L’Australie brûle d’absence de volonté politique à la hauteur du réchauffement climatique (PCF)

Les images de l’Australie en feu sont impressionnantes. Le bilan est lourd depuis septembre : 24 morts, deux disparus, 8 millions d’hectares ravagés par les flammes, la disparition de centaines de millions d’animaux dont certaines protégées ou vulnérables, une pollution urbaine sans précédent, près de 2000 bâtiments détruits dans la campagne, une perte de biodiversité déterminante…

Les communistes sont solidaires des australiens, confrontés à cette catastrophe planétaire.

Le Premier ministre conservateur et climato-sceptique, Scott Morrison, critiqué par son peuple pour son inaction tente de panser les plaies en annonçant la mobilisation de 3,5 milliards d’euros de l’État pour compenser les pertes.
Les causes sont identifiées : sécheresse extrême, multiplication des foyers de foudre, record de température inégalé (48°C à Sydney ce dernier week-end). Alors que l’agence européenne sur le changement climatique vient d’annoncer que 2019 avait été la 2ème année la plus chaude jamais enregistrée, comment ne pas accepter qu’il est bel et bien une réalité ? Comment ne pas y voir les conséquences d’un système qui est prêt à mettre en péril ses ressources naturelles et ses populations ?

La population paye le prix fort de la réduction des moyens attribués aux services publics en général et aux services de secours en particulier. Pas assez d’agents, trop peu d’aide aux bénévoles (dans la région de Canberra 90 % des 3000 pompiers mobilisés sont des volontaires), pas assez d’avions ni d’hélicoptères, d’où le recours à l’armée pour limiter les dégâts.

La lutte contre le réchauffement climatique est une affaire sérieuse. Elle ne peut souffrir d’aucune mise en doute des résultats des travaux scientifiques. Scott Morrison se vantait d’avoir réalisé un excédent budgétaire de 5 milliards de dollars australiens en 2019 (plus de 3 milliards d’euros). L’excédent est parti en fumée. C’est dramatique !
Lutter contre le réchauffement climatique demande sur la durée de réelles politiques publiques qui ne peuvent se satisfaire des mesures d’austérité drastiques.

le 08/01/2020 par PCF National

Castelsarrasin. Les enseignants en ordre de marche au stade Alary in DDM

Crédit Photo M. Zulian DDM

Les vacances de fin d’année n’auront pas entamé leur motivation. Les enseignants des établissements de Castelsarrasin se sont retrouvés dans les tribunes du stade Adrien-Alary pour définir une ligne de conduite commune en écho à la contestation nationale de la réforme des retraites.

Une trentaine d’enseignants du lycée Jean-de-Prades, des collèges Flamens et Jean-de-Prades, mais aussi de l’école élémentaire Jules-Ferry et de l’école maternelle Pierre-Perret se sont retrouvés pour une pause déjeuner syndicale, rejoints par des professeurs moissagais du lycée François-Mitterrand et de l’école Montebello et les délégués syndicaux départementaux de la FSU et du SNUipp, Maximilien Reynès-Dupleix et Sandra Rubio. « Il faut se remobiliser après les vacances. Tout se joue en ce mois de janvier, la loi de réforme des retraites devant être présentée en conseil des ministres le 22 janvier prochain », rappelle Laurent Tamanini, délégué syndical du lycée Jean-de-Prades.

« Nous voulons le retrait »

« Nous avons de nombreuses inquiétudes concernant notre statut d’enseignant qui est mis en péril par les décisions de Jean-Michel Blanquer, mais pour l’heure, notre but premier c’est d’obtenir le retrait de cette réforme », ajoute son collègue Matthieu Barron.

À l’unanimité, les enseignants présents ont approuvé l’idée d’actions locales. « Si nous voulons toucher les populations, discuter avec les parents, nous devons aller au-delà des seuls rassemblements montalbanais », justifient-ils.

Rendez-vous donc le jeudi 16 janvier prochain pour une journée d’action des enseignants à Castelsarrasin, sous une forme qui reste encore à définir.

