« Macron, c’est la violence de classe totalement assumée »

Quand on a reçu un « pognon de dingue » pour faire campagne, grâce aux généreux dons d’exilés fiscaux, on renvoi l’ascenseur ! Bernard Arnault (avec M. Levy de Publicis) a de quoi se réjouir. Le bouclier fiscal de Sarkozy a été blindé. Le Français le plus riche (60 milliards d’euros) est dispensé de solidarité nationale. MARTIN BUREAU /AFPQuand on a reçu un « pognon de dingue » pour faire campagne, grâce aux généreux dons d’exilés fiscaux, on renvoi l’ascenseur ! Bernard Arnault (avec M. Levy de Publicis) a de quoi se réjouir. Le bouclier fiscal de Sarkozy a été blindé. Le Français le plus riche (60 milliards d’euros) est dispensé de solidarité nationale. MARTIN BUREAU /AFP

Outre sa politique, le mépris de classe affiché du président a contribué à déclencher la colère. Passé l’irruption, les gilets jaunes s’organisent pour durer. Une assemblée des assemblées s’est tenue à Commercy. Et, comme la CGT, certaines figures du moment appellent à la grève le 5 février.

Parmi les premiers intellectuels à aller à la rencontre des gilets jaunes, les sociologues Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon leur proposent, à travers leur nouveau livre, des armes de combat idéologique contre le président des ultra-riches. Entretien avec Monique Pinçon-Charlot.

L’idée de ce livre vous est-elle réellement venue « entre deux tartines un matin d’automne 2017 », comme vous l’évoquez dans le préambule ?

En fait, nous nous intéressons au parcours d’Emmanuel Macron depuis dix ans. Après avoir travaillé pour Sarkozy, sur la commission pour la libéralisation de la croissance, il est entré en septembre 2008 à la banque Rothschild, dont il deviendra associé-gérant deux ans plus tard. Nous nous sommes dit voilà un jeune homme qui a l’air d’en vouloir !

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150 retraités manifestent dans les rues de Montauban in DDM

Syndicats en tête de cortège, les retraités ont fait le tour du centre ville sous la pluie.

Syndicats en tête de cortège, les retraités ont fait le tour du centre ville sous la pluie. DDM Elaine Cordon
Publié le , mis à jour
l’essentiel La pluie battante n’a pas découragé les quelques 150 retraités en colère qui ont manifesté ce matin dans les rues de Montauban.

Ils ont répondu à l’appel de l’intersyndicale, CGT, FO, Solidaires, FSU et ADRA82 mais aussi des organisations agricoles et des Gilets jaunes. Ils ont exprimé leur volonté de plus de justice sociale et de voir enfin leurs retraites, bloquées depuis 4 ans, augmenter.

«Les retraites ne sont toujours indexées sur les salaires et on nous fait payer plein pot la TVA, s’énerve Pierre, manifestant de la première heure. Je crois qu’on est en train de nous embarquer dans un déclin continu et inexorable.»

Cet ancien ouvrier d’entretien dans l’éducation nationale s’inquiète plus particulièrement pour ses frais de santé. «Quand on prend de l’âge, on est obligé de se soigner. Moi je suis pris en charge à 100% mais tous les ans le reste à charge augmente alors que la retraite n’augmente pas. Comme je suis un petit retraité, je n’étais pas concerné par la remise de la CSG.»

« Comment payer la maison de retaite? »

«Je touche 1100 euros par mois, souligne Pierre. Je suis propriétaire de ma maison, heureusement, mais elle prend l’air de partout et je n’ai pas les moyens de faire les travaux. Et après, lorsque je devrai aller en maison de retraite, je ne pourrai même pas léguer ma maison à mes enfants car il faudra la vendre pour payer la pension.»

Le retraité n’a plus confiance dans les politiques et ne croit pas aux possibles bénéfices du Grand débat national. «J’ai du mal à croire que les hommes politiques fassent quoi que ce soit pour nous aider. Je trouve que l’ébullition actuelle est justifiée et j’espère qu’elle mènera à quelque chose. »

Marie, infirmière à la retraite partage le même constat. «On me prend de plus en plus, avec l’augmentation de la CSG. Je trouve qu’il n’est pas normal de prendre de l’argent aux retraités pour payer ceux qui travaillent. Quand je vais faire mes courses, je vois les prix qui augmentent mais ma paie, elle, ne bouge pas.»

La retraitée  touche 1.600 euros, c’est «assez pour vivre, je ne plains pas. Mais il faut arrêter de me prendre tout le temps.» Les retraités, partis du palais de justice, ont manifesté devant la mairie et la préfecture jusqu’à midi.

La loi Blanquer impose l’école du socle in Café Pédagogique

Inattendu. On savait JM Blanquer favorable à l’école du socle. Mais c’est par un amendement présenté par les députés LREM Rilhac, Amadou, Le Bohec et Sorre que l’école du socle a fait son chemin dans la loi Blanquer sous l’appellation « établissements publics des savoirs fondamentaux ». Que prévoit exactement cet amendement ? Qu’en pensent les enseignants ? Quels risques pour les enseignants avec ce nouveau article ?

NDLR de MAC: c’est ainsi que se profile l’école territoriale et la fin de l’éducation nationale…

Un amendement inattendu

L’amendement adopté le 30 janvier ne va pas aussi loin. Il établit que  » les établissements publics des savoirs fondamentaux sont constitués de classes du premier degré et du premier cycle du second degré. Ils regroupent les classes d’un collège et d’une ou plusieurs écoles situées dans le même bassin de vie. Ces établissements sont créés par arrêté du représentant de l’État dans le département sur proposition conjointe du département et des communes ou établissements publics de coopération intercommunale de rattachement du collège et des écoles concernés, après conclusion d’une convention entre ces collectivités. L’établissement public des savoirs fondamentaux est dirigé par un chef d’établissement qui exerce les compétences attribuées au chef d’établissement.. Un directeur-adjoint exerce, sous son autorité, les compétences attribuées au directeur d’école par l’article L. 411‑1 et assure la coordination entre le premier degré et le second degré ainsi que le suivi pédagogique des élèves et anime le conseil des maitres ». L’établissement a un conseil d’administration où des professeurs des écoles siègent. L’amendement prévoit même l’application de la législation spéciale des enseignants du 1er degré en cas de grève. Continuer la lecture de La loi Blanquer impose l’école du socle in Café Pédagogique