Le budget de la réversion est de 36 milliards d’euros. On comprend que le gouvernement veuille faire main basse dessus.
Pour M. Delevoye, chargé de la question par Macron, circulez, il n’y a rien à voir : « Nous ne supprimerons pas les pensions de réversion. » S’il était honnête il dirait : « Nous ne supprimerons pas toutes les pensions de réversion et nous baisserons brutalement celles qui ne sont pas supprimées. »
Car ils mentent encore, bien sûr : ils veulent remplacer le droit à une pension par une vague notion de maintien de revenu. À quel taux ?
Exemple : Soit M. avec 1 800 euros de retraite brute et Mme, 1 200. Total du ménage 3 000 euros. Si M. meurt le premier (90 % des cas), dans le système actuel Mme aura 1 200 euros + 50 % de 1 800. Soit une pension de 2 100 euros brut. Dans le nouveau système, ce sera la totalité des deux pensions divisée par deux. Soit 1 500. Soit une baisse de 600 euros par mois par rapport au système actuel ! Si Mme meurt la première, M. touchera… zéro euro en réversion car il a déjà plus que la moyenne des deux qui est de 1 500 euros.
Dans les deux cas, il y a, évidemment, non pas « maintien du niveau de vie », mais baisse brutale. Pour le privé, soit 80 % des retraités, l’écart est encore plus important car le taux actuel de réversion des retraites complémentaires de l’Agirc et de l’Arrco, c’est 60 % et non 50 %.
Rappelons que le budget total de la réversion est de 36 milliards d’euros. On comprend que ce gouvernement Macron-Thatcher veuille faire main basse dessus. Ils démentent parfois et disent « la baisse sera de 25 % » et pas de 50 %. Mais, justement, on voit clairement où ils vont !
Avoir travaillé toute sa vie, perdre son conjoint et se voir brutalement plongé dans la misère, il y a de quoi sortir les gilets gris, après les gilets jaunes. C’est une question de vie ou de mort sociale pour des millions de gens que d’empêcher ça.
En savoir plus sur Moissac Au Coeur
Subscribe to get the latest posts sent to your email.