Marc Zulian

Correspondant

Castel, Moissac, Beaumont, les personnels de l’Education Nationale dans l’action

Mercredi 8 janvier (demain donc urgent) à 15h, à Castelsarrasin : rendez-vous au pont de l’autoroute (à côté du parc de Clairefont). Suspension d’une banderole « à caractère informatif ».
Jeudi 9 janvier à Montauban : lors de la manifestation, présence d’une banderole Castel/Moissac, établissements en lutte et de bonnets d’ânes.
Vendredi 10 janvier à 12h15 à Moissac : rendez-vous devant l’hôpital. Tractage puis cortège jusqu’au lycée pour distribuer des tracts aux lycéens. Même les non grévistes peuvent participer ! Il ne faut donc pas hésiter ;-).
Jeudi 16 janvier à 10h à Castelsarrasin : rendez-vous devant la permanence de Sylvia Pinel pour un concert. Casseroles, sifflets, chants, slogans… sont les bienvenus. Puis tractage sur le marché et à midi au lycée Jean de Prades.
Samedi 18 janvier à Beaumont de Lomagne : rendez-vous sur le marché. Participation (tournante) possible de 8h30 à 12h30 pour la tenue d’un stand.
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Allez viens, rejoins l’action !

COMMUNIQUE: intersyndicale composée de CGT 82, FO 82, FSU 82 et Solidaires 82

Les mobilisations ne faiblissent pas et de très nombreuses actions ont eu lieu pendant toute la période de fin d’année : déploiements, concerts, réveillons revendicatifs, distribution de jouets et actions de solidarité, manifestations et rassemblements… il n’y a pas eu de trêve.

Les cheminot.e.s, les agent.e.s de la RATP, comme les personnels de l’Opéra de Paris et toutes celles et ceux qui sont en grève depuis le 5 décembre, sont plus que jamais déterminé.e.s et décident chaque jour, la reconduction de la grève.

La population, malgré les pressions gouvernementales et médiatiques, soutient très majoritairement le mouvement social. Elle manifeste son soutien en versant massivement aux caisses de solidarité ou en participant aux initiatives initiées par les organisations syndicales et les grévistes.

Face à ce mouvement inédit, le gouvernement joue l’enlisement, certains de ses ministres stigmatisant les secteurs qui refusent de négocier des régressions sociales.
Lors de ses voeux, le Président de la République, a confirmé qu’il n’entend rien, se contentant de répéter les mêmes affirmations qui n’ont convaincu personne depuis deux ans.

L’intersyndicale réclame le retrait du projet de réforme pour ouvrir des négociations constructives afin d’améliorer le régime actuel pour tous les secteurs professionnels et toutes les générations.

Face à un tel mépris du Président et du gouvernement, les organisations syndicales CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef et UNL appellent à construire les conditions d’une grève interprofessionnelle d’ampleur, dès le 9 janvier, avec des manifestations partout sur le territoire.

Elles appellent à mettre en débat, dès lundi, dans toutes les entreprises, services et lieux d’ études en organisant des assemblées générales de salarié.e.s, d’étudiant.e.s et de lycéen.ne.s, les conditions de la réussite du 9 janvier et de ses suites dès le lendemain.

Elles appellent à faire du samedi 11 janvier, une journée de manifestation dans tout le pays.

Pour gagner, il faut élargir et amplifier le mouvement dans tous les secteurs professionnels dès le 9 janvier.

Dans le 82, les différents rendez-vous prévus sont :
JEUDI 9 JANVIER , manifestation 10h Montauban, esplanade des fontaines 

le cortège se déplacera en direction de la mairie puis Pont-Vieux, avenue du général Sarrail, pont Neuf, Grand’Rue Sapiac, allée Mortarieu (Ramblas) pour finir esplanade des fontaines.

VENDREDI 10 janvier : à partir de midi, pique-nique militant (auberge espagnole), devant la préfecture, Montauban

SAMEDI 11 janvier : manifestation à partir de 10h sur le parking de Conforama (zone nord Montauban)

le cortège se dirigera vers le centre commercial Auchan par l’avenue de Paris

Les suites de la mobilisation vous seront communiquées régulièrement.

Guillaume Mangenot (co-secrétaire de la FSU 82) au nom de l’intersyndicale composée de CGT 82, FO 82, FSU 82 et Solidaires 82

Partout des listes progressistes, citoyennes et écologiques (PCF Castel/Moissac/Pays de Serres)

 

La direction de la section du PCF Castel/Moissac/Pays de Serres s’est réunie pour examiner la situation politique et analyser le mouvement social auquel les militants apportent toutes leurs forces et leur concours pour garantir un avenir à nos enfants et petits-enfants.

