Nous sommes face à un gigantesque scandale d’Etat (Fabien Roussel)

Faux témoignages, parjures, port d’armes, conflits d’intérêt, fébrilité de l’exécutif, absence de sanctions… Le rapport de la commission d’enquête de Sénat est accablant. La totale impunité dont Benalla et ses compères ont bénéficié est démontrée. Nous sommes face à un gigantesque scandale d’Etat.

L’affaire Benalla révèle de graves dysfonctionnements au plus haut sommet de l’Etat. Elle met en cause Benalla mais aussi de nombreux membres des cabinets de l’Elysée et de Matignon.

Il y a encore beaucoup de zones d’ombre et la justice doit être saisie en urgence pour faire toute la lumière sur cette affaire et pour que des sanctions fermes soient prises à l’encontre de ceux qui ont mis en cause nos institutions.

Cette affaire met en évidence les abus de pouvoirs de collaborateurs de la Présidence et les conflits d’intérêts avec des puissances étrangères.

Heureusement que le Parlement et particulièrement le Sénat a pu mener cette enquête poussée, malgré les pressions. Cela conforte encore plus le rôle des parlementaires dans leur diversité pour qu’ils puissent exercer le contrôle strict de nos institutions.

Fabien Roussel, secrétaire nation du PCF et député du Nord

L’Humanité est propriété publique et nationale in REGARDS

En difficulté, le journal L’Humanité organise vendredi à Montreuil une « grande soirée de mobilisation ». Roger Martelli, directeur de la publication de Regards, y sera. Pour que L’Huma vive !

L’Humanité fut longtemps « l’organe central du PCF ». Ce n’est pas pour autant la seule propriété d’un parti. À sa manière, le titre magnifique est une propriété publique, une pièce du mobilier national. Le journal a en effet participé de la sociabilité populaire du XXe siècle. En stimulant la politisation ouvrière, il a contribué à ce qui fut la grande conquête de l’entre-deux-guerres : la réinsertion des ouvriers dans la cité qui les reléguait et le retissage des liens entre la gauche et ce qui était le peuple d’hier. Faire disparaître le journal de Jean Jaurès et de Marcel Cachin, c’est tirer un trait sur ce qui fut le grand acquis démocratique de toute une époque. En pleine crise démocratique, le signal serait pour le moins inquiétant. L’argent réussirait-il ce que les fascismes n’ont jamais réussi à obtenir ?

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La photographie, arme de lutte depuis 90 ans

L’Humanité, ce fut la présence de la politique dans les rues populaires des villes, dans les villages, aux portes des entreprises. C’était le poste de vente installé dans le paysage urbain, c’est toujours le nom accolé à la plus grande fête populaire de France. Plus d’un siècle de d’existence en a fait davantage qu’un journal : le liant d’un groupe humain, un vecteur d’éducation populaire, un pivot de culture.

Pour moi, comme pour beaucoup, la tournée de L’Humanité-Dimanche, c’était aussi l’obligation de voir ce que la société établie n’avait pas envie de montrer, les appartements sans eau courante de la rue Mouffetard au début des années 1970, la misère incrustée au cœur des cités de banlieue, les cages à lapins – les vraies – dans les HLM. Mais en contrepartie, c’étaient les sourires derrière les portes qui s’ouvraient, la chaleur de ceux pour qui l’H-D achetée était une ouverture sur le monde qui les rejetait, l’affirmation de la dignité maintenue au cœur du dénuement extrême.

Sauvons L’Huma !

Je ne cacherai pas qu’il m’est arrivé de maudire le journal à la lecture de tel ou tel article. Je n’ai pourtant jamais voulu un seul instant qu’il disparaisse, ni même imaginé que cela puisse advenir.

C’est pourquoi je serai vendredi [1] aux côtés de la foule qui dira son désir que L’Humanité vive et ait les moyens de se transformer. J’espère que notre voix sera assez forte pour être entendue, jusque dans les lieux où l’on ne veut pas entendre.

Roger Martelli

Notes

[1La « grande soirée de mobilisation pour L’Humanité » se tiendra vendredi 22 février dès 18h au palais des congrès Marcel Dufriche (117, rue Étienne Marcel, 93100 Montreuil).
Inscriptions à cette adresse : https://www.humanite.fr/mobilisation

Institutions. Défiance à l’égard des élus : les raisons de la colère

Lanier/REA/Montage Humanité

 

À mesure que s’exprime une haine à l’égard des représentants politiques, qui ne défendraient que les intérêts des leurs, se dessine une soif de démocratie plus représentative et moins affairiste.

