Banderoles le long des grillages de l’école et sur le bord de la route, table dressée avec gâteaux fait maison et grand thermos de café, la rentrée des classes à Mathaly prend des airs de mini kermesse. Moins le côté festif.

Depuis le mois de février dernier, les parents d’élèves n’ont qu’une idée en tête, empêcher la fermeture d’une classe, comme annoncée depuis plusieurs mois. Ils n’ont pas chômé entre-temps, rencontrant l’inspection académique, le maire Jean-Michel Henryot et son adjointe à l’éducation Maïté Garrigues, se réunissant à plusieurs reprises devant les grilles de l’école… Mais sans succès, c’est bien avec 6 classes et non 7 que les élèves ont été accueillis ce lundi matin.

C’était écrit, mais ce n’est peut-être pas définitif. C’est en tout cas encore l’espoir que nourrissent ces parents, surtout après la venue ce lundi matin de l’inspecteur académique. Si les prévisions prévoyaient moins de 163 élèves inscrits, seuil qui justifiait la fermeture d’une classe, ils étaient ce matin 170 enfants, un de plus doit les rejoindre dans la semaine. « C’est un seuil donné à titre informatif. Nous ne sommes pas en zone d’éducation prioritaire, donc il n’y a pas de limite. Mais ils se sont basés sur les chiffres de juin 2017 pour justifier cette fermeture de classe, et on est bien au-delà », déplore Sandrine Charlier, membre de l’association des parents d’élèves.

30 élèves par classe

Elle a fait ce matin le constat, comme les autres parents d’élèves, des classes surchargées. « On a au moins 4 classes avec 29 ou 30 élèves. L’inspecteur académique s’est rendu compte ce matin que l’on ne peut même pas circuler entre les bureaux ». Un environnement pour les enfants que les parents ont du mal à accepter. « Un confort et une qualité de travail perdu », disent-ils, mais qu’ils ont bon espoir de retrouver. « Le comptage effectué ce lundi matin par l’inspection académique correspond aux chiffres qui avaient été donnés par la direction de l’établissement.

Une réunion du conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN) est prévue ce jeudi, car d’autres écoles du département sont dans la même situation que nous. Mais nous sommes la seule qui se soit autant mobilisée, donc on espère vraiment que ça va payer », prédisent les parents d’élèves. Réponse dès jeudi.