Partout, les communistes sont particulièrement attentifs aux débats qui se forment dans les villes et villages (Moissac, St Porquier, Malause, St Arroumex, et tant d’autres…) et ils soutiendront sans réserve les listes qui partageront des idées progressistes sur des valeurs de solidarité, d’écologie et de citoyenneté.

Au regard de la situation et de l’offre politique peu convaincante à Castelsarrasin, ils acceptent de soutenir et de participer à la création démocratique d’une liste citoyenne, écologiste et solidaire. Ils en appellent aux castelsarrasinois-ses, aux associations engagées, aux militants qui ne se reconnaissent dans aucune autre liste à ce jour pour se mettre autour de la table et bâtir ensemble un avenir pour notre ville.

C’est ainsi qu’ils continuent de mettre en débat les contenus et propositions exposés à plusieurs reprises dans les 4 axes définis pour « Le Manifeste Pour Castelsarrasin », un manifeste citoyen et responsable pour une ville sûre, active, agréable et durable.

Les communistes combatifs et déterminés souhaitent une excellente année 2020 à toutes celles et ceux qui ne se résignent pas, dans les luttes, dans les entreprises comme sur les ronds-points, celles et ceux qui refusent la casse du service public…

Castelsarrasin le 2 janvier 2020

PCF des Cantons de Castelsarrasin/Moissac/Valence et Pays de Serres

https://manifeste-pour-castelsarrasin.org

 

PETITION: Une majorité de citoyennes et de citoyens le demandent : retrait de la réforme Macron !

SIGNEZ

Depuis le 5 décembre, des millions d’hommes et de femmes se retrouvent dans les grèves, dont beaucoup en reconductible, et les manifestations à l’appel des organisations syndicales.

Ils et elles rejettent la réforme du système de retraites que veulent leur imposer le président de la République et son gouvernement.

Ce projet n’est pas acceptable, car il est porteur de régression des droits de chacune et chacun : toutes les hypothétiques avancées proposées par le gouvernement devraient être financées par des baisses de pensions ou par l’allongement de la durée de la vie au travail. D’autres choix sont pourtant possibles.

C’est pourquoi nous demandons le retrait du projet présenté par le Premier ministre, afin que soient ouvertes sans délai de vraies négociations avec les organisations syndicales, pour un système de retraites pleinement juste et solidaire, porteur de progrès pour toutes et tous, sans allongement de la durée de la vie au travail.

 Et vous ? Signez, faites signer votre famille, vos voisins, vos collègues, la retraite, c’est l’affaire de toutes et tous !
Premiers signataires :

