Élèves et professeurs du lycée Michelet manifestent à Montauban in DDM

Les lycéens se sont longuement arrêtés devant la mairie de Montauban./ Photo DDM Elaine Cordon
Les lycéens se sont longuement arrêtés devant la mairie de Montauban./ Photo DDM Elaine Cordon

Alors qu’a commencé l’annonce des spécialités que pourra proposer chaque lycée aux élèves de 1ère et terminale, une centaine de lycéens, mais aussi des professeurs et des parents d’élèves, du lycée Michelet de Montauban ont manifesté ce mardi matin contre cette réforme de l’Education nationale.

Après une semaine plus calme, les lycéens ont repris le chemin des manifestations, toujours en fanfare. Ils ont fait le tour du centre-ville.

Entre deux chansons, les jeunes ont scandé des slogans comme « non à la réforme, oui à la culture ». Élèves et enseignants veulent défendre les spécialités artistiques qui font la spécificité du lycée.

Une réforme « inégalitaire »

« Les quatre spécialités artistiques, Histoire de l’Art, cinéma, arts visuels et plastiques et musique, seront toujours proposées mais la dotation horaire n’est pas suffisante. Il y a un vrai manque de moyens pour appliquer cette réforme qui n’est bien que sur le papier », souligne une professeure.

« La réforme est inégalitaire notamment pour les territoires ruraux. On va demander plus de mobilité aux élèves pour qu’ils fassent les spécialités qu’ils veulent mais encore une fois, on ne leur en donne pas les moyens », souligne une deuxième enseignante.

Pour les enseignants, les jeunes devront choisir une voie professionnelle dès 14 ans

Manque de moyens financiers mais aussi disparition des options facultatives, voilà ce que dénonce Christophe, lycéen en terminale. « Pour Michelet, il va manquer des heures en options arts et langues, souligne le jeune homme. Avec la réforme, un élève passionné de musique qui veut être ingénieur prendra forcément maths et sciences en spécialité. En première, il pourra aussi faire musique en spécialité facultative mais devra l’arrêter en terminale. »

Elèves et professeurs s’alarment du fait que les jeunes devront choisir une voie professionnelle dès 14 ans. « L’ancienne réforme du bac a mis 10 ans à se mettre en place et maintenant qu’elle fonctionne, on veut encore tout changer, réformer pour réformer », s’indigne Christophe.

Les professeurs du lycée Bourdelle de Montauban ont, eux, organisé une action dans la cour du lycée ce mardi matin vers 10 heures.


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