Moissac, ville des Justes oubliée a présenté son livre «Résistances juives»

François Boulet présente «Résistances juives» à un auditoire attentif. / Photo DDM, René Capel.
François Boulet présente «Résistances juives» à un auditoire attentif. / Photo DDM, René Capel.

C’est à l’office de tourisme que l’association Moissac ville des Justes oubliée que préside Jean-Claude Simon, en présence du président de Terres des Confluences, Bernard Garguy, du maire de Moissac, Jean-Michel Henryot, de nombreux adjoints, de l’ancien maire de Moissac Jean-Paul Nunzi et un public intéressé, a présenté l’ouvrage «Résistances juives».

Ce livre, dont la composition a été dirigée par les historiens au CNRS, Bernard Delpal et Philippe Hanus, reprend toutes les contributions des différents intervenants au colloque de 2016 et a été présenté par l’historien moissagais, François Boulet qui avait assisté au colloque, et a regroupé des historiens qui ont travaillé sur les villes de Dieulefit,Le-Chambon sur Lignon qui, comme Moissac avaient mené des actions pour cacher les enfants juifs.

L’autre colloque, tenu en 2013, et qui avait réuni des historiens et des anciens enfants cachés, avait été organisé par l’association moissagaise ainsi d’ailleurs que celui de 2016.

À Moissac, entre 1939 et 1943, des éclaireurs israélites ont recueilli des enfants juifs dont les parents avaient été déportés et tous ont survécu. De 1943 à 1945,ces enfants ont été placés dans des familles et, sous une fausse identité, ils ont été cachés aux recherches de l’occupant nazi. À la Libération, les dirigeants de la maison du Moulin de Moissac, Shatta et Bouly Simon, parents de Jean-Claude Simon, les y ont recueilli jusqu’à ce qu’ils soient autonomes. Parmi eux, des noms célèbres comme Serge Klarsfeld, le mime Marceau et autres.

Le président,Jean-Claude Simon, souhaite que cette œuvre perdure. Avec l’aide efficace de Jean-Luc Becquaert, Estelle Hemmami et d’autres bénévoles, l’association prépare actuellement, pour le Luxembourg,une exposition sur l’action menée à Moissac pour protéger les enfants israélites et une autre pour 2020-2021 qui retracera le destin d’adulte de ces enfants passés à Moissac.

C’est une œuvre du devoir de mémoire qui, comme le dit Jean-Luc Becquaert : «C’est un message d’espérance qui prouve que dans l’horreur absolue, l’espoir peut renaître».

 


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