Le café, niché dans le 11e arrondissement de Paris et réquisitionné pour le « grand débat » par la République en marche (LaREM), est coupé en deux en cette fin janvier. D’une part, les habitants sont invités à débattre de la fiscalité. Mais ils ont du mal à s’entendre car, de l’autre, on se coupe, s’interpelle. Le thème qui enflamme l’assemblée : la démocratie. référendum d’initiative citoyenne (RIC), référendum de 2005, « privilèges » des élus, nécessité de baisser les salaires des hauts fonctionnaires, homogénéité sociale des élus, affaires après lesquelles certains ne sont pas « virés »… les sujets se bousculent de manière décousue. Sous les yeux médusés du député de la majorité, Pacôme Rupin (LaREM), qui peine à défendre les idées de la Macronie.

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Nouvelle offensive judiciaire de masse contre le compteur Linky in DDM

Le compteur Linky est-il trop "curieux"? / archives
Le compteur Linky est-il trop « curieux »? / archives
l’essentiel L’avocat toulousain Christophe Léguevaques plaide ce mardi à Paris contre Enédis et son compteur Linky, dans le cadre d’une action collective qui réunit 120 personnes. Les plaignants dénoncent une atteinte à la vie privée et un risque d’exploitation de données personnelles et domestiques.

Les particuliers obtiendront-ils le droit de s’opposer légalement à la pose d’un compteur Linky à leur domicile ? C’est l’espoir de l’avocat toulousain Christophe Léguevaques et de son confrère Arnaud Durand qui plaident ce mardi devant le tribunal de Paris pour le compte de 120 personnes dont les dossiers sont rassemblés dans le cadre d’une action collective contre le nouveau compteur électrique.

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Soirée Théâtre: 1336, Paroles de Fralibs le 16 mars 2019 (s’inscrire)

« 1336 jours de lutte » est une pièce de théâtre créée par d’anciens salariés de Fralib. Ils ont lutté contre le géant Unilever pour sauvegarder leur usine de thés. Ils ont souffert et vécu d’intenses moments. Aujourd’hui ils racontent leur histoire sur les planches. Toute ressemblance avec la réalité serait purement volontaire.

La Fédération Tarn et Garonne du Parti Communiste Français vous convie à une soirée de théâtre. La pièce “1336, Paroles de Fralibs” sera jouée par les salariés de l’usine de thé Scop-Ti qui relatent sur les planches l’histoire de leurs 1336 jours de lutte pour sauver leur usine.

le Samedi 16 mars

à 17h à la Maison du peuple

Montauban

*Entrée libre

Un temps de débat sur les coopératives ouvrières est prévu après la pièce à 18h30, suivi d’un apéritif fraternel à 19h30.

Vous pouvez vous inscrire à l’événement sur Facebook ici.

 

Je participe et je covoiture (à préciser):

Loi Blanquer : Le juste milieu penche pour le privé In Cafe Péda!

« In medio stat virtus ». Voilà une formule que JM Blanquer reprend volontiers. Et il le fait le 14 février, dans cette 4ème journée de débat sur la loi Blanquer. Journée difficile puisque le ministre doit affronter des opposants remontés sur le financement des maternelles privées, puis sur l’accompagnement des enfants handicapés. En résumé de la journée : cadeaux du côté du privé, bourse serrée du côté des handicapés. Le « juste milieu » du ministre penche fortement…

Un cadeau royal au privé

Trois questions sont étudiées par l’Assemblée le 14 février : le financement des maternelles privées et ses conséquences pour les communes, le contrôle des enfants de 3 à 6 ans instruits à domicile, la mise en place de pôles de gestion des accompagnateurs d’enfants handicapés (PIAL). Point commun à ces trois sujets : pour la première fois la droite de l’assemblée et le ministre sont en désaccord frontal.

L’Assemblée aborde avec l’article 4 le point central de la loi Blanquer. Si la loi a déjà accepté l’idée de l’instruction obligatoire des enfants de 3 à 6 ans, cela concerne au final peu d’enfants (25 000). Mais cela change radicalement le statut des maternelles du privé sous contrat. Du coup leur financement par les communes devient obligatoire et elle doivent bénéficier des mêmes avantages que les maternelles du public. Continuer la lecture de Loi Blanquer : Le juste milieu penche pour le privé In Cafe Péda!

L’école du socle adoptée au bulldozer

Toute l’organisation du système éducatif du premier degré vient d’être dynamitée par la loi Blanquer. L’assemblée nationale a adopté en quelques minutes par 35 voix contre 7 l’établissement public des savoirs fondamentaux, autrement dit l’école du socle. Là où les collectivités locales et le recteur le voudront, les collèges et les écoles seront regroupées. Ce regroupement devrait libérer des milliers de postes et faire sauter la plupart des directeurs.

