Par Jean-Paul Scot, historien, auteur de L’Etat chez lui, l’Eglise chez elle. Comprendre la loi de 1905 (Seuil).
Jour : 17 avril 2018
Fret SNCF : une mise à mort sur fond de provocation (PCF)

Fret SNCF : une mise à mort sur fond de provocation (PCF)
En marge de la visite d’Elisabeth Borne, Edouard Philippe et Nicolas Hulot sur le port de Bonneuil-sur-Marne, le gouvernement et la direction de la SNCF ont annoncé la filialisation du fret SNCF.
Alors que les cheminot-es sont en lutte depuis le début du mois d’avril pour défendre le service public ferroviaire, marchandises et voyageurs, cette annonce, faîte par voie de presse, est une véritable provocation.
Cette filialisation, justifiée par la nécessité d’une recapitalisation, marque l’étape ultime de la destruction du fret SNCF engagée depuis 2006, date de son ouverture à la concurrence.
À l’heure où la lutte contre le réchauffement climatique est une urgence absolue, cette décision aura pour conséquence de multiplier les camions sur les routes. C’est un non-sens absolu.
Depuis le début du conflit, le gouvernement tente de justifier sa réforme par l’amélioration que susciterait l’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs.
Plus de dix ans après son ouverture à la concurrence, nous avons avec le fret l’illustration parfaite de cette stratégie : la concurrence n’améliore pas le service.
Depuis 2006, fret SNCF a vu son nombre de salariés divisé par 2.5, plus de 400 gares de triages ont fermé, 1.6 million de camions supplémentaires sont jetés chaque année sur les routes et la part modale de transport de marchandises transportées par rail est aujourd’hui inférieure à 10%. Voilà ou mène l’ouverture à la concurrence.
Le PCF demande au gouvernement d’annuler cette décision et d’engager une grande politique publique concernant le transport de marchandises avec pour objectif d’accélérer le report modal de la route vers le rail.
Le fret ferroviaire doit être déclaré d’intérêt national et rester dans 100% public.
Parti communiste français,
Le trio guerrier par P. Le Hyaric
Personne ne peut soutenir le dictateur de Damas, encore moins ses exactions contre son peuple et particulièrement les enfants. Mais ici comme en Irak, en Lybie en Afghanistan ajouter des bombes aux bombes n’a jamais permis la paix et la sécurité. On peut même se demander si ces mâles communiqués de guerre ne s’opposent pas aux objectifs proclamés.
C’est pourtant cette stratégie qu’a choisi le trio Trump-Macron-May sans consultation de leur parlement respectif, sans mandat de l’Organisation des Nations Unis, sans engagement d’aucun autre pays européen, sans soutien matériel des autres pays de la région. Le ministre des Affaires étrangères a voulu enrubanner l’opération dans un faux tissu de droit international en se référant à ce que l’on appelle le chapitre 7 de la charte des Nations-Unis et à la résolution de septembre 2013 enjoignant la Syrie à respecter ses engagements de destructions des armes chimiques. Or, tous les articles de ce chapitre 7 obligent à obtenir l’accord du Conseil de sécurité avant toute intervention.
Ce n’est pas le cas !
Il convient donc de mesurer la gravité de la portée des décisions de ce trio guerrier avouant que leurs actes ne changent rien à la victoire militaire du sinistre Assad. Ils favorisent l’entrée dans un monde-jungle où le droit international est foulé aux pieds. Pour les populations de la région, ils prolongent les pires colonialismes et impérialisme. Tous les jours Israël agit dans l’impunité la plus totale.
La Turquie occupe Afrin et emprisonne. Les populations du Yémen vivent sous un tapis de bombes occidentales. Les impérialistes occidentaux alliés de ces mêmes pays et couverts par l’OTAN sont non seulement d’un silence de plomb mais complices. L’autre lourde conséquence de ces bombardements réside dans la justification que vont y trouver de nouveaux pays pour se surarmer y compris avec la bombe atomique.
Les liens historiques de la France avec la Syrie l’obligent à descendre du porte bagage des Etats-Unis et à s’engager pour aider à l’émergence d’un projet démocratique nouveau en respectant les aspirations des peuples. Elle doit en lien avec la Russie et l’Iran notamment travailler à une conférence internationale de paix, de reconstruction et de co-développement du Proche et Moyen Orient. Il n’y a pas d’issue pour les peuples dans ce jeu guerrier des grandes puissances pour un nouveau partage des territoires et des richesses.
La guerre doit être repoussée et la force du droit et de la politique être réhabilitée.
Européennes : le PCF décline l’invitation du Premier ministre à participer au « comité de surveillance »

