La saga des sapins Pif a pris racine in DDm

Tout est politique….

Le sapin «Pif» de Joël serait-il l'arbre qui cache le Fauré ?/ Photo DDM archives
Le sapin «Pif» de Joël serait-il l’arbre qui cache le Fauré ?/ Photo DDM archives

Sept ans après avoir lancé la recherche de toutes les brindilles de sapin offertes comme gadget par le magazine Pif en 1975, la saga lancée par le Buzétois Joël Fauré a bien pris racine. Elle vient encore de s’alimenter de belles découvertes.

C’est au départ une simple petite brindille offerte en octobre 1975 avec l’hebdomadaire «Pif gadget». Un étonnement, aussi, pour les lecteurs en culottes courtes plus habitués à un poids sauteur ou une voiture à air. Certains d’entre eux n’en feront pas cas. D’autres, planteront la petite branche. Certains l’oublieront perdant avec le temps leurs jolies âmes de gosses. D’autres en revanche n’ont jamais perdu cette étincelle. Joël Fauré est de ceux-là. Lui a planté la brindille dans le jardin familial, avec son papa aujourd’hui parti, mais n’a jamais cessé de regarder grandir le bel arbre. Jusqu’à ce jour de l’année 2011 où il lui vient une idée lumineuse : retrouver tous les sapins plantés il y a 36 ans.

Commence alors une vraie quête du Graal à travers la toile, voyage immobile aux rebondissements parfois inattendus. La récompense finit par arriver. Elle sera de taille : 300 sapins «Pif» sont retrouvés à travers la planète ! On peut dès lors parler de vraie saga. Elle enrichit depuis régulièrement la hotte du Père Joël qui vient de découvrir, ce mois-ci encore, un nouveau petit frère à son arbre : «La nouvelle est venue d’un petit village de Lorraine, Jolivet, près de Luneville. En 1975, Simone, la maîtresse d’école a proposé à ses élèves de planter la petite brindille, d’abord dans un pot, puis en pleine terre dans la cour. Un geste citoyen et écolo bien avant l’heure ! Jointe au téléphone, elle se souvient, entre amusement et émotion, de cet épisode. Le sapin est toujours là, superbe et luxuriant», confie Joel Fauré.

300 arbres dans le monde

Les sapins «Pif» sont donc partout en France et au-delà de ses frontières comme au Japon, au Canada, en Turquie, en Tunisie.

Révélée par «La Dépêche du Midi», l’histoire, elle aussi, finit par quitter son territoire. Elle séduit d’autres médias qui lui donnent une dimension inespérée pour Joël Fauré. Mais pourquoi cet insignifiant gadget suscite-t-il donc tant d’intérêt encore aujourd’hui ? Pour plein de raisons, évidemment. Mais ans doute aussi parce qu’en plus d’être une délicieuse Madeleine de Proust, la saga des sapins «Pif» dévoile tout simplement, et sans jeux de mots, des vies aussi vraies que nature. Elle raconte des histoires de femmes et d’hommes qui ont grandi sans perdre l’innocence et la fraîcheur qu’ont fini par perdre tant de «grands». Joël Fauré qui pensait pourtant, il y a deux ans à peine, «avoir posé une lisière à cette étonnante sapineraie» s’en réjouit tous les jours. Ces témoignages simples et puissants comme des parcours de vie lui offrent presque le bonheur de cette enfance vécue autour du grand sapin. La saga des sapins «Pif» est sans doute loin d’être achevée. À chaque arbre découvert jaillira toujours une belle histoire, colorée, unique, comme un conte qui n’attendrait pas Noël pour s’offrir en partage.


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