Aux Etats-Unis dans les années 1960 les blancs se grimaient le visage en noir pour se moquer des noirs, en les caricaturant. Cette pratique, consciente ou non, a toujours cours dans de nombreux pays dont la France.
Souvenez-vous de la chanson « Jump Jim Crow », écrite en 1828 par Thomas Dartmouth, un émigrant anglais aux États-Unis, le premier à se produire en public en se noircissant le visage et les mains. Les tristement célèbres lois racistes du Sud des Etats Unis furent d’ailleurs surnommée « lois Jim Crow » (1). A l’époque, les blancs se grimaient le visage en noir pour jouer à la place des noirs leurs rôles au cinéma ou dans les théâtres. Bien que née aux Etats-Unis, on retrouve cette pratique en France au début du XXe siècle dans des spectacles tels que « Malikoko, roi nègre » ou encore « Impressions d’Afrique ».
(1) Les lois Jim Crow (Jim Crow Laws) sont une série d’arrêtés et de règlements promulgués généralement dans les municipalités ou les États du Sud des États-Unis entre 1876 et 1964. Ces lois, qui constituaient l’un des éléments majeurs de la ségrégation raciale aux États-Unis, distinguaient les citoyens selon leur appartenance raciale et, tout en admettant leur égalité de droit, elles imposèrent une ségrégation de droit dans tous les lieux et services publics.Les plus importantes introduisaient la ségrégation dans les écoles et dans la plupart des services publics, y compris les trains et les bus.
La ségrégation scolaire a été déclarée inconstitutionnelle par la cour suprême des États-Unis en 1954 (arrêt Brown v. Board of Education). Les autres Lois Jim Crow ont été abolies par le Civil Rights Act de 1964.
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