Après nos révélations sur une lourde pollution environnementale au cœur du quartier de Gandalou à Castelsarrasin, le propriétaire du terrain a été mis en demeure de remettre en état son terrain.
L’affaire de la décharge sauvage située sur un terrain privé à l’angle de la route de Gandalou et du chemin de Merlanes où nous avons révélé les pratiques douteuses d’entreprises locales du BTP, est loin d’être achevée.
La semaine dernière, l’un des agents de la DDT s’est rendu sur place pour réaliser des constatations ainsi que des prélèvements. Le président départemental de France nature environnement (FNE), Jean-Pierre Delfau s’est également joint à lui avec l’un des bénévoles de l’association de défense de la nature et de l’environnement 82, Maximilien Reynès-Dupleix, riverains et lanceur d’alerte dans ce dossier. Dans l’attente du retour des analyses, l’agent de l’État a pu confirmer la présence d’amiante, de solvants, de peintures, de verres ou de béton avec leurs fers. Des tonnes de déchets provenant de plusieurs chantiers locaux qui ont été déposés en toute illégalité par des sociétés du BTP ayant pignon sur rue à Moissac et Castelsarrasin.
À l’aide d’une pelle mécanique, ces entrepreneurs peu scrupuleux ont élargi ce site d’une trentaine de mètres vers la zone humide protégée en contrebas. «Une des sources qui coule au pied de la butte a été recouverte et le ruisseau de Millole en contrebas recueille aujourd’hui toute la pollution», certifie Maximilien ayant également lancé depuis peu une pétition en ligne sur le site change.org intitulée : «Pour le nettoiement de la décharge sauvage de Gandalou». La «semaine prochaine nous avons rendez-vous, assure-t-il, avec la sous-préfète pour lui porter la pétition».
Entre-temps, Céline Platel qui a pris le dossier en main, nous a confirmé que le propriétaire du terrain a été une nouvelle fois mis en demeure de remettre en état son terrain d’ici le 14 janvier. En vain. Une réunion interservice doit prochainement avoir lieu pour déterminer les recours notamment celui de faire payer le prix de la dépollution au propriétaire de ce terrain. Ce dernier un retraité agricole de 93 ans résidant à Mauvezin dans le Gers, disait avoir découvert par notre appel, l’usage fait par ce terrain qu’il a mis en vente depuis plusieurs années. «Cela n’exonère pas les pollueurs, entreprises et particuliers, d’être poursuivis», insiste les militants de la cause environnementale.
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