L’existence d’un service public d’éducation dans le cadre d’une fonction d’État est une fameuse épine dans la mise en œuvre d’une politique de libéralisme autoritaire renforcé. Ses principes fondateurs d’égalité et de recherche de l’intérêt commun entrent en contradiction avec les logiques de meilleure rentabilité pour la finance.
Marchandisation, mise en concurrence, précarisation et individualisation… Le service public d’éducation fait l’objet d’attaques multiples et cohérentes.
L’abandon des missions de service public
Les différentes réformes Blanquer / Macron visent toutes à pratiquer un tri social éliminant des études longues, qualifiantes et émancipatrices des milliers de jeunes des classes populaires principalement.
Le champ est ouvert au privé pour occuper les missions éducatives délaissées par l’État, comme on le voit avec la réforme des rythmes scolaires qui aboutit à toujours moins d’école. Et la formation professionnelle se trouve pour l’essentiel confiée au patronat par le biais de l’apprentissage.
La dégradation des conditions matérielles et morales des personnels
La réduction massive du nombre de postes offerts au concours de recrutement, pour privilégier l’embauche de contractuels précarisés et dépendant des hiérarchies locales. Un pas nouveau vient d’être franchi avec la possibilité des démissions encouragées pour passer en contrats privés.
Des salaires en baisse réelle constante, avec la mise en place de système de rémunérations au mérite et indemnisations diverses destinées à encourager la docilité d’exécution des politiques gouvernementales, y compris lorsqu’elles tournent le dos à l’intérêt public, et à mettre en concurrence les personnels.
La remise en cause d’un statut, point de référence et d’appui
Sous couvert d’égalité, toujours pensée par le bas, la remise en cause du statut des fonctionnaires vise à supprimer un point de référence en matière de sécurité d’emploi et de déroulement de carrière. Nous avons tout à y perdre !
La prochaine réforme des retraites est une véritable contre révolution qui frappera de plein fouet les enseignant·e·s : là encore, sous couvert de justice et d’harmonisation, on applique un système dont la seule vertu est d’être une égalité dans l’injustice : on collecte tout au long de la carrière des points dont on sait ce qu’ils coûteront, mais jamais ce qu’ils rapporteront, au rebours du système de salaire de remplacement déterminé à l’avance : de beaux jours en vue pour les assurances privées !
Défendre le statut général des fonctionnaires, c’est défendre le droit de tou·te·s les salarié·e·s, c’est garantir aux usagers l’égalité de traitement et la recherche de l’intérêt général contre les profits privés.
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L’éducation au service d’un projet de société progressiste
Pour faire face aux défis nouveaux que rencontrent nos sociétés, une élévation globale du niveau de connaissance est indispensable. En tant que citoyens mais aussi dans la vie quotidienne et au travail, nous avons besoin de maîtriser des savoirs toujours plus complexes qui exigent d’allonger la formation initiale.
Les élèves sont tous capables, pour peu que l’on donne à l’école les moyens et le temps dont elle a besoin et aux enseignant·e·s la possibilité de reprendre la main sur leur métier. La confiance ne doit pas être qu’un slogan !
Les communistes proposent
Une meilleure formation initiale et continue des enseignant·e·s et la possibilité de développer recherche et travail en équipe.
Un salaire fortement revalorisé et des garanties statutaires pour les personnels, qui les protègent de l’arbitraire et de la soumission aux intérêts locaux, qui les dispensent de recourir aux expédients et évite la concurrence entre collègues.
Une sortie des missions éducatives des logiques de marché, ce qui suppose non seulement l’extinction progressive du privé, mais aussi l’invention de nouveaux services publics du loisir, de la petite enfance…
Des mesures d’incitation aux métiers de l’enseignement, notamment par l’existence d’un prérecrutement.
Une modernisation du service public d’éducation, comprise comme lutte contre les inégalités, notamment territoriales, ambition plus grande pour la formation de tous les jeunes.
Retrouvez le projet des communistes pour l’éducation : « L’école en commun. Pour un projet communiste de transformation du système éducatif ».
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