Mobilisations. Les gilets jaunes attendent des réponses pour leur pouvoir d’achat

Samedi, protestation sur l’autoroute A2 en direction de Valenciennes, près de 1   000 personnes étaient au rendez-vous. François Lo Presti/AFP

Samedi, protestation sur l’autoroute A2 en direction de Valenciennes, près de 1 000 personnes étaient au rendez-vous. François Lo Presti/AFP

Des centaines de milliers de personnes ont répondu ce week-end à l’appel contre la hausse des prix des carburants. Leurs milliers de blocages, émaillés d’incidents graves, ont mis en lumière les problèmes de vie chère auxquels ne répond pas le gouvernement.

Malgré leur faible organisation, leurs actions désordonnées qui ont parfois mal tourné (une manifestante morte écrasée, plus de 400 blessés et 282 personnes interpellées), les mobilisations des gilets jaunes n’en ont pas moins exprimé un mouvement social puissant.

Tout ce week-end, sur les grands axes, aux ronds-points des zones périurbaines ou commerciales, comme dans les villes et jusqu’à Euro Disney hier soir, plusieurs centaines de milliers de personnes se sont retrouvées autour d’une colère commune contre la vie chère et leur pouvoir d’achat en berne. Cette multitude avait beau afficher des préoccupations bigarrées, ses slogans et mots d’ordre ont tous pointé les effets des mesures prises par l’actuelle majorité. Message reçu 0 sur 5 par le gouvernement. Sans attendre le passage du premier ministre Édouard Philippe au 20 heures de France 2, François de Rugy et Gérald Darmanin ont balisé le terrain. Pas de modification apportée à la fiscalité dite écologique, dixit le ministre de la Transition écologique. Son collègue des Comptes publics a fait valoir l’abandon de la taxe d’habitation et la lutte contre « la dépendance de la France depuis quarante ans (vis-à-vis) des pétromonarchies du Moyen-Orient et singulièrement de l’Arabie saoudite » comme seules réponses. Des alternatives ont pourtant bien été proposées à gauche pour conjuguer justice sociale et écologie, et pour tenter de sortir du « ras-le-bol fiscal », ce mot d’ordre fourre-tout brandi à droite et à l’extrême droite pour liquider notre État social.

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Stéphane Guérard

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