Pour mieux soigner, des médicaments à écarter : bilan 2018

Médicaments à écarter - bilan 2018À l’occasion de la Pilule d’Or Prescrire 2018
et de l’annonce des Palmarès Prescrire 2017,
Prescrire a présenté le bilan actualisé début 2018
des médicaments à écarter des soins.

 RÉSUMÉ 

Taxe d’habitation, dégrèvement progressif et exonération pour qui en 2018 ?

Vous voulez savoir si vous ferez partie des 80% de contribuables qui ne paieront plus la taxe d’habitation à partir de 2020 ? Cliquez sur le . Le point sur le dégrèvement de 30% en 2018, l’exonération et les questions posées.
Le dégrèvement combien pour qui ?
Les dégrèvements d’office sont prévus par les articles comme suit à compter du 1er janvier 2018 :
– 30% de de taxe d’habitation 2018 sur la résidence principale  pour tous les contribuables (foyers fiscaux) dont le (figurant sur le dernier avis d’imposition NDLR) de l’année 2017 n’excède pas 27 000 euros pour la première part de quotient familial + 8 000 euros pour chacune des deux premières 1/2 parts supplémentaires + 6 000 euros par 1/2 part en plus à partir de la troisième. Ces montants seront portés à 28 000 euros, 8 500 et 6 000 euros pour limiter les effets de seuil, ce qui permettra de bénéficier d’un dégrèvement partiel –
Ce taux de dégrèvement  est calculé sur la base des valeurs locatives de l’année (dite année N) mais en retenant les taux et les abattements appliqués pour l’établissement de la . Il sera porté à 65% en 2019 et 100% en 2020.

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L’imposture de l’appel aux neurosciences dans l’éducation nationale

Yvon Quiniou
Philosophe

Yvon Quiniou Philosophe

Tribune libre pédagogie et biologie.  par Yvon Quiniou Philosophe

Une étrange nouvelle vient d’agiter le monde de l’éducation, à l’initiative de notre ministre Blanquer : il faudrait faire appel aux neurosciences, qui s’intéressent au fonctionnement du cerveau, pour améliorer les performances scolaires de nos élèves, dès le plus jeune âge, et certains exemples étrangers prouveraient que c’est efficace. Le spécialiste convoqué pour réaliser ce projet est Stanislas Dehaene. La compétence propre de ce professeur au Collège de France n’est bien entendu pas en cause.

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Justice. Avec sa relaxe, Loïc Canitrot met le Medef K.-O.

Le procès a démonté une enquête à charge mal ficelée et la crédibilité du chef de la sécurité de l’organisation patronale.

«Je suis relaxé », déclarait jeudi dans un sourire Loïc Canitrot au sortir du tribunal correctionnel, sous le parapluie tenu par l’un de ses témoins de moralité, Arlette Laguiller, militante de toujours de Lutte ouvrière. Après un an et demi de procédure à la suite de l’intrusion d’une centaine d’intermittents au siège du Medef en juin 2016, justice a enfin été rendue. Une décision perceptible dès le début du procès avec le retrait de la plainte de la présumée victime de coup de poing, le chef de la sécurité du Medef. « C’est beaucoup de bruit pour rien », remarquait dès le début de l’audience le président de la cour, regrettant l’absence de ce plaignant à la barre. Tout au long du procès, le juge Dominique Blanc a relevé les incohérences des témoins à charge, qui ont fini par se rétracter, l’étonnant manque de vidéos provenant du Medef, lesquelles auraient pu confirmer l’agression. A contrario, les images données par la défense évoquaient une ambiance tranquille, bien éloignée de l’« atmosphère de lynchage » évoquée par Philippe Salmon, le monsieur sécurité accusateur.

Mais la défense a tenu à rappeler le contexte politique de l’affaire. « Loïc n’est pas seulement pacifique, mais un militant politique, cultivé, logique », a soutenu l’économiste Frédéric Lordon, deuxième témoin de moralité. Il était donc logique de s’adresser, en juin 2016, au Medef, « lobbyiste » et « maître d’œuvre » de nos politiques économiques et sociales, même si (ce dernier) « veut une paternité sous X pour ne pas endosser (de) responsabilité ». Dans sa plaidoirie, l’avocate Irène Terrel a fustigé un parquet « au parti pris d’emblée favorable au Medef », demandant maintenant réparation. Constituée partie civile, l’avocate a déposé plainte contre M. Salmon pour « dénonciations calomnieuses » et « violences » à l’encontre de Loïc Canitrot.

Kareen Janselme, Journaliste, rubrique social

Rapport Bac : « Des mesures pour renforcer le poids des inégalités sociales sur la réussite scolaire »

De l’organisation des enseignements en « unités » à la semestrialisation, les propositions du rapport Mathiot calquent des pratiques qui existent déjà dans l’enseignement supérieur. La classe de 3° signe la fin de l’enseignement commun et obligatoire et le lycée est transformé en une « petite université » dont le but est plus que jamais de trier les élèves.

Dans ce rapport, aucune réflexion sur la question des inégalités scolaires. « Le lycée des possibles » n’ouvrira pas les mêmes portes pour tous les élèves. En fonction de leur établissement mais aussi de leur quartier, de leur région et surtout de leur origine sociale, les mesures proposées par Pierre Mathiot auront pour conséquence de renforcer le poids des inégalités sociales sur la réussite scolaire.

Plus encore que dans le cadre actuel des filières, le choix des majeures et des mineures aura un effet discriminant en matière d’orientation, comme on peut l’observer chez nos voisins britanniques. Seuls les élèves dont les parents sont familiers du système scolaire seront à mêmes d’effectuer les choix les plus valorisés. De même le grand oral, inspiré du colloquio à l’italienne, pénalisera les élèves les plus éloignés de la culture scolaire, comme c’est déjà le cas des TPE aujourd’hui.

Sur bien des points, le rapport oscille dans un flou prudent entre scenarii bien différents et impasses. Il s’en remet alors aux acteurs locaux que sont les établissements eux-mêmes et les conseils régionaux. C’est le cas, notamment, de la prise en charge de l’orientation des élèves mais aussi de l’élaboration de l’offre de formation elle-même, puisque chaque lycée est invité à imaginer de nouvelles combinaisons, voire de nouveaux enseignements. Une autonomie renforcée, contrainte par l’austérité budgétaire comme c’est déjà le cas dans l’enseignement supérieur, qui, de surcroît, renforcera concurrence et inégalités entre établissements.

Face à ces propositions, le PCF appelle au contraire à mettre en œuvre une politique éducative ambitieuse et résolument tournée vers l’égalité. Dans les prochaines semaines, le PCF participera pleinement aux mobilisations contre les réformes du lycée, du baccalauréat et de l’accès à l’enseignement supérieur, dès les 1er, 6 et 7 février prochains.