Salaires, effectifs, réformes en cours… les mécontentements s’accumulent chez les fonctionnaires, qui se mobilisent ce mardi lors d’une journée de grève et de manifestations, la troisième depuis l’arrivée au pouvoir du président Emmanuel Macron.
Entre 130 et 140 manifestations sont prévues partout en France, à l’appel unitaire des syndicats de la fonction publique, qui n’avaient pas lancé un tel appel unitaire depuis une dizaine d’années.
Entre 400 et 1200 fonctionnaires à Montauban
À Montauban, le rassemblement était fixé à 10h30 devant la gare SNCF de Villebourbon, en ville basse. Là, les responsables syndicaux ont pris la parole, peu avant 11 heures, pour dénoncer la « casse du service public engagée par le gouvernement et la suppression de 120 000 fonctionnaires ».
Les manifestants ont ensuite pénétré dans le hall de la gare, pour montrer « leur solidarité envers leurs collègues cheminots ».Une partie d’entre eux s’est postée sur les voies où de rares trains circulent, à la veille d’un nouvel épisode de la fameuse grève perlée des cheminots. Le défilé, avec entre 400 personnes (sources policières) et 1200 personnes (syndicats), s’est élancé à 11h30 sur l’avenue Jean-Jaurès. Il s’est poursuivi par le passage du Pont-Vieux, a fait escale à l’Hôtel de Ville et la préfecture. Il s’est terminé à 12h30 sur la place Prax Paris. La manifestation s’est terminée au son de l’Internationale.
Une partie des manifestants sur les rails à la gare de Montauban./ Photo DDM Florent Duprat
De 1400 à 2200 manifestants à Tarbes
Entre 1.400 manifestants selon la police et 2.200 manifestants selon les syndicats ont défilé dans les rues de Tarbes ce matin à la manifestation pour la défense des services publics « menacées par la politique de Macron ». C’est moins que la dernière journée de mobilisation le 22 mars dernier.
Gilles Verdier du Sgen-CFDT fait état de 29 % de grévistes dans les écoles du département, autant que le 22 mars. Les agents du Parc national des Pyrénées qui arborent un brassard « espèce menacée » ont participé massivement à la manifestation. « 17 postes sur 86 ont déjà été supprimés en six ans. Rien que sur la zone protégée du val d’Azun, nous ne sommes plus que trois alors que nous étions six il n’y a pas si longtemps. Nous n’avons plus les moyens de faire nos métiers, explique Etienne Farand un garde du Parc national. Il y a moins d’agents pour la surveillance. Nous avons abandonné le suivi de certaines espèces protégées comme l’aigle royal. Nous n’avons plus le temps de faire des animations sur Tarbes ou des sorties accompagnées ».
Les syndicats de la fonction publique hospitalière sont toujours vent debout contre « les fermetures de lits, le manque de personnel au service des urgences ». Gérald Murat secrétaire régional de FO santé n’est pas opposé au principe d’un hôpital commun « mais ce qui nous inquiète c’est qu’il va s’accompagner d’une baisse de moyens ». Le syndicat se bat toujours pour les EPHAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) qui manquent cruellement de personnel.
Environ 2 000 manifestants ont défilé dans les rues de Tarbes./ Photo DDM, Sophie Loncan
700 à 1200 personnes à Foix
Quelques gouttes de pluie ont accompagné le cortège qui est parti de la gare de Foix à l’appel d’une intersyndicale large pour la défense des services publics. Les manifestants – 1200 selon les syndicats, 700 selon la police – ont défilé dans les rues de Foix jusqu’aux allées Villote où ont eu lieu les prises de parole. Une réunion publique est prévue à 14 heures, dans la salle Jean-Jaurès de la mairie de Foix.
« Assez des hôpitaux qui ferment, des services publics qu’on attaque sans arrêt. Assez de cette chasse aux sorcières contre les fonctionnaires. Nous sommes 1200, ça n’est pas rien rapporté au nombre de fonctionnaires en Ariège. Soyons fiers de notre mobilisation », s’est exprimé le speaker de la CGT, alors que le cortège convergeait vers les allées Villote.
