois une certaine conscience de classe, revendiquant une certaine identité ouvrière et dotés d’organisations qui les représentent, alors il faut constater que, depuis quinze ou vingt ans, on assiste à sa déconstruction. Continuer la lecture de Comment construire une nouvelle conscience de classe ?

La croissance française négative au quatrième trimestre et l’intervention de Fabien Roussel sur la 5 (live)

Que dire sinon notre plein accord avec l’intervention de Fabien Roussel sur la 5 quand tout en répondant au sujet du jour des journalistes sur la chasse aux mots du PS,(il est clair que le « mot » submersion » a été lancé volotairement par Bayrou pour faire diversion), il tente de recentrer le débat sur la situation dramatique de notre économie. Il faut à la fois être très attentif aux complaisances face à l’extrême-droite mais aussi comme il le fait proposer une issue concrète à la récession programmée. Il y a aujourd’hui une situation qui exigerait de la part des politiques un minimum d’esprit de responsabilité et malheureusement en dehors de Fabien Roussel et quelques communistes je ne vois que clientélisme et lutte des places. Il faut se ressaisir. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Par Le Figaro avec AFP

L’économie française est à l’arrêt. Le PIB a reculé de 0,1% au quatrième trimestre. Sur l’ensemble de l’année, la croissance a progressé de 1,1% selon l’Insee. Continuer la lecture de La croissance française négative au quatrième trimestre et l’intervention de Fabien Roussel sur la 5 (live)

80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau

NDLR de MAC: Nous invitons M. Lopez a prendre aujourd’hui une leçon d’histoire, lui qui a tendance à vouloir réécrire à sa manière les pages les plus sombres de ces années de plomb!

Publié le 27 janvier 2025

Le 27 janvier 2025 marque le 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, l’un des lieux les plus emblématiques de la barbarie nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.

En cette journée de commémoration, nous rendons hommage à tous les hommes et toutes les femmes qui y ont perdu la vie. Cibles de prédilection de l’entreprise génocidaire nazie, les juifs furent particulièrement nombreux à connaître cet enfer. Continuer la lecture de 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau

Un libéré d’Auschwitz prônant la « joie à l’Ecole » : Georges Snyders

L’historien Claude Lelièvre rend hommage à Georges Snyders, libéré d’Auschwitz il y a 80 ans :  un homme d’espoir malgré tout, un exemple prônant la « joie à l’école » et la « joie par l’école ». Un vrai défi, « au point qu’il peut être pris pour une provocation » glisse Claude Lelièvre avant de nous livrer son témoignage de survivant et  son plaidoyer pour la joie : « Le domaine de l’école, c’est avant tout la culture – et la joie que la culture peut apporter », déclarait Georges Snyders.

Le 30 avril 2011, le parti communiste français lui avait fait l’amitié de marquer son 94ème anniversaire au siège du PCF, place du colonel Fabien et Gorges Snyders avait eu la délicatesse de m’envoyer son exposé (j’ai soutenu mes deux thèses sous sa direction ; et je suis le seul de ses doctorants – par ailleurs nombreux – qui est dans ce cas). En hommage, je retranscris ici quelques passages de cette intervention ultime.

« J’étais de gauche, je suis devenu communiste après mes épreuves d’Auschwitz. [Georges Snyders a été libéré d’Auschwitz par l’Armée rouge le 27 janvier 1945]. L’expérience du dénuement ; véritablement une mise à nu : on m’a ôté mes vêtements, on m’a enlevé mon nom, remplacé par un numéro matricule tatoué sur l’avant-bras ; on a arraché tout ce qui était cheveux ou poils à tous les endroits de moi-même, y compris les plus secrets. Mon corps n’était plus moi. Résister, pour la très faible part qui dépendait de nous, ne pas pactiser avec la mort ; ne pas se laisser tomber, garder tout ce que l’on pouvait de dignité dans la façon de se tenir, de manger, de se maintenir propre : toutes choses qui deviennent terriblement difficiles dans un camp d’extermination. En un mot, témoigner qu’on n’était pas les sous-hommes que les nazis déclaraient juste bons à être brûlés, mais des hommes véritables.

