Contrer le macronisme et l’Europe libérale, c’est le double carton rouge, le 26 mai, avec le bulletin Ian Brossat.
Le président de la République a réaffirmé sa volonté d’appliquer, quoi qu’il en coûte, dans toutes ses dimensions, son programme de remodelage de la société française, intégré à l’Europe du capital. Cela ne pouvait que provoquer les réactions très négatives de l’opinion à sa conférence de presse. Contrairement à ce qu’ils attendaient, nos concitoyens ont vu que le cœur du propos présidentiel était ce fameux « travaillez plus » sans augmentation de leur salaire, une hausse de leurs dépenses contraintes, avec un recul de l’âge réel de départ en retraite et du montant des pensions.
Autrement dit, dans le cadre des contradictions actuelles du capitalisme mondialisé, le chef de l’État se met au service des milieux d’affaires et de l’argent roi en leur permettant d’exploiter davantage le travail salarié, celui des paysans et des petits entrepreneurs. Élargir la sphère privée de la société au détriment des services publics devient dès lors une orientation fondamentale. Pour élargir sa base électorale en faveur de ce projet, il a multiplié les clins d’œil insistants à la droite et à l’extrême droite derrière ce fumeux concept de « l’art d’être français » qu’il a raccroché à « l’enracinement », « les limites et les frontières » pour « la refondation de l’immigration » comme y pousse la Commission européenne.