Une mobilisation dont se félicite également Antoine Loguillard, de l’Unsa : « Les chiffres de grévistes sont supérieurs aux fois précédentes. Dans l’éducation, nous sommes à 40% aujourd’hui en Ariège, alors que nous étions entre 20 et 30% la dernière fois. Je pense que si la manifestation n’avait pas jouxté le week-end de Pentecôte, nous serions plus nombreux ».
Au-delà de l’affluence, l’unité des syndicats, largement réunis, est saluée par Guillaume Estalrich, du SNUipp-FSU : « Cette unité, nous la lisons comme une marque d’urgence par rapport au devenir de la fonction publique. Au niveau national, les neuf organisations syndicales se retrouvent sur la même plateforme, et disent toutes la même chose : la fonction publique est en danger, le bien commun de nos concitoyens est en danger. Il va falloir le défendre dans les semaines à venir ». Pour Daniel Mémain : « L’unité doit être dans la lutte, mais aussi dans les établissements, dans la rue. Elle doit être vraiment générale car en face de nous, nous avons un pouvoir ultra-libéral qui, lui, est uni dans ses revendications » dit le délégué Sud Solidaires, dont le syndicat a, pour sa part et à l’image de la CGT, appelé à la convergence des luttes du public et du privé, un point de vue qui n’est pas forcément partagé par l’ensemble de l’intersyndicale.
700 à 1200 personnes ont défilé à Foix./ Photo DDM Mathieu Fontaine
Opération escargot des policiers à Toulouse
Le syndicat de policiers Alliance a réalisé une opération escargot ce mardi matin, de 10 heures à 10h30, sur le périphérique intérieur de Toulouse.
A 14 h30 une manifestation de tous les fonctionnaires s’est élancée de Saint-Cyprien, devant le musée des Abattoirs, pour rejoindre le monument aux morts via les boulevards. Derrière la banderole de tête unitaire, neuf syndicats sont rassemblés. Dans le cortège on retrouve des professeurs, des agents des finances publiques, des hôpitaux, des collectivités, etc. L’intersyndicale annonce 20 000 manifestants, soit le même nombre que lors de la dernière manifestation de la fonction publique le 22 mars dernier.
Tête de cortège à Toulouse./ Photo DDM, Jean-Noël Gros
2000 personnes dans les rues d’Albi
A Albi, selon les syndicats, 2 000 personnes ont manifesté (1000 à 1200 personnes selon la police). Huit syndicats appelaient à cette action. Le défilé est parti de la place du Vigan et a traversé le centre-ville. A midi, les manifestants ont symboliquement encerclé la préfecture pour protester contre le refus du préfet de les recevoir en personne. La manifestation s’est déroulée dans le calme.
Ce mardi matin dans les rues d’Albi./ Photo DDM, Emilie Lauria
Entre 600 à 700 manifestants à Auch
La manifestation de ce mardi matin à Auch a rassemblé 600 à 700 personnes. A noter que la CFDT appelait à la grève mais pas à manifester.
Défilé à Auch./ Photo DDM, Sébastien Lapeyrère
Environ 600 personnes à Agen
Quelque 600 personnes ont participé entre 10 heures et 13 heures à la manifestation à Agen.
Le cortège des manifestants est parti de la place Armand-Fallières (devant la préfecture de Lot-et-Garonne), et il est passé par le Gravier, le boulevard de la République et la rue Montesquieu. À noter que l’union syndicale était de mise aujourd’hui, avec la présence de la CGT, de FO, de la CFDT… pour sept organisations au total.
Prochain rendez-vous social à Agen : samedi 26 mai, avec à 10 heures un appel à manifester émanant des cheminots de la CGT. Un défilé partira de la place du Pin pour rejoindre le Gravier via la gare SNCF.
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