Les militants de l’association Réseau éducation sans frontières (RESF) 82 ont planté, ce samedi, avenue de l’Empereur face à la préfecture de Tarn-et-Garonne, trois tentes.
Trois campements de fortune dans lesquels se sont installées trois familles de réfugiés Albanais comportant en tout six enfants de 2 à 11 ans.
« Ils sont arrivés, il y a tout juste un mois en France pour fuir la violence de leur pays : ce sont des Roms persécutés », garantit Marie-Claude Bouyssi, Conseillère municipale qui entend, après des contacts non satisfaisants avec la préfecture, mettre la pression.
« Transis de froid et de faim »
Mardi soir, RESF avait déjà investi le hall de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) pour alerter les autorités sur la détresse de ces fratries.
Venus s’associer à RESF 82, des bénévoles de l’association du cirque de Montauban qui ont été les lanceurs d’alerte dans cette affaire.
« On fait notre activité près de la place Lalaque, on s’est rendu compte que ces familles ne parlant pas un mot de Français, étaient transies de froid et de faim : nous nous sommes mobilisés pour les aider avec des couvertures et de la nourriture », confirme ce père de famille ayant alors joint RESF pour organiser une collecte qui a permis depuis de les loger à l’hôtel ou dans des familles d’accueil.
« Ce soir, il n’y a plus de solution, peste Marie-Claude Bouyssi, nous allons dormir ici avec eux sur des cartons pour que l’Etat applique seulement la loi : à savoir qu’ils prennent en charge ces familles demandeuses d’asile, le temps que leur dossier soit examiné ».
Statu quo avec la préfecture
La préfecture via la DDCSPP aurait proposé jusqu’ici comme solution un abri de nuit au-dessus de l’accueil de jour, rue Émile-Pouvillon. Le seul hic, c’est que ce serait à RESF de régler la facture d’un gardien de nuit.
« Même si nous en avions les moyens, ce qui n’est pas le cas, c’est à l’État de le prendre en charge », assure la militante de RESF 82. Interrogée cette semaine, Véronique Ortet, directrice de la DDCSPP avait confirmé que les « 84 places d’hébergement d’urgence sont saturées » et que « l’hôtel dans lequel ont pu être prises en charge un moment ces familles » n’a pu se perdurer, « les familles ayant un comportement inadapté, le gérant de l’établissement n’a pas pu les garder. »
La situation est pour l’heure au statu quo.
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