Fret SNCF : une mise à mort sur fond de provocation (PCF)

Fret SNCF : une mise à mort sur fond de provocation (PCF)

En marge de la visite d’Elisabeth Borne, Edouard Philippe et Nicolas Hulot sur le port de Bonneuil-sur-Marne, le gouvernement et la direction de la SNCF ont annoncé la filialisation du fret SNCF.

Alors que les cheminot-es sont en lutte depuis le début du mois d’avril pour défendre le service public ferroviaire, marchandises et voyageurs, cette annonce, faîte par voie de presse, est une véritable provocation.

Cette filialisation, justifiée par la nécessité d’une recapitalisation, marque l’étape ultime de la destruction du fret SNCF engagée depuis 2006, date de son ouverture à la concurrence.

À l’heure où la lutte contre le réchauffement climatique est une urgence absolue, cette décision aura pour conséquence de multiplier les camions sur les routes. C’est un non-sens absolu.

Depuis le début du conflit, le gouvernement tente de justifier sa réforme par l’amélioration que susciterait l’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs.

Plus de dix ans après son ouverture à la concurrence, nous avons avec le fret l’illustration parfaite de cette stratégie : la concurrence n’améliore pas le service.

Depuis 2006, fret SNCF a vu son nombre de salariés divisé par 2.5, plus de 400 gares de triages ont fermé, 1.6 million de camions supplémentaires sont jetés chaque année sur les routes et la part modale de transport de marchandises transportées par rail est aujourd’hui inférieure à 10%. Voilà ou mène l’ouverture à la concurrence.

Le PCF demande au gouvernement d’annuler cette décision et d’engager une grande politique publique concernant le transport de marchandises avec pour objectif d’accélérer le report modal de la route vers le rail.

Le fret ferroviaire doit être déclaré d’intérêt national et rester dans 100% public.

Parti communiste français,


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