Après Auschwitz, mon problème a été de reconstruire une joie – qui ne pouvait être qu’une joie nouvelle – et aider les autres à y parvenir. Si je n’y réussissais pas, le camp aurait été une parenthèse simple et atroce dans ma vie, et non pas une épreuve qui pouvait devenir créatrice.

Tout enseignant sait qu’une tâche essentielle de l’école est de préparer les élèves à leur avenir, les former pour l’avenir […]. Mais il sait aussi que l’école est le lieu où les jeunes passent « les plus belles années » de leur vie […]. L’enseignant progressiste affirme que l’école ne parvient à la légitimité que si le jeune la ressent comme un espace-temps de joie présente – et non pas comme indéfiniment retardée, encore moins comme un monde d’ennui, étranger à ses préoccupations propres. A chaque étape de la jeunesse, apporter aux élèves ce dont ils ont besoin à ce moment, pour se sentir plus heureux. Le domaine de l’école, c’est avant tout la culture – et la joie que la culture peut apporter. Le summum de la joie culturelle est atteint dans ce que je ne crains pas d’appeler l’amour des chefs-d’œuvre [« les chefs-d’œuvre techniques » ; « les chefs-d’œuvre scientifiques » ; « les chefs-d’œuvre historiques et géographiques » ; « les chefs-d’œuvre littéraires », « les chefs-d’œuvre musicaux »].

L’enseignant progressiste a conscience du risque d’élitisme dans une telle démarche : nous savons bien que l’accès aux chefs-d’œuvre est plutôt le lot des élèves « forts » et nous savons aussi que ceux-ci, dans leur ensemble, proviennent souvent des classes favorisées. Mais, dans l’effort si complexe pour lutter contre l’échec, je suis persuadé qu’un des moteurs le plus puissant pour que les « faibles », les découragés, se lancent dans ces efforts qu’on ne cesse de leur réclamer, ce serait qu’ils constatent qu’un certain nombre de leurs camarades profite de joies spécifiques aux chefs-d’œuvre et j’espère qu’ils voudront en avoir leur part ».

Claude Lelièvre

« Au moins sept ans » sur le territoire, laïcité et apprentissage de la langue française : Retailleau enfonce les sans-papiers dans la précarité

NDLR de MAC: L’extrême droite (pour ne pas dire les fachos!) est déjà dans les arcanes du pouvoir…

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, en déplacement dans les Yvelines ce vendredi 24 janvier, a annoncé le durcissement de la circulaire Valls. Fidèle à sa politique réactionnaire, l’ancien sénateur renforce les conditions pour que « l’étranger sans papiers », sous couvert de justifier son adhésion aux « principes de la République », puisse être régularisé. De quoi permettre aux préfectures de refuser la moindre demande sans grande difficulté.

 

« Autorité et fermeté », c’est en ces termes que le minisistre de l’intérieur, Bruno Retailleau, est revenu, ce vendredi 24 janvier, à l’issue de sa visite de la préfecture des Yvelines, sur la circulaire qu’il avait adressé au préfet, la veille, concernant l’accès au séjour des immigrés. Le ministre de l’Intérieur, qui s’était dit, quelques jours plus tôt « très proche » de l’idéologie raciste du groupuscule Némésis, trouvant « honteux » que la gauche se réjouisse du décès de Jean-Marie le Pen, a donc annoncé la modification de la circulaire Valls, du nom de l’actuel ministre des Outre-mer – et notamment auteur de la saillie raciste « Tu me mets quelques Blancs, quelques white, quelques blancos », lors d’une visite d’Évry, en Essonne, sous le gouvernement Hollande. Continuer la lecture de « Au moins sept ans » sur le territoire, laïcité et apprentissage de la langue française : Retailleau enfonce les sans-papiers dans la précarité