  • Éliane ASSASSI, sénatrice, Parti communiste français
  • Clémentine AUTAIN, députée
  • Guillaume BALAS, coordinateur, Génération.S
  • Josiane BALASKO, comédienne
  • Julien BAYOU, secrétaire national, Europe écologie-Les Verts
  • Ester BENBASSA, sénatrice, Europe écologie-Les Verts
  • Olivier BESANCENOT, porte-parole, Nouveau Parti anticapitaliste
  • Éric BEYNEL, porte-parole, Union syndicale Solidaires
  • Frédéric BOCCARA, économiste, membre du CESE, Parti communiste français
  • Paul BOUFFARTIGUE, sociologue CNRS
  • Marie-Pierre BRESSON, adjointe à la maire de Lille, co-présidente, Union des démocrates et des écologistes
  • Pierre CAILLAUD-CROIZAT, petit-fils d’Ambroise Croizat
  • Gilles CANDAR, historien
  • Damien CAREME, député européen, Europe écologie-Les Verts
  • André CHASSAIGNE, député, Parti communiste français
  • Jean-Louis COMOLLI, cinéaste, écrivain
  • Éric COQUEREL, député, La France insoumise
  • Alain COULOMBEL, porte-parole, Europe écologie-Les Verts
  • Laurence DE COCK, historienne
  • Anne DE HARO, Gauche démocratique et sociale
  • Dyenaba DIOP, porte-parole, Parti socialiste
  • Sylvie DURAND, secrétaire générale, Union générale des ingénieurs, techniciens et cadres-CGT
  • Eric FASSIN, sociologue
  • Olivier FAURE, premier secrétaire, Parti socialiste
  • Caroline FIAT, députée
  • Gérard FILOCHE, Gauche démocratique et sociale
  • Christakis GEORGIOU, chercheur, université de Genève
  • Gaël GIRAUD, économiste
  • Raphaël GLUCKSMANN, député européen, Place publique
  • Cécile GONDARD-LALANNE, porte-parole, Union syndicale Solidaires
  • Roland GORI, professeur honoraire des universités, psychanalyste, essayiste, président de l’Appel des appels
  • Pierre JOUVET, porte-parole, Parti socialiste
  • Régis JUANICO, député, Générations.S
  • Aurore LALUCQ, députée européenne, Place publique
  • François-Michel LAMBERT, député, co-président, Union des démocrates et des écologistes
  • Jean-Luc LAURENT, ancien député, Gauche républicaine et socialiste
  • Frédéric LEBARON, sociologue (Savoir/Agir)
  • Marie-Noëlle LIENEMANN, sénatrice, Gauche républicaine et socialiste
  • Myriam MARTIN, conseillère régionale LFI Occitanie, porte-parole, Ensemble
  • Philippe MARTINEZ, secrétaire général, Confédération générale du travail
  • Corinne MASIÉRO, comédienne
  • Laurent MAUDUIT, journaliste, cofondateur de Mediapart
  • Emmanuel MAUREL, député européen, Gauche républicaine et socialiste
  • Dominique MEDA, sociologue
  • Jean-Luc MÉLENCHON, député, La France insoumise
  • Gérard MEYLAN, comédien
  • Claire MONOD, coordinatrice, Génération.S
  • Chantal MONTELLIER, dessinatrice et écrivaine
  • Gérard MORDILLAT, écrivain
  • Jean NUMA-DUCANGE, historien
  • Jean-François PELLISSIER, porte-parole, Ensemble
  • Roland PFEFFERKORN, professeur émérite de sociologie
  • Michel PINÇON, sociologue, ancien directeur de recherche CNRS
  • Monique PINÇON-CHARLOT, sociologue, ancienne directrice de recherche CNRS
  • Christine POUPIN, porte-parole, Nouveau Parti anticapitaliste
  • Philippe POUTOU, porte-parole, Nouveau Parti anticapitaliste
  • Audrey PULVAR, journaliste, responsable associative
  • Adrien QUATTENENS, député, La France insoumise
  • Yvon QUINIOU, philosophe
  • Gilles RAVEAUD, économiste
  • Sandra REGOL, secrétaire nationale adjointe, Europe écologie-Les Verts
  • Fabien ROUSSEL, secrétaire national, Parti communiste français
  • Alain RUSCIO, historien
  • Stéphane SAINT-ANDRÉ, président, Les Radicaux de gauche
  • Jean-Paul SCOT, historien
  • Sylvie SCOT, professeur d’histoire retraitée
  • Gabrielle SIRY, porte-parole, Parti socialiste
  • Stéphane SIROT, historien et sociologue
  • Françoise SIVIGNON, médecin
  • Jo SPIEGEL, président, Place publique
  • Valère STARAZELSKI, écrivain
  • Henri STERDYNIAK, économiste (Les économistes atterrés)
  • Sophie TAILLÉ-POLIAN, sénatrice, Génération.S
  • Benoît TESTE, secrétaire général, Fédération syndicale unitaire
  • Marie-Christine VERGIAT, responsable associative

SIGNEZ

Suicide et travail : le lien reconnu à l’éducation nationale (SNUIPP-FSU)

L’Éducation nationale a reconnu le 11 décembre « l’imputabilité au service » du suicide de Christine Renon, directrice de maternelle, c’est-à-dire son lien avec l’organisation institutionnelle du travail. Le ministère doit aujourd’hui prendre ses responsabilités sur la dégradation des conditions de travail des personnels et les risques psychosociaux auxquels ils sont exposés.

Le communiqué

Suicide de Christine Renon : le lien avec le travail reconnu

Christine Renon, directrice d’une école maternelle de Pantin (93), s’est suicidée le 21 septembre dernier. Sa disparition a suscité un émoi sans précédent dans la profession enseignante et au-delà. Elle a laissé un courrier bouleversant et sans ambiguïté pour expliquer les motifs de son geste. Ce courrier faisait état de la difficulté d’une directrice d’école à faire face aux multiples tâches du quotidien, dont certaines bien éloignées des missions qui lui avaient été confiées et responsables de la perte de sens de son métier d’enseignante.
Elle y décrivait les difficultés d’une directrice d’école et plus généralement la dégradation des conditions de travail des enseignantes et enseignants.

Depuis, et face à l’administration, les représentants des personnels ont porté haut et fort la nécessité pour l’Éducation nationale de mettre tout en œuvre pour prévenir les actes suicidaires et éviter que de tels drames se reproduisent.

