Ducau : un iceberg dans la campagne (Derapage N°4)

C’est fou ce que la méconnaissance de certains dossiers peut prêter à la surenchère. La situation de l’école Ducau en est l’exemple parfait.

Dans la campagne des municipales à Castelsarrasin, il y a celui qui explique à coup de millions qu’il faut arrêter ce qui se fait déjà et tout recommencer même si cela retarde d’un an ou deux la nécessaire reconstruction qui est déjà en cours (les enseignants et les personnels apprécieront !).

Celui qui crie que rien n’a été fait durant le mandat finissant mais qui oubli l’immobilisme des équipes précédentes. Et il y a le sortant qui se mord les doigts d’avoir voulu, mordicus, lier le sort de cette école à celui de la piscine intercommunale et qui même si les décisions sont prises à un gros caillou dans sa chaussure de candidat.

Puis, il y a celles et ceux qui prennent le temps de la réflexion et qui argumentent non pas sur la seule école Ducau, mais bien sur l’ensemble des équipements scolaires primaires sur notre ville. Au regret des décisions tardives, ces derniers pointent du doigt l’Iceberg qui se dresse dans le futur des finances communales. Car à n’en pas douter, et un audit le confirmerait, ce sont toutes les écoles qui méritent un regard attentif et pour certaines d’entre-elles, une reconstruction nécessaire et rapide.

L’école Ducau n’est que la partie émergée de la problématique !

C’est donc un plan décennal indispensable qu’il faut échafauder avec une vision à long terme des besoins pour accueillir nos enfants dans des écoles à haute qualité environnementale, modernes et fonctionnelles pour entrer enfin dans le 21ème siècle.

Une démarche Innovante

Pas la peine de s’agiter sous couvert de promesses électorales couteuses, pas la peine de psalmodier sur ce qui n’a pas été fait ni de soulever le tapis des absences passées, il faut être pragmatique, efficace et modeste.

Un travail avec les populations impactées, recentrant l’école au cœur du quartier ou du hameau, une réflexion avec les publics accueillis et les professionnels qui font vivre ces lieux, une concertation tant sur le budget que sur les choix architecturaux, voir un RIC local pour trancher, c’est cela la démarche innovante qui se passe de toutes polémiques et qui permettrait de recentrer le débat sur les nécessités et non sur les désirs d’avant scrutin, fut-il municipal.

Et si les électeurs-trices avaient enfin le dernier mot, choisiraient-ils la loterie en misant tout sur un seul dossier, ou choisiraient-ils de s’associer à une démarche plus globale, prenant en compte tous les éléments de l’équation. Dans le secret de l’isoloir, une fois l’émotion passée, la raison et l’intelligence peuvent l’emporter pour donner du sens à des choix plus collectifs, novateurs et démocratiques. En tout cas, je veux bien le croire !

Maximilien Reynès-Dupleix

Syndicaliste enseignant, représentant des personnels, CHSCT

 

Lire aussi : quand la dépêche louait les choix de M. Dagen ICI


En savoir plus sur Moissac Au Coeur

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Donnez votre avis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.