Peut-on transformer profondément l’éducation nationale sans consulter les organisations professionnelles, sans même prendre l’avis du Conseil d’Etat et sans aucune étude d’impact ? C’est ce que JM BLanquer vient de faire . L’adoption de l’école du socle s’est faite en quelques minutes. Il aura fallu plus de temps le 15 février pour voter le rectorat de Mayotte.

Ce qui a été décidé

Les établissements publics des savoirs fondamentaux sont constitués de classes du premier degré et du premier cycle du second degré. Ils regroupent les classes d’un collège et d’une ou plusieurs écoles situés dans le même bassin de vie.

« Ces établissements sont créés par arrêté du représentant de l’État dans le département sur proposition conjointe du département et des communes ou établissements publics de coopération intercommunale de rattachement du collège et des écoles concernés, après conclusion d’une convention entre ces collectivités. Continuer la lecture de L’école du socle adoptée au bulldozer

Pas d’Occitanie sans l’enseignement de l’Occitan !

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Toujours dans la même démarche, les mauvais coups du gouvernement sur le service public de l’éducation se multiplient et se ressemblent. Je tiens à apporter tout mon soutien aux parents d’élèves, citoyens et enseignants de la langue Occitane, actuellement vent-debout contre la décision injuste du ministre Jean-Michel Blanquer de liquider l’enseignement de la langue Occitane.

Le gouvernement avait pourtant pris un engagement, notamment celui de respecter la constitution stipulant que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». Avec sa nouvelle réforme, le gouvernement nous envoi un message clair : l’Occitan sera désormais réservé à ceux qui peuvent se le payer, et tant pis pour les autres, tant pis pour le service public, tant pis pour l’égalité des droits.

Soyons nombreux et nombreuses, dimanche 17 février 14h, Place du Capitole à Toulouse, pour envoyer un message clair à ce gouvernement des riches.

Pas d’Occitanie sans l’enseignement de l’Occitan !

Marie Piqué

Vice-Présidente d’Occitanie en charge des solidarités, des services publics, de la vie associative et du logement

« Ça suffit ! » L’appel à l’union contre l’antisémitisme

Vendredi, 15 Février, 2019

Les actes antisémites se sont dramatiquement multipliés au cours de l’année 2018. Ça suffit !

L’antisémitisme n’est pas une opinion, mais un délit. Il est redevenu une incitation au meurtre. Ilan Halimi, les enfants de l’école Ozar Hatorah, les victimes de l’Hyper-Casher, Sarah Halimi, Mireille Knoll, tous ont été assassinés, parfois torturés parce que Juifs. Ça suffit !

Nous sommes tous concernés. L’antisémitisme n’est pas l’affaire des Juifs. Il est l’affaire de la nation tout entière.

Nous portons dans le débat public des orientations différentes, mais nous avons en commun la République. Et jamais nous n’accepterons la banalisation de la haine.

C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des Français à se réunir, le mardi 19 février dans toutes les villes de France, et à Paris, place de la République à 19 h, pour un grand

pour dire ensemble : NON ! L’antisémitisme, ce n’est pas la France !

Invitation pour sauvegarder l’Humanité à Montech: RDV le 6 mars

« Travailler à la réalisation de l’humanité ». L’objectif fixé par Jean Jaurès au journal qu’il a créé en 1904 reste plus que jamais d’une actualité vivifiante. C’est pourquoi de multiples soutiens sous forme de témoignages, de versements à la souscription, d’abonnements collectés, se manifestent de partout pour faire face aux menaces qui pèsent sur l’avenir de « l’Humanité ».

Que l’on soit lecteur ou pas, que l’on soit d’accord ou non avec son contenu, la mobilisation qui ne cesse de s’amplifier porte en elle une puissante exigence de défense du pluralisme de la presse et de l’information dans notre pays. Face aux grands groupes industriels et financiers qui concentrent dans leurs mains la plupart des médias, il est vital que perdure
« l’Humanité », un enjeu majeur pour la démocratie.

A l’initiative de lecteurs et d’amis du journal, nous vous convions à passer un moment entre

19 h et 22 h

Mercredi 6 mars

à la médiathèque de Montech, 21 rue de l’Usine.

Patrick Apel-Muller, directeur de la rédaction du journal sera présent pour cette « Soirée de soutien non-stop », ponctuée de rencontres conviviales, de témoignages, de souscriptions, de chansons….

Inscrivez-vous sur l’événement Facebook ici.