L’inspecteur d’académie de Seine-Saint-Denis a accédé le 11 décembre à la demande de reconnaissance de « l’imputabilité au service » du suicide de notre collègue, c’est-à-dire son lien avec l’organisation institutionnelle du travail.
Le ministère doit aujourd’hui prendre ses responsabilités sur la dégradation des conditions de travail des personnels et les risques psychosociaux auxquels ils sont exposés, seule condition pour prévenir l’épuisement professionnel et les actes suicidaires. Cela impose de questionner l’organisation du travail et plus globalement le sens du métier.

C’est ce que le SNUipp et la FSU porteront lors du premier groupe de travail sur la prévention des risques suicidaires qui se tiendra le 10 janvier prochain au ministère de l’Éducation nationale. Il y a urgence à améliorer les conditions de travail des directrices et des directeurs d’école, comme de tous les personnels de l’Éducation nationale. 

Paris, le 3 janvier 2020.

Toulouse. Quand les enseignants du second degré se déclarent « à bout de souffle » in DDM

Rassemblement d’enseignants devant le rectorat à Toulouse après le suicide de Christine Renon, directrice d’école à Pantin./Photo DDM, Marie-Pierre Volle
Rassemblement d’enseignants devant le rectorat à Toulouse après le suicide de Christine Renon, directrice d’école à Pantin./Photo DDM, Marie-Pierre Volle
Le Snes-FSU publie sa « Grande enquête métier ». Près de 9 000 personnels de l’éducation nationale (89 % de profs), dont plus de 500 à Toulouse, dénoncent des conditions de travail dégradées et un manque de reconnaissance.

En cette période de trêve des confiseurs et de vacances scolaires, le premier syndicat enseignant du second degré (collège et lycée) brosse un portrait plutôt pessimiste des conditions de travail des enseignants. Une tendance qui se retrouve aussi chez les professeurs des écoles. « Conditions d’exercice et évolution des métiers, charge et temps de travail, reconnaissance salariale sont au cœur des revendications des personnels d’éducation », explique le Snes-FSU qui a interrogé, entre septembre et octobre dernier, près de 9 000 enseignants de plusieurs académies (571 à Toulouse), CPE (conseiller principal d’éducation), AED (assistant d’éducation), AESH (accompagnant d’élèves en situation de handicap), psychologues de l’éducation. Dans le détail, les sondés sont à 55 % des personnes syndiquées au Snes-FSU ou au Snep-FSU, 44 % sont affectées en lycée, 50 % en collège, 58 % ont plus de 15 ans d’ancienneté et 67 % sont des femmes.

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Message de soutien aux cheminots en grève. « Face à ce crime contre l’humanité, vous êtes là ! »

Les sociologues, anciens directeurs de recherche au CNRS, Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon étaient invités à participer à l’assemblée générale des cheminots d’Amiens le 27 décembre dernier. Ils ont adressé un message de soutien que nous publions ci-dessous.

Merci de nous avoir invités, en ce 27 décembre 2019, à votre Assemblée Générale intersyndicale à Amiens, la ville natale d’Emmanuel Macron, le fondé de pouvoir d’une oligarchie capitaliste chargé de la prédation de ce « pognon de dingue » que représentent  les cotisations sociales de la Sécurité sociale et notamment celles de la branche retraite, aujourd’hui directement menacée.

Vous venez de voter la reconduction de la grève des cheminots de votre secteur jusqu’au 2 janvier 2020. Votre courage fait notre admiration.  L’un de vous a rappelé  cette maxime d’Henri Krasucki «  La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat ! », sonnant si juste à l’heure de la destruction de la retraite basée sur la solidarité entre les générations avec un montant juste et garanti pour tous.  La retraite individualisée par points sera aux risques et périls de chacun, mais assurera de nouveaux profits aux  financiers et spéculateurs de haut vol. Ceux-ci veulent le beurre, avec les milliards d’euros des cotisations sociales, l’argent du beurre, avec la disparition d’une solidarité créee à la Libération à un moment où les patrons se faisaient  tout petits après l’engagement de beaucoup d’entre eux au service de la collaboration avec le Maréchal Pétain, et le sourire des cheminots, des travailleurs et des intellectuels.

De tout cela les coffres-forts ambulants des beaux quartiers ne doivent rien avoir!

