Sylvia Pinel soutient Hamon mais les radicaux de gauche peuvent librement rallier Macron

Ce mercredi 14 mars, le comité directeur du PRG s’est positionné sur la présidentielle. La présidente du parti s’aligne derrière Benoît Hamon. Mais Sylvia Pinel laisse la liberté de choix à ses cadres et adhérents. Ils peuvent rejoindre Emmanuel Macron.

Sylvia Pinel, photo AFP/Joel Saget

Sylvia Pinel, photo AFP/Joel Saget

Le PRG réserve souvent des surprises. C’est un vraie spécialité au sein du plus vieux parti de France et c’est un véritable festival s’agissant de la présidentielle de 2017. Les radicaux de gauche ont successivement rejeté la primaire organisée par le PS et mis en orbite une candidature à la présidentielle puis ils ont participé à la primaire en misant sur Manuel Valls et en rejetant l’hypothèse d’une victoire de Benoît Hamon avant de se retrouver dans le sillage de …Benoît Hamon.

Le comité directeur de ce mercredi 14 mars ajoute une nouvelle péripétie (rocambelesque) à ce parcours sinueux. Le PRG annonçait un vote sur la présidentielle. C’était l’objet de la réunion, l’ordre du jour. Le comité directeur a bien voté mais sur…l’accord PS-PRG sur les législative. L »attribution de 40 circonscriptions par l’allié socialiste est validée par le PRG.

S’agissant d’un positionnement sur la présidentielle, le PRG doit se contenter du discours de sa présidente.

Sylvia Pinel estime qu’elle doit respecter la parole donnée. En participant à la primaire, elle s’est engagée à soutenir le vainqueur. Benoît Hamon a gagné. Sylvia Pinel se range derrière lui. Cette attitude légitimiste tranche avec celle de Manuel Valls. Sylvia Pinel est proche politiquement de l’ancien premier ministre. Mais la radicale de gauche ne prend pas, à l’instar de Manuel Valls, ses distances avec Benoît Hamon.

La signature d’un accord électoral avec le PS a (évidemment) pesé dans la balance.

Sylvia Pinel a toutefois fait un pas vers Emmanuel Macron. Jusqu’à présent les « macronistes » du PRG étaient menacés d’exclusion. Pas tous. L’emblématique patron des sénateurs radicaux, Jacques Mézard, est un « macroniste » de la première heure. Son statut et sa stature au sein du parti l’ont toujours protégé de représailles. Mais d’autres parlementaires ont subi les foudres de la direction du PRG.

C’est le cas de la sénatrice de la Haute-Garonne, Françoise Laborde. La parlementaire a perdu la présidence du PRG 31 suite à son ralliement à Emmanuel Macron.

Désormais, tous les radicaux de gauche sont libres de soutenir, à titre individuel, le mouvement En Marche ! d’Emmanuel Macron.

Dans les rangs « macroniens », cette ligne convient :

Un soutien PRG d’Emmanuel Macron déclare :

Le but n’était pas d’obtenir un ralliement du PRG à Macron. Ce que d’ailleurs Macron ne souhaitait pas. L’essentiel est le chemin parcouru et désormais la ligne Macron  peut exister et s’affirmer. Pour moi, c’est un résultat extrêmement positif.

Selon nos informations, les membres du comité directeur ne se sont pas battus pour annoncer publiquement la synthèse réalisée entre Hamon et Macron. On peut comprendre. La rédaction du communiqué de presse exigeait un vrai talent d’équilibriste.

Laurent Dubois (@laurentdub)


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