Face à « la monarchie présidentielle », le PCF appelle à « un choc démocratique »

Photo : Bertrand Guay/AFP

Aux côtés de 124 des candidats aux législatives soutenus par le Parti communiste , Pierre Laurent a présenté, samedi lors d’une conférence de presse, le « pacte Républicain pour une France en commun » que son parti défendra en 2017.
C’est en présence de 124 de ses candidats aux législatives que le PCF a officiellement lancé samedi sa campagne pour les élections de 2017, à l’occasion d’une conférence de presse à Paris placée sous le signe d’un « choc démocratique » contre « la monarchie présidentielle ». «Changer le locataire de l’Élysée ne sera rien si la confiscation actuelle du pouvoir se poursuit », a lancé le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, appelant à « une République où les citoyens se sentent à nouveau pleinement respectés, une VIe république qui renouvelle profondément les institutions et donne un nouveau souffle à la vie politique ».
Partageant avec Jean-Luc Mélenchon l’idée d’un « processus constituant pour aboutir à la rédaction d’un nouveau projet de Constitution soumis à référendum », le dirigeant communiste a ensuite décliné le « pacte Républicain pour une France en commun » que son parti entend porter dans les campagnes présidentielle comme législatives. « Sortir de présidentialisme » avec la suppression du 49-3, des votes bloqués, de l’usage à répétition des ordonnances ; « faire à nouveau entrer le peuple au parlement » avec la proportionnelle intégrale à toutes les élections, le droit de vote et d‘éligibilité des résidents étrangers, la limitation des cumuls et des renouvellements de mandat, un statut de l’élu ; accroître « l’indépendance du parlement des intérêts privés » avec le renforcement du contrôle des conflits d’intérêts ; « refonder les pouvoirs citoyens dans la cité et dans l’entreprise » avec de « nouveaux droits d’intervention dans la gestion des entreprises ; « reprendre la marche en avant de tous les droits humains » avec l’inscription dans la constitution de la lutte contre toutes les discriminations, le droit à l’avortement, les droits LGBT…
Autant de propositions défendues par le sénateur de Paris lors de sa prise de parole. Fustigeant le programme d’Emmanuel Macron, « comme si les banques et la finance n’avaient pas assez de pouvoirs », ou de François Fillon, qui veut « sacrifier la sécurité sociale », Pierre Laurent a également assuré que « les pouvoirs doivent changer de mains et (que) ceux donnés aux citoyens, aux salariés doivent prendre le pas sur ceux de la finance qui gangrènent notre démocratie. La voilà, la vraie révolution politique ».

Julia Hamlaoui


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