Vous trouverez ci-dessous le courrier de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, au Premier ministre Édouard Philippe concernant son invitation à participer au comité de surveillance transpartisan.
« Monsieur le Premier Ministre,
Je vous remercie de votre courrier nous invitant à désigner un représentant du Parti communiste français dans la « commission de surveillance » du processus de concertation sur l’avenir de l’Union européenne, dont votre gouvernement a pris l’initiative.
Notre parti est, par principe, très favorable à l’idée d’un débat citoyen, libre et pluraliste, tant à l’échelle de la nation qu’à celle de l’Union européenne, sur ce qui doit changer dans les politiques comme dans le fonctionnement de l’UE pour sortir par le haut de la profonde crise de confiance et de légitimité que traverse la construction européenne.
L’une des propositions emblématiques du PCF, depuis la campagne des élections présidentielles de 2012, est, au demeurant, dans cet esprit, l’organisation d’ « États généraux de la refondation de l’Union européenne ». L’expérience de démocratie citoyenne -sans équivalent à ce jour- que fut la campagne pour le « non de gauche » au projet de traité constitutionnel de 2005, que nous nous honorons d’avoir initiée, a montré ce que pouvait être la créativité politique des citoyennes et des citoyens dès lors que les moyens leur sont donnés de s’investir en connaissance de cause dans le débat sur les enjeux européens. On ne dira, d’ailleurs, jamais assez combien le mépris de la souveraineté populaire qui a suivi cet authentique débat démocratique à l’échelle de toute une société a miné la crédibilité des dirigeants politiques français et européens, en matière de « consultation » des citoyens !
C’est dans ce contexte que nous avons étudié votre proposition. Or, nous constatons que la démarche proposée comme le questionnaire envisagé sont doublement sujets à caution. D’abord, l’alternative « plus d’Europe – moins d’Europe », à laquelle vous vous référez, nous paraît biaisée, la vraie question étant, à nos yeux : « Quelle Europe ? » Ensuite, le libellé des questions suggéré -et leur ordre- ne sont pas anodins : commençant par le thème de la lutte contre le terrorisme, jugé consensuel, la liste proposée relègue à l’arrière-plan les enjeux sociaux, tout en les détachant des politiques économiques dont ils sont pourtant indissociables, et les laissent dans le flou.
La « convergence sociale et fiscale » n’a, en effet, d’intérêt que si elle est orientée vers le haut ! Quant à la question, si sensible, des services publics, elle est purement et simplement évacuée.
J’ajoute que la commission à laquelle vous nous proposez de nous associer est chargée de la seule « surveillance » du processus, non à l’élaboration de celui-ci. Oserais-je enfin rappeler que l’expérience des « consultations » menées par votre gouvernement en France-même, qui ne laisse guère de marge d’initiative aux consultés, tout comme les nouvelles règles -particulièrement inéquitables- que votre gouvernement vient d’édicter concernant l’expression des différentes formations politiques dans les media durant la campagne des prochaines élections européennes, ne sont pas de nature à lever nos préventions au sujet du déroulement effectif de votre projet de « consultations » européennes.
Dans ces conditions, nous sommes malheureusement au regret de devoir décliner votre invitation à nous joindre à ladite commission.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma considération distinguée.
Pierre Laurent »
Mouvement social. Du public au privé, les raisons de la colère
Cheminots, éboueurs, étudiants, soignants, retraités, avocats, salariés de Carrefour ou d’Air France… les mobilisations sociales se multiplient. L’Humanité a choisi de donner la parole à ceux qu’Emmanuel Macron considère comme des « professionnels du désordre ».
«La tyrannie des minorités. » C’est la formule choisie par le président de la République pour tenter de discréditer la multiplication des mouvements sociaux. Dimanche soir, face à Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel, non seulement Emmanuel Macron est resté sourd aux revendications sociales, mais il leur a lancé un message subliminal clair : « J’irai jusqu’au bout. » Pourtant, le chef de l’État a déjà dû mettre de l’eau dans son vin. Celui qui affirmait il y a un mois « ne pas entendre de colère dans le pays » dit maintenant la « comprendre », tout en lançant à l’endroit des cheminots : « Je ne crois pas à la politique de la place de grève. »
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Montaigu-de-Quercy : les facteurs sont en grève illimitée in DDM

La distribution du courrier sur les communes de Montaigu-de-Quercy, Roquecor, Saint-Beauzeil, Belvèze, Valeilles et Saint-Amans-du-Pech est perturbée, depuis hier, en raison d’une grève des facteurs. Les postiers protestent contre leur direction qui refuse de transformer le contrat à durée déterminée d’un agent en contrat à durée indéterminée. «Suite à un départ à la retraite, un agent a été embauché en CDD puis envoyé en formation en alternance à Albi durant plusieurs mois. A la fin de sa formation, La Poste a décidé de ne pas renouveler son contrat (malgré ses excellentes notes et ses compétences prouvées dans son métier). Aujourd’hui, les factrices et facteurs de Montaigu-de-Quercy se trouvent en sous-effectif. La direction s’entête à nepas embaucher l’agent pourtant formé déjà sur le site», explique Julien Capus, responsable CGT-PTT dans le Tarn-et-Garonne.
Les grévistes qui étaient, hier matin, rassemblés devant le bureau de poste de Montaigu-de-Quercy ont rallié, à leur cause des usagers, mais aussi des élus, notamment Claude Véril, président de la communauté de communes, les vice-présidents Robert Alazard, Arlette Lainé et Jean-Claude Giordana.
Une poursuite du mouvement a été décidée, hier après-midi, à la suite de l’échec des négociations avec la direction. Un autre rassemblement est ainsi prévu mercredi, 10 heures, au rond-point de Montaigu-de-Quercy.
De son côté, la direction «déplore l’impact de ce mouvement sur ses clients et a souhaité maintenir le dialogue afin de trouver une issue au conflit. Sur la revendication des grévistes, la direction tient à préciser qu’un appel à candidature a déjà été lancé pour combler le poste vacant à Montaigu. Conformément à l’accord national sur le métier de facteur, pour tout comblement de poste, la priorité est donnée à l’interne. C’est pourquoi la direction attendra l’issue de l’appel à candidature, le 20 avril prochain, pour nommer le facteur qui renforcera l’équipe locale.»


