Soixante-douze heures après un incendie ayant détruit un bâtiment de 4 000 m2 de la station fruitière Arbia face à l’aérodrome de Gandalou à Castelsarrasin, un autre feu a mobilisé 50 pompiers dans la nuit de lundi à mardi. Un nouveau bâtiment de 4 600 m2 dans lequel sont conditionnés les fruits après leur cueillette a été complètement calciné. Un nouveau sinistre qui laisse de moins en de doute quant à l’origine criminelle de ces départs de feu.
« On voyait les flammes depuis Moissac (à 6 km de là, NDLR) », témoigne un secouriste appelé cette nuit avec cinquante autres soldats du feu du Tarn-et-Garonne. À leur arrivée, vers 2h30, les pompiers pensent qu’il s’agit d’une éventuelle reprise du feu qui s’est déclaré le week-end dernier. Dans la nuit de samedi à dimanche, une cinquantaine de pompiers ont dû circonscrire un vaste incendie ayant carbonisé un hangar de 4 000 m2 sur ce site qui en compte 12 000 m2.
C’est un autre bâtiment tout aussi vaste qui est complètement embrasé lorsqu’ils déploient leurs lances. Toute la nuit, des norias de camions-citernes venus des centres de secours de Montech et Lafrançaise alimentent les soldats du feu sur ce site situé en rase campagne. Ce mardi matin à l’aube, le brasier est maîtrisé évitant une propagation au reste du site. Les 4 600 m2 de ce nouveau hangar sont toutefois carbonisés.
La structure en acier menace aujourd’hui de s’effondrer. C’est avec d’infinie précaution que les deux experts de la cellule d’investigation du SDIS 82 rejoints dans la matinée par ceux de la police technique et scientifique (PTS) de Montauban, ont débuté leurs constatations. Aucun d’eux n’a souhaité, à ce stade de leur enquête, faire de commentaires sur l’origine de ce nouvel incendie. La piste criminelle, évoquée lundi comme une hypothèse parmi tant d’autres, apparaît désormais comme plausible. « Deux feux, coup sur coup, en deux jours sur le même site dans deux hangars différents où il n’y a ni électricité ni source de chaleur : il paraît peu probable que cela soit accidentel », nous confie une source souhaitant demeurer anonyme.
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