Alors que nous sommes au 21ème siècle, il est encore nécessaire de rappeler que les femmes doivent avoir les mêmes droits que les hommes en tant qu’êtres humains, aussi bien dans la sphère privée que publique.
En effet, les inégalités sont encore patentes au niveau du travail, en termes de salaire, de profession, de représentation citoyenne dans les instances décisionnaires. Par ailleurs, trop de femmes souffrent encore de la domination masculine : subordination, violences physiques ou morales, harcèlement, allusions sexistes inadmissibles.
La reconnaissance du droit des femmes, égalité et liberté, doit faire partie d’un projet politique d’émancipation de la société.
Dans l’histoire de notre pays, un long cheminement de luttes et de conquêtes partielles a commencé avec la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » que l’on doit à Olympe de Gouges dès 1791.
Il faudra attendre 1944 pour que le droit de vote et d’éligibilité soit accordé aux femmes.
Ce n’est qu’en 2000 qu’est votée la loi sur la parité et qu’en 2008 l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives est inscrit dans la constitution.
Une première mesure de « la France en commun » sera de créer un Ministère pour le droit des femmes avec un véritable budget et la volonté de mettre en œuvre l’égalité des droits entre les femmes et les hommes dans tous les ministères.
Au plan social, l’égalité professionnelle est difficile à mettre en œuvre ; il faut attendre 1972 pour que soit posé le principe « à travail égal, salaire égal » mais sa concrétisation reste à faire… En 2017, l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes est de 26 % en moyenne, et ceci pour différentes raisons (temps partiels subis, évolution de carrière ralentie par les maternités et congés parentaux, qui entre parenthèses sont aussi des causes de discrimination à l’embauche, …) avec retentissement sur les retraites. C’est pourquoi le programme de La France en commun » propose un plan de rattrapage immédiat de tous les salaires et de toutes les pensions des femmes.
Sur le plan éducatif, des stéréotypes de genre subsistent encore ; cela mérite une attention particulière dans la formation des enseignants, dans toutes les activités proposées aux jeunes (manuels scolaires, littérature pour enfants, jouets). Dans le domaine de l’éducation et de la formation, toutes les ouvertures professionnelles doivent être offertes aussi bien aux filles qu’aux garçons.
Un autre aspect de la vie d’une femme, c’est la liberté de disposer de son corps. L’idée « Un enfant quand je veux, si je veux », a progressé dans la population au cours des années 50, avec la contribution, en particulier de Simone de Beauvoir « Le deuxième sexe »en 1959.
La loi Neuwirth autorisant la contraception en 1968, puis la loi Veil légalisant l’IVG en 1975 vont révolutionner la vie des femmes qui pourront choisir leur maternité.
Or, en dépit de la loi Veil adoptée depuis plus de 40 ans, le droit d’avorter reste toujours menacé de nos jours, voir le programme de Fillon qui remet en question l’IVG, ou le clan Le Pen qui préconise de ne plus rembourser l’avortement.
C’est pourquoi nous proposons d’inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution afin qu’il ne soit pas remis en cause.
Nous œuvrerons aussi pour qu’une loi protège les femmes contre les violences dont elles sont victimes et qui les empêchent de vivre sereinement, contre toutes les formes de sexisme et de domination.
En conclusion, lutter pour l’universalité des droits des femmes passe par une mobilisation de tous et de toutes contre toutes les régressions, les obscurantismes politiques ou religieux.
Le féminisme est au cœur de tout projet de transformation sociale car tout nouveau droit conquis pour les femmes permet un bond quantitatif (qui pourrait être de l’ordre de 10 % du PIB) et d’émancipation de la société toute entière.
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