Le combat est en effet vital pour contrer le processus de déshumanisation engagé par les parasites du capitalisme dont la richesse n’est dûe qu’à l’exploitation des salariés et des travailleurs. Pourtant ceux-ci sont  stigmatisés de « coûts » et  de« charges », tandis que les détenteurs des titres de propriété, dont ils ont en général hérités, se sont auto-proclamés les seuls « créateurs de richesses ». Les 10 milliardaires qui possèdent 90 % des médias français mènent une propagande, une guerre idéologique pour que cette croyance dans la bienfaisance des riches, aboutisse à diviser les pauvres entre eux.

Les difficultés induites par le blocage des transports, en ces moments rituels des fêtes de fin d’année, doivent être acceptées comme dérisoires par rapport à la gravité de la guerre de classe que les plus riches mènent contre les pauvres. Les armes de cette guerre sont celles utilisées par la police contre les manifestants, mais aussi celles idéologiques et linguistiques relayées par  tous les « chiens de garde » chargés de mitrailler la langue venimeuse de l’expertise et du chiffre. Vous, syndicalistes, citoyens et cheminots, vous êtes engagés courageusement dans un bras de fer contre les rapaces qui exigent que vos vies  soient les moins coûteuses et les moins longues possibles. L’espérance de vie des hommes modestes est aujourd’hui, en France, de 71,7 années contre 85 pour les hommes aisés, soit 13 ans de vie volés au nom de l’argent-roi.

Vous êtes  donc notre fer de lance dans le  blocage de l’économie réelle dont les vautours sont bien incapables d’assurer  le fonctionnement.

Ce combat contre la réforme des retraites, conçue par un amiénois aux dents longues, est un peu celui de la dernière chance avant l’accélération de la mise en place d’un processus d’esclavagisation « moderne »  à l’échelle de la planète. Le capitalisme est entré dans la phase néolibérale où la finance mène la danse macabre et mondialisée de la violence de classe. Tous les secteurs de  la vie sont désormais soumis à la marchandisation au  seul profit des actionnaires ! Le vivant, sous toutes ses formes, humaine, animale et végétale, sera bientôt  exclusivement entre leurs mains et leurs algorithmes. Le dérèglement climatique dont les capitalistes, qui ont pillé les ressources naturelles pour s’enrichir, sont les seuls responsables, constitue leur ultime arme pour éliminer la partie la plus pauvre de l’humanité devenue inutile à l’heure des robots et de l’automatisation généralisée. L’intelligence artificielle régnera alors sur une planète au service des riches survivants, une fois que les ouragans, tempêtes, inondations et incendies gigantesques auront fait le sale boulot.

C’est ce qui explique que les émissions de gaz à effet de serre augmentent toujours plus et que les milliardaires du monde entier se construisent des bunkers hautement sécurisés. Nous ne sommes pas dans le même bateau !

Face à ce crime contre l’humanité, vous êtes là, dans le froid, sur le parvis de la gare d’Amiens avec ce  réveillon de Noël partagé dans la solidarité d’un combat juste, citoyen et courageux pour le meilleur du peuple de France. Nous sommes fiers d’être avec vous.

Travailleurs du rail, responsables politiques avec la  présence du député François Ruffin, et intellectuels de la sociologie, notre présence conjointe et complémentaire, confirme la conscience partagée que la lutte pour le retrait définitif et sans concession de la réforme des retraites  mise au point par un ex-banquier d’affaires, constitue le nœud décisif qui empêchera l’irréversibilité de  la descente aux enfers des travailleurs.

L’unité et la solidarité doivent monter en puissance et en visibilité, tels sont nos vœux les plus chers pour la nouvelle année !

PS : Nous sommes rentrés chez nous le cœur léger mais avec un sac à dos alourdi par le cadeau des cheminots. Un livre de 2 kilos qui présente un à un les cheminots victimes de la répression menée par les autorités des nazis allemands et le régime de Vichy au cours de la seconde guerre mondiale. 2672 notices biographiques nous font pénétrer dans la vie de ces héros du rail qui ont permis la victoire sur la bête immonde. Tout un symbole dans l’actualité macroniste !

2020

Il n’y a de vœux que ceux forgés dans les luttes, porteurs d’espoirs.

En 2020, mes vœux seront de ces rêves-lutions qui fondent notre humanité.

A toutes et tous, la vie… c’est maintenant !

L’image contient peut-être : Maximilien Reynès-Dupleix, sourit, barbe et gros plan